samedi 1 mai 2010

Auxerre sait avancer... au classement

Le sommet de la ligue 1 s’est parfois rapproché d’un cratère ou la peur d’envoyer son adversaire vers les cimes à contraint tout le monde à rester à sa place. Un match ennuyeux, sans action. Mais finalement, pouvait-il en être autrement ? Entre Marseille, pour qui la solidité est devenue une marque de succès, et Auxerre, au jeu défensif et au contre comme arme.
Mais si Marseille sera un champion logique, sans être glamour, Auxerre peur-il être un deuxième convaincant. Non. Mais il le sera certainement. La faute aux autres. A Bordeaux qui s’est effondré, à Lyon qui n’a jamais semblé dans la course, et à Lille qui a manqué son début de saison.
Dans la même semaine, on a vu l’Inter de Mourinho revisiter le Catenaccio de Herera pour éliminer l’équipe au plus beau jeu en Europe, Barcelone et donc Auxerre ne proposer aucun jeu pour obtenir un point face à l’OM. Heureusement que Lyon a sombré devant le Bayern Munich pour redonner un peu le sourire aux adeptes du football esthétique et offensif.
Pour en revenir au cas de l’AJA, il n’est pas question de blâmer Jean Fernandez, qui tire le maximum, et même davantage, de son effectif. Faire de Grichting, Birsa ou Niculae des joueurs du niveau actuel, c’est une prouesse à noter et à souligner. Mais si tout le monde est tombé sur Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient, lorsqu’il avait dit qu’ « Auxerre n’était pas le Barça », au soir d’une défaite 4-1 de son équipe, il était, comme souvent, dans la vérité. Auxerre n’est vraiment pas le Barça, ni même Valenciennes, comparé parfois aux blaugrana. Car le style de jeu n’a pas de lien direct avec les moyens financiers. Si devant les grosses cylindrées, un jeu minimaliste peut être choisi pour lutter, face aux équipes aux forces comparables, toutes les options sont ouvertes. Et dans ce cas de figure, Auxerre défend encore et contre toujours. D’où la Jelen dépendance. Lorsque le polonais à le dos qui bloque, c’est tout le semblant de jeu auxerrois qui crie.

Ligue des Champions?

En ce sens, à trois matches de la fin de la saison, les Bourguigons sont très proches de participer à la prochaine Ligue des Champions. Est-ce à souhaiter ? Non. Tout d’abord pour eux. Un tel excès de croissance pourrait mettre le futur du club en péril, même si ce genre d'expérience peut permettre un développement plus rapide. Alors que pour les joueurs c'est un rêve inaccessible qui deviendrait réalité. Mais gérer grande Europe et Championnat est particulièrement difficile. Si Lyon et Bordeaux sont actuellement en souffrance, ils le doivent à la C1, comme Marseille à l’automne. Et puis pour nous. Placés dans le 4e chapeau ils auraient un groupe extrêmement difficile. D’autant que l'effectif ne connaîtra pas de révolution en un été. Ainsi, une élimination dès le 1er tour serait prévisible. Une mauvaise chose pour le coefficient UEFA de la France qui a connu un frémissement cette année. Et puis, mis à part les supporteurs Icaunais, qui a envie de regarder Auxerre - Barcelone, ou Auxerre - Manchester United? Si cet argument est élitiste, il reste 270 minutes à Lyon et Lille pour finir en boulets de canons et compléter le podium. Auxerre en Europa League avec Montpellier et Paris ou Monaco, la révolution serait suffisamment importante.

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