Bordeaux en remportant son sixième titre de Champion de France, a mis fin à l'hégémonie Lyonnaise, mais à surtout braqué les projecteurs du football sur les bords de la Garonne.
La belle endormie s'est éveillée. Après dix ans à subir sans grande réaction les dominations Monegasque (2000), Nantaise (2001) et Lyonnaise (2002 à 2008), Bordeaux renoue avec le succès. Dix saisons marquées par une coupe de la ligue (2002) et deux places de dauphins (2006 et 2008). Un maigre butin qui a pris de l'épaisseur en neuf mois. Un accouchement difficile pour le groupe de Laurent Blanc qui en juillet dernier avait demandé à ses "garçons" de remporter des trophées pour marquer leur histoire commune, car seul les trophées marquent le mémoire. Encore une fois le "président" du football français fut entendu. Sur les quatre compétitions nationales, Bordeaux s'en est adjugé trois, au mérite et au prestige croissant. Guingamp a profité de la miette coupe de France. Dès le premier match officiel, les Girondins remportaient le trophées des champions, devant Lyon. Après une saison correcte marquée par les échecs européens, Bordeaux est partie à l'assaut de son destin. Le 6 mars fut le tournant de l'exercice des Aquitains. Giflés par la bande à Gignac, au Stadium (3-0), les Bordelais à douze matchs de la fin de la saison se sont promis de ne plus vivre pareille mésaventure. Résultat, une coupe de la Ligue glanée au Stade de France devant d'innofensifs Vannetais (4-0) et surtout onze victoires de rang en championnat. Une série unique dans l'histoire du football français, qu'il conviendra de poursuivre en Août prochain. Car 2009 n'en est qu'à sa moitié et Yoann Gourcuff qui reste en Gironde aura avec ses coéquipiers (et peut-être Chamakh qui après deux mois parsemés de au revoir, a annoncé une probable prolongation, au sortir d'une nuit bien arrosées) l'ambition de rééditer pareille performance.
Un axe P-L-M-B
Surtout que Bordeaux, ville distante du ballon rond, s'est découvert un amour pour ses Girondins, en témoigne les 90 000 supporters présent samedi soir sur l'esplanade des Quinconces. Bordeaux est une place forte du football Français grâce à la révolution culturelle initiée voilà deux ans maintenant par Laurent Blanc. La mairie hostile à tout engagement pour les Girondins depuis le départ de Jacques Chaban-Delmas du palais Rohan en 1995, évoque la construction d'un nouveau stade en partenariat public-privé, à Bordeaux Lac, pour un coût de 150 à 180 millions d'euros. Laurent Blanc ne cesse de réclamer, irritant parfois le frileux actionnaire, M6, il veut des moyens et de la ferveur populaire. Le plus magnifié dans l'action de Blanc se situe peut être hors du terrain. Il est passe de rajouter une lettre à l'axe PLM (Paris, Lyon, Marseille) décrété par Frédéric Thiriez, en juillet dernier, comme étant les clubs les plus importants de la ligue 1, qu'il convient de voir en haut du championnat. De fait, maintenant c'est dit, toute la France est prévenue, Bordeaux aime le foot et encore plus leurs Girondins.
En bonus, la chanson officieuse des Girondins de Bordeaux. Pour la petite histoire, Pourvu que ça dure la belle aventure de Patrick Sébastien résonna de façon quotidienne, dans les murs du Haillan durant de nombreux mois par l'intermédiaire de l'ambianceur Souleymane Diawara. Seulement, un jour pris de désespoir Marouane Chamakh et Mathieu Valverde, les oreilles traumatisées par une aventure qui commençait à les désespérer, prirent le CD et le brisèrent. Mais Souleymane Diawara, Souley pour les intimes, a réalisé plusieurs copies de ce qui est devenue l'hymne de l'effectif 08/09 des Girondins. Au fond, on ne peut que leur souhaiter que ça dure la belle aventure sur les bords de la Garonne... dès le 3 juillet prochain.
dimanche 31 mai 2009
2009, milesime Blanc
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