lundi 31 mai 2010

J-10, on joue comment?

Le débat tactique suit le quotidien de l’équipe de France depuis des années. Retour sur les compétitions menées par l’actuel sélectionneur.
En 2006, Raymond Domenech avait travaillé un 4-4-2 en losange avec Vieira milieu droit, avant qu’une double fracture tibia-péroné de Cissé, contre la Chine, ne l’oblige à changer pour un 4-2-3-1. Un schéma profitable à Vieira, mais aussi à Ribéry qui explosa sur l’aile droite durant la compétition.
En 2008, le 4-4-2 eut les faveurs du sélectionneur. Orphelin de Zidane que Nasri –dans le groupe – ne pu (su) remplacer. Malouda à gauche, Ribéry à droite avec Anelka, Henry ou Benzema devant. Un schéma intéressant. Mais avec la blessure de Vieira, la paire de double défensifs Lassana Diarra - Jérémy Toulalan vit le jour, pour le meilleur et surtout pour le pire dans les phases offensives. Même réduit à 10 face à l’Italie (0-2), alors que la victoire était indispensable pour se qualifier, Domenech garda ses deux sentinelles.

Gourcuff contre les ego

Après l’Euro catastrophique des Français (15e sur 16), Gourcuff explosa et le 4-2-3-1 version mondial Allemand ressortit des cartons. Le toujours sélectionneur des Bleus donna les clés au bordelais. Mais le temps passant, Ribéry oubliait le collectif et exigea de jouer à gauche. Là ou Henry jouait et Malouda portait les habits de doublure. Ajouté à Anelka qui n’aime pas évoluer seul en pointe ni sur le côté droit, place aux guerres d’ego en EDF. Gourcuff en 10, semble être la clé de tous les problèmes. Sans lui, Ribéry peut jouer à gauche et Henry en 9 avec Anelka en soutien. Eureka se disent les têtes pensantes et mécontentes. En plus Gourcuff n’est pas très intégré dans le groupe, parle peu, ne livre pas des performances de grandes qualités. Mais Domenech est têtu. Le jeune breton l’a sauvé en Roumanie d’une frappe de 30 mètres, il ne va pas lui mettre la tête sous l’échafaud. Pas officiellement. Car avant le mondial, il imagine Ribéry en meneur. Une concession pour le Munichois qui veut la l’aile gauche et refuse la droite. Avec Malouda à gauche et Govou à droite. Ou passe Gourcuff ? Sur le banc. Une stratégie qui ne verra jamais le jour. La faute ou grâce (c’est selon) au forfait de Lassana Diarra. Et tout à coup, le 4-3-3 offensif vit le jour. On ne sait trop comment le Domenech défensif changea de philosophie. La certitude de ne plus être là après le 11 juillet peut-être ? Mais avec Malouda et Gourcuff en relayeur et le seul Toulalan en défensif. Et surtout, avec Sagna et Evra en latéraux « barcelonnais », sans la possession qui va avec, c’est un brin suicidaire. Surtout à 3 semaines de la coupe du Monde, la révolution arrive un peu tard.

Un 4-4-2 ?

Alors quelle animation ? Pourquoi pas un bon vieux 4-4-2. Le « schéma idéal » selon Christian Gourcuff.
Ainsi, la défense ne bougerait pas. Au milieu Toulalan pourrait être associé à Gourcuff dans un rôle à la Lampard ou Ballack. À gauche Malouda et à droite Ribéry avec des permutations en cours de match pour qu’ils entrent sur leur bon pied et ouvrent les couloirs aux latéraux. Si Ribéry refuse, le banc pourrait être sa place. L’intérêt collectif passe avant. Henry, au passé oh combien plus impressionnant et au palmarès oh combien plus dense, l’accepte. Ribéry doit faire de même. Et avec des permutations il occuperait "son" aile 30 à 40 minutes par matchs. Devant, Anelka pourrait être en soutien de Gignac ou Cissé qui sait créer des espaces et serait le premier défenseur par un pressing incessant sur les défenseurs adverses. Henry dans la peau d’un joker avec l’insouciance de Valbuena ou la rigueur de Govou selon les scénarii.
Mais là aussi, c’est trop tard. Le choix entre 4-3-3 et 4-2-3-1 est le seul. Au fond, peu importe. C’est bien connu, les joueurs font le système. A eux de choisir et surtout de gagner !

dimanche 23 mai 2010

Alors on s'plante chez les Girondins

Toujours très caustique et surtout très drôle, le site "Chez les Girondins" a résumé à sa façon la saison des Girondins de Bordeaux:

samedi 22 mai 2010

Riolo a trouvé la nouvelle star

Daniel Riolo
Vous avez peut être dejà entendu un certain "Polo" sur RMC. Un surnom, sans nom de famille, qui vit en France mais parle d'Allemagne. Son arrivée sur les ondes de la radio périphérique est assez originale.
En fait, Daniel Riolo, journaliste multi rédaction (intervenant de l’After foot sur RMC, commentateur de la Ligue 2 sur Ma Chaine Sport) s’est transformé il y a quelques mois en recruteur pour RMC. Tout commence à l’antenne lorsqu’un vide se fait sur le sujet allemand. Alors que les trois autres gros championnats sont représentés par les « Drôles de Dames » (Philippe Auclair pour l'Angleterre ; Didier Mengo pour l'Italie et Frédéric Hermel pour l'Espagne) personne n’intervient depuis l’Allemagne.
Et puis, sur son blog sur Eurosport, langue de but, Daniel Riolo, en échangeant avec ses lecteurs, découvre un certain Polo Breitner (pseudo faisant référence au footballeur Paul Breitner), incollable sur le sujet Bundesliga. Et voilà Polo au téléphone pour parler foot allemand.
Gilbert Brisbois, animateur de l’After, bluffé, intègre doucement Polo dans son émission. Jusqu’à l’entendre au sein des « Drôles de Dames » et même dans la soirée de la finale de la Ligue des Champions où le Bayern Munich était opposé à l'Inter de Milan (2-0 pour les Italiens).
Polo Breitner
Après est-il rémunéré comme un journaliste pigiste, comme un animateur ? Est-il juste rémunéré ? En tout cas, pour Polo, qui intervient également avec parcimonie pour des traductions pour le mensuel So Foot, la bonne étoile Riolo a prouvé la force d’Internet.

mardi 18 mai 2010

Et la dignité bordel

Que le spectacle du Parc des Princes s’embrasant de fumigènes dont la vie se terminaient sur la pelouse était triste. Un si beau stade, un si beau club, une si faible équipe. Car le Paris Saint-Germain, malgré son jeune âge, appartient au patrimoine du football Français. Deuxième et dernière équipe à avoir remportée une coupe européenne, des joueurs d’exceptions qui ont fait briller le club de la capitale (Raï, Ronaldinho, Weah, Ginola, Bianchi, Susic, Okocha, Lama, Pauleta, Fernandez, Bats…). Bref, à chaud, voir un stade à moitié rempli pour le dernier match de la saison fait de la peine. Mais voir Montpellier venir chercher une place en coupe d’Europe alors que Paris joue la 11e place n'est guère plus inspirant.
Et voir Younousse Sankharé porter le maillot n’est qu’un affront de plus. Insupportable sur le terrain par son manque évident de talent, il se révèle odieux par son comportement. Si Chantome n’a pas un état d’esprit irréprochable à en croire son entraîneur Antoine Kombouaré, au moins il respecte le public et sur le terrain fait preuve de qualités supérieures. Parce que Sankharé, non content d’enchaîner les prestations variant du terne au néant, trouve le moyen, lors de sa sortie du terrain face à Montpellier, de taper dans les bouteilles d’eau et s’en prendre au public qui le conspue, à juste titre. Quand ce n'est pas de se rebeller contre les forces de l'ordre pour finir en garde à vue, en janvier dernier. Mais lorsque l’on délivre une copie aussi indigne que celle offerte devant les remplaçants de Montpellier, les sifflets sont la moindre des remontrances de la part de personnes qui ont payées leurs places pour voir des millionnaires ne pas respecter le maillot du club qui les emploies. Au final, par cette humiliation, une de plus, Paris perd deux places et plus d’un millions de droits T.V. Les joueurs s’en foutent, ils ont gagné la coupe de France et les primes qui vont avec. Mais à Paris, comme dans d’autres clubs dont la fin de saison semblait si ennuyeuse pour les joueurs (Sochaux, Monaco, Toulouse…), quand on a l’aubaine de porter le maillot d’un club qui vous fait confiance, la moindre des choses est de se battre pour son honneur. Et à défaut d’accepter la critique. Si « l’expérience ne s’achète pas en supermarché », selon Blanc, la dignité non plus. C’est une valeur que l’on a. Ou pas. Et à Paris, mis à part les anciens comme Giuly, Coupet ou Makelele, elle fait cruellement défaut.

mardi 11 mai 2010

7 surprises...

Raymond Domenech avait prévu des surprises, il n'a pas menti. D'abord en annonçant dans sa liste des 23, 30 noms pour une règle FIFA, alors que le Portugal a annoncé 24 noms par exemple. Est-ce à conclure que Queiroz est incompétent? En tout cas, 30 noms à J-30 et 24 à ou 25 à J-24 ou 25. Logique. Toujours est-il que Vieira et Benzema n'ont pas le niveau pour être dans les 30 meilleurs joueurs français, comme Mavuba, Ruffier, Nasri, Rémy, Cabaye... Même Lemoine semblait plus proche de la liste que M'Vila, après 8 mois en Ligue 1 à Rennes. Par contre, Marc Planus en Bleu, c'est logique. Comme l'absence de Ciani. Car le taulier de la défense des Girondins est Planus. D'ailleurs, l’effondrement absolu de l'arrière garde de Bordeaux est bizarrement lié aux absences de Planus. Et pour son retour, même face à Sochaux (2-0) le gardien de Bordeaux n'a, enfin, pas eu de travail. Comme face à Lyon au retour de la Ligue des Champions (1-0), alors qu'il était revenu de justesse pour mettre un peu d’ordre après un match aller catastrophique (1-3).
Face à cette liste allongée, une question se pose, quelles seront les sept exclus?
Comme gardien, après 2008, il serait difficile de sortir Landreau au dernier moment, et vue les soucis récurrents aux adducteurs de Carrasso, le Lillois parait le nouveau 3e gardien.
En défense un central et un latéral droit devraient être sortis. Dans l'axe, Rami pourrait être choisi au détriment de Planus, à moins que Squillaci ne soit trop juste physiquement ou que Gallas ne jette l'éponge. Sur le côté, Reveillère et Fanni sont en balance, avec un avantage pour le Rennais qui est dans le groupe depuis 2 ans.
Au milieu, M'Vila est mentionné pour l'avenir, mais face à Diarra et Diaby il est encore léger.
En attaque, trois victimes à choisir parmi Ben Arfa, Valbuena, Briand et Govou. Jimmy Briand, de retour depuis quatre mois, parait un peu en retrait, alors que l'autre place se joue selon des critères tactiques. Govou est un ailier droit pouvant dépanner dans l'axe, Valbuena un pur ailier et Ben Arfa un meneur de jeu axial ou excentré. Trois profils différents mais Govou, par son ancienneté a une longueur d’avance face au sentimentalisme de Domenech...


Les 30 Bleus
GARDIENS: Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux), Mickaël Landreau (Lille).
DEFENSEURS : Bacary Sagna (Arsenal/ANG), Eric Abidal (Barcelone/ESP), William Gallas (Arsenal/ANG), Patrice Evra (Manchester United/ANG), Rod Fanni (Rennes), Adil Rami (Lille), Sébastien Squillaci (Séville/ESP), Gaël Clichy (Arsenal/ANG), Marc Planus (Bordeaux), Anthony Reveillère (Lyon).
MILIEUX DE TERRAIN : Jérémy Toulalan (Lyon), Lassana Diarra (Real Madrid/ESP), Alou Diarra (Bordeaux), Yoann Gourcuff (Bordeaux), Abou Diaby (Arsenal/ANG), Yann M'Vila (Rennes), Florent Malouda (Chelsea/ANG).
ATTAQUANTS : Sidney Govou (Lyon), Franck Ribéry (Bayern Munich/ALL), Thierry Henry (Barcelone/ESP), Nicolas Anelka (Chelsea/ANG), Djibril Cissé (Panathinaïkos/GRE), André-Pierre Gignac (Toulouse), Mathieu Valbuena (Marseille), Hatem Ben Arfa (Marseille), Jimmy Briand (Rennes).

Maintenant, il est temps de soutenir l'équipe de France comme Doudou et François le français du SAV.

vendredi 7 mai 2010

La galéjade est proche

Le sélectionneur national va dévoiler sa liste pour le mondial en Afrique du Sud le 11 mai, lors du journal de TF1. Une aberration qui devrait s'accompagner de surprises à l'écouter. Une belle soirée pour la saint Estelle s'annonce.

Raymond Domenech l’a dit « tout le monde connaît les 18 », promettant au passage de bien rigoler sur les 5 derniers mondialistes Français. Une phrase lâchée qui pose deux questions. Déjà qui sont ces 18 partants certains que tout le monde connaît mais que personne ne cite car à part Raymond, car au fond personne ne les connaît. Entre les méformes (Benzema, Diarra, Gignac, Henry) les blessés (Gallas, Abidal, Squillaci, Carrasso, Gourcuff), les improbables mis en examens (Ribéry, Benzema) et les coups de fusil annoncés , il est particulièrement difficile de jouer à Madame Irma.
Les 18 :
Gardiens : Hugo Lloris, Steve Mandanda, Cédric Carrasso.
Défenseurs : William Gallas, Eric Abidal, Sébastien Squillaci, Bakary Sagna, Rod Fanni, Patrice Evra
Milieux : Jeremy Toulalan, Lassana Diarra, Alou Diarra, Yoann Gourcuff, Franck Ribéry, Florent Malouda, Sidney Govou.
Attaquants : Thierry Henry, Nicolas Anelka.

Il resterait cinq places : 1 défenseur central, un latéral gauche, un milieu défensif et deux attaquants. De quoi bien rire il parait. Alors vive la galejade.
Dans l’axe, avec Mickaël Ciani, vu ses actuelles performances le sourire risque de vite devenir jaune, comme avec Nicolas Escudé. En revanche l’éternel jovial et blagueur Adil Rami est crédible. Et puis un gars qui fait des blagues, quoi de mieux pour remonter le moral de Ribéry. Sinon Boumsong, le porte bonheur et Domenech revient bien.
A gauche un duel Clichy – Cissokho se profile avec un avantage pour le Lyonnais qui prend si bien les « intervaux » comme il dit. Raymond a prévenu, on va se marrer, au moins en conférence de presse.

Pedretti, Mavuba...
Au milieu, Patrick Vieira l’auto proclamé meilleur récupérateur français à du mal à enchaîner les matchs. Mais quand on voit les performances d’Alou Diarra et les non performances de Lassana Diarra, claustrophobe au point de ne pas passer d’IRM pour son dos, sa candidature n’est pas si absurde. Et puis il faut bien donné du travail aux kinés quand même. Et un leader devant les errances de Henry et Gallas ça peut toujours servir. Sinon, Sissoko en hibernation prolongée du côté de la ville rose, à de l’énergie à revendre vu son peu d’implication depuis plusieurs semaines. Reste Abou Diaby, très irrégulier, ou Pedretti, une grosse côte, le seul à pouvoir rivaliser avec l’Uruguayen Perez au niveau des tacles au genou, un aspect important pour France-Uruguay. Plus sérieusement il est le principal responsable de l'incroyable saison de l'AJA. Comme Mavuba envoyé au feu en 2004 sous le maillot bleu, une coupe du Monde serait un beau dédommagement pour le capitaine du LOSC, très performant cette saison, comme Cabaye et Balmont d'ailleurs. Sinon, il est possible de prendre un milieu plus offensif comme Nasri ou Benoit Cheyrou qui ne joue plus avec l’OM, légitimant sa convocation puisqu’il était oublié lorsqu’il était en forme. Avec le risque de ne pas pouvoir aligner deux milieux défensifs ? Impensable.

Tout sauf Benzema?
Devant, deux places à prendre. Une semble échoir à Djibril Cissé, dont la place entre Domenech et Martini est déjà actée. Un remplaçant qui sourit c’est utile. Et puis, il pourra toujours s’occuper des domaines capillaire et tatouage au bunker, pardon, à l’hôtel des Bleus.
Quand au dernier, Gignac a toujours eu la confiance de Domenech qui prendrait un malin plaisir de l'appeler pour laisser Benzema à Madrid. Enfin aux Seychelles, ou à Bora-Bora, ou au… Zaman café. Donner un coup de fusil en somme. Et puis si ce n’est pas Gignac, dont la valeur perd un million à chacun de ses matchs sans tir au plus grand désespoir de son président, il y a toujours Rémy, Briand, Gameiro, Saha, Frau. Bref, un Chimbonda version 2010… On ne peut pas le naturaliser Niculae sinon ?

En définitive mes 5 qui vont faire rire Laurence Ferrari mardi soir: Jean-Alain Boumsong, Aly Cissokho, Benoît Pedretti, Djibril Cissé, Jimmy Briand.

En attendant la liste des 23, Marie-ca pronostique les élus de "Raymond son chat".




jeudi 6 mai 2010

Et le con est...

En marge des oscars UNFP du foot, qui se tiendront dimanche soir, en direct sur Canal + à partir de 19h00, se tient une autre compétition qui dure depuis 3 mois. Qui va terminer à la place du con ? Ou plus poétiquement, qui va avoir la légitime déception de ne pas participer à une coupe d’Europe la saison prochaine ? Car cette Ligue 1 a vu six équipes se détacher et mener une lutte effrénée pour le haut du classement. Depuis les demi-finales de la coupe de la Ligue et l’affiche Bordeaux-Marseille entérinée, il était écrit que la cinquième place serait européenne.
C’était lorsque les Girondins marchaient encore sur la France, même si leurs pas rétrécissaient à mesure que le temps passait. Auxerre paressait le moins fort, Montpellier trop limité pour penser à la Ligue des Champions. Seulement Bordeaux, après avoir ralentit, s’est carrément arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence. Un coup de la panne au mauvais moment, alors que son rêve européen lui échappait et qu’un nouveau rêve de Ligue des Champions s’éloignait.
D’ailleurs Montpellier, qui depuis deux mois a retrouvé son réel rythme (2 victoires depuis le 27 février), doit remercier l’OM d’avoir gagné la coupe « moustache » de la Ligue. Car un succès de Bordeaux et le suspense aurait été tué. L’OM en Ligue des Champions avec Lille, Lyon ou Auxerre, le troisième de la bande en Europa Ligue avec Bordeaux, et Paris. Mais la réalité est toute autre. La place du con dans ce « gros six » n’est pas déterminée. Et c’est le 4e club européen de la saison, remonté au 19e rang à l’indice UEFA (virtuellement dans le 2e chapeau de Ligue des Champions) qui devrait hériter du bonnet d’âne. Bordeaux sans Europe. Une première depuis 2005. Mais une place méritée. Car Montpellier se bat avec ses moyens, à l’envie avec une vraie détermination pendant que Bordeaux jette son potentiel par la fenêtre, en même temps que ses entraîneurs s’éloignent vers Clairefontaine et que ses principaux joueurs téléphonent à leurs agents. Alors à la méritocratie, valeur tant aimée en France, Bordeaux à la place du con, c’est normal. Et c’est mérité.



samedi 1 mai 2010

Auxerre sait avancer... au classement

Le sommet de la ligue 1 s’est parfois rapproché d’un cratère ou la peur d’envoyer son adversaire vers les cimes à contraint tout le monde à rester à sa place. Un match ennuyeux, sans action. Mais finalement, pouvait-il en être autrement ? Entre Marseille, pour qui la solidité est devenue une marque de succès, et Auxerre, au jeu défensif et au contre comme arme.
Mais si Marseille sera un champion logique, sans être glamour, Auxerre peur-il être un deuxième convaincant. Non. Mais il le sera certainement. La faute aux autres. A Bordeaux qui s’est effondré, à Lyon qui n’a jamais semblé dans la course, et à Lille qui a manqué son début de saison.
Dans la même semaine, on a vu l’Inter de Mourinho revisiter le Catenaccio de Herera pour éliminer l’équipe au plus beau jeu en Europe, Barcelone et donc Auxerre ne proposer aucun jeu pour obtenir un point face à l’OM. Heureusement que Lyon a sombré devant le Bayern Munich pour redonner un peu le sourire aux adeptes du football esthétique et offensif.
Pour en revenir au cas de l’AJA, il n’est pas question de blâmer Jean Fernandez, qui tire le maximum, et même davantage, de son effectif. Faire de Grichting, Birsa ou Niculae des joueurs du niveau actuel, c’est une prouesse à noter et à souligner. Mais si tout le monde est tombé sur Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient, lorsqu’il avait dit qu’ « Auxerre n’était pas le Barça », au soir d’une défaite 4-1 de son équipe, il était, comme souvent, dans la vérité. Auxerre n’est vraiment pas le Barça, ni même Valenciennes, comparé parfois aux blaugrana. Car le style de jeu n’a pas de lien direct avec les moyens financiers. Si devant les grosses cylindrées, un jeu minimaliste peut être choisi pour lutter, face aux équipes aux forces comparables, toutes les options sont ouvertes. Et dans ce cas de figure, Auxerre défend encore et contre toujours. D’où la Jelen dépendance. Lorsque le polonais à le dos qui bloque, c’est tout le semblant de jeu auxerrois qui crie.

Ligue des Champions?

En ce sens, à trois matches de la fin de la saison, les Bourguigons sont très proches de participer à la prochaine Ligue des Champions. Est-ce à souhaiter ? Non. Tout d’abord pour eux. Un tel excès de croissance pourrait mettre le futur du club en péril, même si ce genre d'expérience peut permettre un développement plus rapide. Alors que pour les joueurs c'est un rêve inaccessible qui deviendrait réalité. Mais gérer grande Europe et Championnat est particulièrement difficile. Si Lyon et Bordeaux sont actuellement en souffrance, ils le doivent à la C1, comme Marseille à l’automne. Et puis pour nous. Placés dans le 4e chapeau ils auraient un groupe extrêmement difficile. D’autant que l'effectif ne connaîtra pas de révolution en un été. Ainsi, une élimination dès le 1er tour serait prévisible. Une mauvaise chose pour le coefficient UEFA de la France qui a connu un frémissement cette année. Et puis, mis à part les supporteurs Icaunais, qui a envie de regarder Auxerre - Barcelone, ou Auxerre - Manchester United? Si cet argument est élitiste, il reste 270 minutes à Lyon et Lille pour finir en boulets de canons et compléter le podium. Auxerre en Europa League avec Montpellier et Paris ou Monaco, la révolution serait suffisamment importante.