

Joueur déjà, Laurent Blanc avait la culture de la gagne. La réussite sur les terrains de ce meneur de jeu, reconverti défenseur central, est l'apanage du courage et de l'envie. En effet rien ne laissé présager en 1983, à ses débuts à Montpellier, qu'il remporterait les plus beaux trophées mondiaux. Seulement, pour réaliser sa carrière de joueur celui qui est devenu le "président" du football français à toujours mêlé travail et intelligence.
Maradona et Guy Roux
Ainsi, il a grandi sur la Paillade avant de tenter l'aventure Napolitaine en 1991 au coté e Maradona. Une aventure qui ne durera qu'une saison. La faute aux exigences défensives transalpines, mais aussi au jeu trop "risqué" du Français. Un simple contre temps dans la progression de Blanc.
Retour sur ses terres, mais chez l'ennemi Gardois, Nimes. Une saison pour repartir de l'avant et gravir une marche. En 1993 il rejoint le prestigieux Saint-Etienne. Mais les Verts sont dans une époque grise, flirtant davantage avec le bas du tableau. Une chute qu'ils connaîtront en 1995. Un malheur pour les verts, mais un tournant pour Blanc, qui met fin à trois années d'errances. La rencontre de Guy Roux lui permet de prendre une nouvelle dimension. En dix mois, il offre le premier doublé coupe-championnat à l'AJ Auxerre et gagne son ticket pour la Catalogne. Défenseur élégant, il plaît à Yohann Cruyff et aux dirigeants de Barcelone.
Mais comme cinq années plus tôt, son exil n'est pas concluant. Entre blessures et prestations en demi teinte, il ne s'impose pas et revient une nouvelle fois dans le sud. À Marseille, après un transfert qui en 2006 reviendra sur le devant de la scène dans le procès des transferts suspects de l'OM. Deux belles saisons pour le défenseur qui s'impose comme un des meilleurs joueurs du championnat, tout en connaissant l'apogée de l'histoire du football en Français en 1998. Sacré champion du monde, malgré son absence en finale pour cause de suspension.
Laurent Blanc souffre de ses deux échecs hors de France. Libre en 1999, à 33 ans, il quitte la formation de Rolland Courbis et s'engage pour l'Inter Milan. L'occasion pour lui de triompher du scepticisme qu'il imposait en Italie. Au final, il ne glane aucun titre avec la formation de Lippi puis Tardelli, mais se réconforte avec un Euro en sélection, occasion qu'il choisit pour se clore sa carrière internationale.
Le modèle Ferguson
Proche de la fin et sans contrat, Laurent Blanc va tenter un dernier pari que certains jugeront risqué. Il rejoint Manchester United. Agé de 35 ans, il s'engage pour une saison sans trophée avant de repartir pour un nouvel exercice. Un choix judicieux lui permettant de remporter le championnat d'Angleterre, mais surtout de prendre un peu de recul, en ne jouant que 19 rencontres, pour prendre exemple sur Sir Alex Ferguson, avec qui il conserve d’excellents rapports.
En effet, il tire un trait sur sa carrière de joueur en 2003 pour enfiler le costume d'entraîneur.
Une carrière qu'il aurait pu débuter au plus haut, avec l'équipe de France. Favori à la succession de Jacques Santini, il lui fut préféré Raymond Domenech.
Il profite de ce contre temps pour passer ses diplômes d'entraîneur mais aussi pour obtenir un diplôme universitaire de manager général de club sportif professionnel à Limoges. Malgré cela, aucun club ne lui offre la possibilité de débuter sa nouvelle vie. Il fut pressenti à Toulouse, Nantes ou Marseille, sans proposition, par manque d'expérience. C'est finalement Bordeaux qui lui fera confiance en juin 2007 dans un rôle de manager-entraîneur. Une confiance qu'il ne cesse de rendre à Jean-Louis Triaud, offrant aux Girondins trois titres cette saison, dont le championnat de France. Preuve de sa fidélité, il a prolongé son contrat jusqu'en 2011, avec des clauses de départs pour 2010. Avant de devenir le choix incontestable pour les Bleus?
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