dimanche 31 mai 2009

2009, milesime Blanc

Bordeaux en remportant son sixième titre de Champion de France, a mis fin à l'hégémonie Lyonnaise, mais à surtout braqué les projecteurs du football sur les bords de la Garonne.

La belle endormie s'est éveillée. Après dix ans à subir sans grande réaction les dominations Monegasque (2000), Nantaise (2001) et Lyonnaise (2002 à 2008), Bordeaux renoue avec le succès. Dix saisons marquées par une coupe de la ligue (2002) et deux places de dauphins (2006 et 2008). Un maigre butin qui a pris de l'épaisseur en neuf mois. Un accouchement difficile pour le groupe de Laurent Blanc qui en juillet dernier avait demandé à ses "garçons" de remporter des trophées pour marquer leur histoire commune, car seul les trophées marquent le mémoire. Encore une fois le "président" du football français fut entendu. Sur les quatre compétitions nationales, Bordeaux s'en est adjugé trois, au mérite et au prestige croissant. Guingamp a profité de la miette coupe de France. Dès le premier match officiel, les Girondins remportaient le trophées des champions, devant Lyon. Après une saison correcte marquée par les échecs européens, Bordeaux est partie à l'assaut de son destin. Le 6 mars fut le tournant de l'exercice des Aquitains. Giflés par la bande à Gignac, au Stadium (3-0), les Bordelais à douze matchs de la fin de la saison se sont promis de ne plus vivre pareille mésaventure. Résultat, une coupe de la Ligue glanée au Stade de France devant d'innofensifs Vannetais (4-0) et surtout onze victoires de rang en championnat. Une série unique dans l'histoire du football français, qu'il conviendra de poursuivre en Août prochain. Car 2009 n'en est qu'à sa moitié et Yoann Gourcuff qui reste en Gironde aura avec ses coéquipiers (et peut-être Chamakh qui après deux mois parsemés de au revoir, a annoncé une probable prolongation, au sortir d'une nuit bien arrosées) l'ambition de rééditer pareille performance.
Un axe P-L-M-B
Surtout que Bordeaux, ville distante du ballon rond, s'est découvert un amour pour ses Girondins, en témoigne les 90 000 supporters présent samedi soir sur l'esplanade des Quinconces. Bordeaux est une place forte du football Français grâce à la révolution culturelle initiée voilà deux ans maintenant par Laurent Blanc. La mairie hostile à tout engagement pour les Girondins depuis le départ de Jacques Chaban-Delmas du palais Rohan en 1995, évoque la construction d'un nouveau stade en partenariat public-privé, à Bordeaux Lac, pour un coût de 150 à 180 millions d'euros. Laurent Blanc ne cesse de réclamer, irritant parfois le frileux actionnaire, M6, il veut des moyens et de la ferveur populaire. Le plus magnifié dans l'action de Blanc se situe peut être hors du terrain. Il est passe de rajouter une lettre à l'axe PLM (Paris, Lyon, Marseille) décrété par Frédéric Thiriez, en juillet dernier, comme étant les clubs les plus importants de la ligue 1, qu'il convient de voir en haut du championnat. De fait, maintenant c'est dit, toute la France est prévenue, Bordeaux aime le foot et encore plus leurs Girondins.

En bonus, la chanson officieuse des Girondins de Bordeaux. Pour la petite histoire, Pourvu que ça dure la belle aventure de Patrick Sébastien résonna de façon quotidienne, dans les murs du Haillan durant de nombreux mois par l'intermédiaire de l'ambianceur Souleymane Diawara. Seulement, un jour pris de désespoir Marouane Chamakh et Mathieu Valverde, les oreilles traumatisées par une aventure qui commençait à les désespérer, prirent le CD et le brisèrent. Mais Souleymane Diawara, Souley pour les intimes, a réalisé plusieurs copies de ce qui est devenue l'hymne de l'effectif 08/09 des Girondins. Au fond, on ne peut que leur souhaiter que ça dure la belle aventure sur les bords de la Garonne... dès le 3 juillet prochain.


jeudi 28 mai 2009

Merci la masia


Le F.C Barcelone a remporté sa troisième Ligue des Champions, sans contestation aucune. Messi et Eto’o en buteur et la Masia en fondation.

Certains événements après coup semblent logiques. Comme si l’histoire supplante toute part d’irrationnelle, comme si une politique adoptée depuis des années était infaillible. Car si le F.C Barcelone domine le football européen, il le doit en grande partie à la masia. Un simple centre de formation, qui de l’extérieur ressemble à si méprendre aux outils des autres clubs. Seulement à l’intérieur, il s’agit d’une fabrique de diamants. A l’heure ou le Real de Madrid se prépare à accueillir Kaka, Ronaldo et autres Ribery, le Barça s’appuie sur Messi, Xavi, Puyol, Piqué, Busquets, Iniesta, Valdes ou Bojan, tous formés en Catalogne. En ajoutant Cesc, pur produit de la masia qui fait les beaux jours de la seleccion et d’Arsenal. Ceci est rafraîchissant. La preuve que l’argent ne fait pas tout. Certes, les Blaugrana font partie des clubs les plus fortunés, mais les valeurs inculquées outrepassent le simple argument pécuniaire. Toutes les équipes de jeunes jouent de la même façon que la formation fanion. Place au 4-4-3 généralisé à une touche de balle, avec des latéraux offensifs.

Le Barça, what else ?
Ainsi, la finale de la ligue des Champions a rencontré un vainqueur, le football. Les 90 minutes les plus médiatisées de la saison footballistique ont servit de miroir. Deux actions initiées par Inesta et Xavi ont suffit pour révéler que même en l’absence de 75% de la défense, le Barça est invincible. Cristiano Ronaldo connut une période de souffrance. Le carton jaune qu’il récolta en fin de match en est l’emblème. Le ballon d’or a perdu son bien, en même temps que la coupe aux grandes oreilles filait en Espagne. En effet, un trident se dégage pour la récompense individuelle suprême. Samuel Eto’o, eternel battu se retrouve en concurrence avec le favori Lionel Messi - meilleur butteur de la competition avec 9 buts - et le sous-médiatisé Andres Iniesta. Et si le ballon d’or avait un cousin réservé aux techniciens, le jeune Guardiola serait le favori devant l’ancien Fergusson. 29 années les séparent, mais tactiquement le natif de Santpedor fut supérieur. La position de Messi en avant centre, déjà entrevue face au Real Madrid (6-2) est une des clés du succès Catalan avec bien sûr un style de jeu innovant et révolutionnaire depuis une saison. En face, Fergusson a paniqué dans son carré empalant les attaquants au fil des minutes, tout en dépeuplant son milieu de terrain déjà en souffrance devant la triplette de la masia : Busquets, Xavi et Iniesta.
En définitive, Barcelone entre dans l’histoire en réalisant le triplé championnat, coupe, ligue des champions. Un triplé qui en appelle d’autres dans un futur proche si la masia le veut. C’est bien connu, Barcelone es "mes que un club" (plus qu’un club). Encore plus depuis hier.

Voici l'hymne du F.C Barcelone, le club aux trois titres et au public exceptionnel.

lundi 25 mai 2009

La palme pour Gourcuff

Le jeune international, Yoann Gourcuff, revient à Bordeaux avec deux statuettes. Marseille avec Gerets et trois joueurs dans l’équipe type sont les autres gagnants.

Les trophées UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels) ont été décernés. Sans surprise le grand gagnant fut Yoann Gourcuff. Plus beau but de la saison, avec sa réalisation tout en technique et souplesse devant son public et devant les défenseurs Parisiens un brin stoïque, voir statufié sur place. Mais surtout meilleur joueur de la Ligue 1. Une récompense méritée, remise des mains de Zinedine Zidane, son modèle aussi bien sur et hors du terrain, tant leur timidité devant un micro se rapproche de leur insolente expressivité devant un adversaire.
Ainsi, les joueurs ayants pris au vote ont plutôt eu bon goût au moment d’élire le meilleur d’entre eux. En revanche, lorsque l’on se penche sur l’équipe type, il est assez intéressant de voir deux défenseurs - Taiwo et Hilton - et un milieu défensif Marseillais – Cheyrou - pour aucun joueur à vocation offensive. Or, il est reconnu que Marseille puise sa force davantage de sa ligne avant avec Niang, Brandao (non sélectionnable car il n’a joué que trois mois en France), Valbuena and co aux rendements irréguliers mais certainement moins irréprochables qu’Hilton à la première partie de saison décevante, ou seul les défaillances de Zubar et Erbate lui on permit de ne pas être accablé par le Vélodrome. Il est bien de critiquer, alors il convient de proposer. Pêle-mêle Boumsong, Cetto, Rami, Mangane, en occultant sa suspension…Le cas Taiwo est symptomatique. Il conserve son titre de meilleur latéral gauche du championnat. Le miroir des péchés de cette belle ligue 1 ou les innombrables lacunes sont masquées par un suspense que nous envie nos voisins Anglais, Italiens, Espagnols ou Portugais, cette saison. Pour revenir au Nigérian, il est jeune, progresse mais souffre encore de nombreuses absences défensives et doit son salut à ses coup-francs souvent surpuissants, parfois cadrés et épisodiquement transformés. Outre les trois marseillais, deux parisiens sont présents dans la dream team de la ligue 1, confirmant que les joueurs à l’image des médias et donc des supporteurs ont les yeux rivés sur l’axe P-L-M cher à Fréderic Thiriez. Hoarau fait une belle saison. En revanche, Sessegnon aux faux airs de Jay Jay Okocha présente la même nonchalance et irrégularité que son condisciple. Lumineux jusqu’en février, il s’est éteint à mesure que les recruteurs venaient garnir le Parc des Princes. Mais si ce n’est lui qui ? Juninho peut-être mais sa saison est décevante vu son niveau antérieur.
Enfin, Eric Gerets a remporté son duel face à Laurent Blanc. Il y a tout juste un an, le "président" était élu meilleur technicien pour sa première saison avant de finir dauphin en championnat. Il n' a pas réalisé le doublé mais juste remporté deux trophées cette saison avant l’espère t-il du moins ne pas réédité son classement en championnat. Car ces trophées UNFP, un brin triste avec l’absence des Marcel d’Or, ne font oublier qu’un seul trophée est beau. Certes pas physiquement. Il se nomme hexagoal et celui là, Blanc et Gerets ne veulent pas le laisser filer chez le voisin.

Le palmarès :
Ligue 1

Meilleur joueur : Yoann Gourcuff (Bordeaux)
Meilleur gardien : Hugo Lloris (Lyon)
Meilleur entraineur : Eric Gerets (Marseille)
Meilleur espoir : Eden Hazard (Lille)
Equipe type :


Ligue 2 :
Meilleur joueur : Paul Alo’o Efoulou (Angers).
Meilleur gardien : Vedran Runje (Lens)
Meilleur entraineur : Philippe Montanier (Boulogne)
Equipe type : Runje (Lens) - Demont (Lens), Chelle (Lens), Koscielny (Tours), Ramos (Lens) - Cohade (Strasbourg), Ca (Tours), Costa (Montpellier) - Montano (Montpellier), Thil (Boulogne), Alo’o Efoulou (Angers).

Autre :
Meilleure joueuse : Louisa Necib (Lyon)
Meilleurs arbitres: Clément Turpin et Anthony Gautier
Trophée d’honneur : Lilian Thuram

En supplément, le plus beau but de la saison.

vendredi 22 mai 2009

Les trophées UNFP

Dimanche le Festival de Cannes n'aura pas l'exclusivité des paillettes de Canal +.
Certes la palme sera décernée à partir de 19h00, mais dès 17h40, Hervé Mathoux et Isabelle Moreau dans un Canal Football Club spécial, décerneront la palme du meilleur joueur de Ligue 1 ainsi que des accessits convoités.
Il est bon de rappeler que la soirée est organisée par l'UNFP, le syndicat des joueurs, pour l'UNFP. Ainsi, à l' exception du but de l'année décerné par vote internet, tous les trophées sont adjugées suite au vote des joueurs. Ce sont donc les joueurs de L1 qui l'an passé ont placé Taiwo comme meilleur latéral gauche du championnat.
La version 2009 des trophées UNFP devrait présentée un palmarès clinquant. En effet, au regard des nominés :
Meilleur joueur de L1: Bastos (Lille), Gignac (Toulouse), Gourcuff (Bordeaux), Sessegnon (PSG).
Meilleur gardien de L1: Carrasso (Toulouse), Douchez (Rennes), Lloris (Lyon), Mandanda (Marseille).
Meilleur Espoir de L1: Capoue (Toulouse), Hazard (Lille), Remy (Nice), Sissoko (Toulouse).
Meilleur joueur de L2: Alo'o Efoulou (Angers), Costa (Montpellier), Montano (Montpellier), Thil (Boulogne-sur-Mer).
Meilleur entraîneur de L1: Antonetti (Nice), Blanc (Bordeaux), Gerets (Marseille), Le Guen (PSG).
Meilleur entraîneur de L2: Le Mignan (Vannes), Montanier (Boulogne-sur-Mer), Sanchez (Tours), Wallemme (Lens).
Il convient aussi de voir ou revoir et voter pour le plus beau but du championnat de Morgan Amalfitano (Lorient), Marouane Chamakh (Bordeaux), Yoann Gourcuff (Bordeaux), Rémi Mareval (Nantes) et Mickaël Pagis (Rennes).

Enfin, l'équipe type de Ligue 1 et de Ligue 2 sera présentée.
Voici, mon vote purement subjectif:


Remplaçants: Lloris (Lyon), Bonnart (Marseille), Cetto (Toulouse), Cheyrou (Marseille), Niang (Marseille), Benzema (Lyon), Chamakh (Bordeaux).
Entraîneur: Laurent Blanc (Bordeaux).

Équipe Type Ligue 2:


Remplaçants: Novaes (Bastia), Chelle (Lens), Marveaux (Montpellier), Diabaté (Ajaccio), Cissé (Metz).
Entraîneur: Montanier (Boulogne).


Dimanche soir alors que la Ligue 1 sera peut être jouée, la fête du football aura lieu. Comme pour Zidane en 1996, cette soirée devrait consacrée Gourcuff avant un possible exil hors de nos frontière, comme Zizou en somme.

Ricardo peut tout changer

"Ricardo est le meilleur entraîneur de France". Cette phrase lâchée par Éric Gerets est la preuve de l'impuissance qui plane sur la canebière depuis dimanche soir. Passés de chassés à chasseurs, les olympiens ont besoin de l'aide de leur voisin de la côte méditerranéenne. Mais cette phrase qui pourrait être vexante de prime abord n'est pas une simple galéjade de la part du futur coach d'Al-Hilal. Ricardo sait préparer ses hommes pour les chocs. Depuis bientôt quatre saisons, peu de grands matches ont été mal négociés par Ricardo.

Petit rappel: Avec les Grondins de Bordeaux, le technicien brésilien pour sa première saison a terminé second en obtenant le partage des points à Gerland (0-0, le 5 février 2006). De la même façon, Bordeaux la saison suivante avait battu Lyon à Gerland (1-2, le le 24 janvier 2007) et en finale de la coupe de la ligue (1-0, le 31 mars). Mais aussi Marseille au Vélodrome (0-2 le 30 septembre 2005 ou à Chaban-Delmas, le 11 février 2007 (1-0).
Même avec Monaco cette saison, Ricardo a obtenu le partage des points à Marseille (0-0 le 21 septembre) et à Lyon (le 12 avril, 2-2).
Un avenir au Brésil ?
Un pareil scénario ce samedi ne suffirait pas à Marseille pour reprendre la tête de la Ligue 1, mais confirmerait que Ricardo ne mérite peut être pas sa réputation et qu'effectivement il fait partie des meilleurs techniciens de Ligue 1, et que Marc Keller a commis sa première erreur en ne prolongeant pas le contrat d'un technicien qui a révélé à la L1 Fernando, Wendel, Henrique, Alonso, Ruffier, Gosso, Licata, Mollo, Park...