vendredi 18 juin 2010

Ou sont les favoris ?

Cette deuxième journée de phase de poules est étrange, comme ce Mondial hivernal dans son ensemble. Les grosses nations patinent, après le Brésil, l'Italie ou l'Espagne lors des premiers matches, c'est au tour de l'Angleterre et de l'Allemagne de coincer. Si le lieu commun veut qu’il vaille mieux être prêt à partir des huitièmes de finale, les faiblesses constatées inquiètent. La France n’y est vraiment pas, n’y revenons pas. En revanche l’Angleterre subjugue. Après avoir survolé les qualifications (neuf victoires en dix matches) plein de certitudes le peuple de la rose doute. Pourtant il a le sélectionneur, Fabio Capello, au talent reconnu et au palmarès garni. Il a les cadres Rooney, Lampard, Terry et Gerrard - tous décevants. Alors il n’a pas de gardien, ce n’est pas nouveau, mais à ce stade ce n’est pas rédhibitoire. C’est dans le jeu que le bas blesse. A tel point qu’une élimination au premier tour commence à prendre corps. Après les Etats-Unis (1-1), l’Algérie lui a posé des problèmes. Une Algérie solide, équilibrée et parfois joueuse. Tout ce jouera lors de la dernière journée. Peu probable vue la supposée supériorité de british qui devront battre la Slovénie pour éviter toute désillusion. Il conviendra de livrer une autre prestation. Pour l’Algérie, la qualification est aussi simple. Dominer les USA et viva l’Algérie. Des Américains renversants contre la Slovénie. Menés 2-0 ils sont revenus et auraient même pu l’emporter.
Autre favori en souffrance, l’Allemagne. Mais son cas est différent. Suite à une entrée en matière tonitruante contre l’Australie (4-0), le sort, en sa faveur, s’est retourné. Une expulsion sévère de Klose en première période, un but de Jovanovic quelques minutes plus tard. Une barre transversale de Khedira, un penalty de Podolski repoussé. Alors, certes la Serbie a glané son premier succès en coupe du Monde, mais l’Allemagne n’est pas en danger, pas encore. Seulement une nouvelle contre-performance face au Ghana pourrait être fatale. Et un jour sans collectif est toujours possible. C’est à ce cas de figure que les Allemands et les Anglais ne se sont pas protégés. L’Argentine si.
Mais dans l’histoire de la coupe du Monde les exemples de nations démarrant au petit trop pour finir la coupe entre les mains sont légions. Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.



Le lièvre et la tortue de Jean de La Fontaine :

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
- Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. A la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?

Autopsie d'une déroute

Le réveil fut difficile, la tête à l'envers, les membres du corps courbaturés. Mais la réalité est là. Comme en 2008, la France est en situation d'échec.

Sauf miracle la France ne reniflera pas l’enivrant parfum des matches à éliminations directes. Même si le revers face au Mexique renvoi presque directement les joueurs en vacances. En partant du principe qu’ils n’y sont pas depuis quelques semaines déjà. Comme toujours ou presque les Bleus oscillent entre le dernier carré ou une chute sur le carreau, des la phase de poule. La gifle administrée par le Mexique est d’autant plus douloureuse, marquante, que la façon intrigue plus que le résultat. En football, c’est bien connu ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Hier soir, le meilleur a gagné. Le meilleur en termes de combativité, de solidarité et même en termes de qualité intrinsèque.

1. Des joueurs consternants
Comment peut-on seulement imaginer que tous ces joueurs qui peuplent l’Équipe de France appartiennent à des grands clubs ? Car la première faillite est footballistique. Govou n’est pas au niveau, il l’a reconnu lui-même. Il n’est pas le premier à blâmer. Il a fait ce qu’il a pu. Soit rien, ou si peu. Gallas et Abidal sont des pales défenseurs axiaux, constamment battus de la tête par des joueurs à la taille moyenne comme Giovanni ou Franco, constamment pris de vitesse, incapable de s’aligner correctement pour jouer le hors-jeu. Evra harangue à l’envi ses coéquipiers, pleure lors de l’hymne national mais n’est qu’un piètre défenseur, régulièrement effacé avec facilité par ses vis-à-vis. Sur la faute d’Abidal sur Barrera ayant amené le penalty, il se fait passer avant de couper son effort. Un décalage entre les actes et les efforts consentis. Diaby, poussé par les cadres somme un élément essentiel, n’est qu’un novice en bleu et, lorsque le bateau tangue trop, il est un des premiers à tomber à l’eau. Les cadres justement. Les fameux révolutionnaires Ribéry et Anelka sont tout simplement honteux. Il n’est pas possible de se comporter ainsi avec le maillot de son pays sur les épaules. Anelka, et ce n’est pas nouveau, n’est pas patriote. Il ne veut pas payer ses impôts en France, n’est pas attaché à l’équipe de France. Mais qu’il reste à Londres. Jimmy Briand ou Kevin Gameiro auraient livré des matches oh combien plus digne. Il joue avant-centre, mais veut évoluer comme neuf et demi dans un schéma ou le poste n’existe pas ? Qu’il ne vienne vraiment pas. Comme Franck Ribéry. Après tous les problèmes sportifs (blessures à répétition) et extra sportifs (entendu dans une affaire de proxénétisme), la moindre des choses aurait été d’être discret. De jouer là où on lui demande avec qui on lui demande. Au lieu de cela, il pleurniche pour occuper le côté gauche - même dans l’axe il a constamment dévié vers la gauche -, il ne veut pas de Gourcuff qui selon lui n’est pas légitime. Alors oui, le Breton est bien élevé, réservé, intelligent, sait analyser le football, plaît à la gente féminine, tant de caractéristiques étrangères au joueur du Bayern.

2. Un sélectionneur affligeant
Raymond Domenech a fait des erreurs, il l’a (enfin) concédé après la déroute mexicaine, sans préciser lesquelles. La première fut certainement d’écouter les caïds du vestiaire. Il a sacrifié le seul Gourcuff après l’Uruguay. La logique aurait été d’écarter Govou, Anelka voire Ribéry dans le même temps. Mais Gourcuff est rejeté par une partie du groupe. Il pensait avoir réglé un problème. Il a perdu le peu de légitimité qu’il lui restait. Aimé Jacquet, pour le bien du groupe s’était passé de Cantona. Pour le bien du groupe Domenech s’est passé de Benzema et Nasri, qui n’auraient, sans doute, rien changé. Mais il fallait aller jusqu’au bout de la chasse aux ego. Il ne l’a pas fait. Et après une petite semaine idyllique à Tignes la guerre à redémarré de plus belle.
Le toujours sélectionneur pour quelques jours n’a jamais insufflé de ligne directrice en termes de jeu. Comme l’a expliqué Malouda, « les joueurs sont libres offensivement ». Et comme les coups de pieds arrêtés ça ne se travaille pas. Pourquoi organiser toutes ces séances à huis clos ? Car, et c’est sans doute le pire, Domenech a isolé son équipe du peuple français. Au lieu de donner du rêve contre l’amour que tant de personnes étaient prête à leur donner, il a vendu du secret. Comme si des enfants à La Réunion allaient répéter quel tactique il travaillait, alors que tous les journalistes sur place suivaient tout de même la mise en place, comme des agents du FBI, en haut d’arbres ou cachés dans des endroits improbables. Le Danemark ne va peut être pas passer le premier tout, mais au moins elle aura fait rêver la population locale en s’entraînant presque constamment devant le public. La France l’a fait, une fois, comme l’oblige le règlement de la FIFA. Quand à sa communication. Passons. Le chapitre est bien trop lourd.

3. Une Fédération d’amateurs
Jean-Pierre Escalettes vient du monde amateur, c’est un fait. Mais quelle terrible image donne-t-il de la base. En s’entêtant à garder Domenech, en sautant partout après la qualification honteuse face à l’Irlande alors que, même s’il s’obstine à dire qu’il n’a pas vu la main, des écrans sont installés dans la tribune présidentielle, en enchainant les déclarations contradictoires, en choisissant le futur sélectionneur seul, dès le mois de janvier et en rendant public son choix il a éblouit les Girondins mais surtout le football français et son image dans le monde de son incompétence. Quand à son bras droit, Noël Le Graet, sa saison parle pour lui. Le club qu’il préside, Guingamp, vient d’être relégué en national. Comme le football français dirigé par un homme qu’il a défendu avec hargne. Tous les pontes du conseil fédéral vont se cacher derrière l’obtention de l’Euro 2016. Mais Jacques Lambert en est le principal investigateur de ce succès, avec Platini certainement. Même Nicolas Sarkozy a plus de mérite qu’Escalettes et ses sous-fifres.

4. Un Mondial à finir et cap sur la suite
Il reste un match et une chance, même petite, de se qualifier pour un massacre face à l’Argentine en huitième de finale. Mais au moins il convient d’être digne, enfin. Alors Domenech pour son jubilé doit couper des têtes. Il n’en subira aucune conséquence et pourrait même faciliter le travail colossal de son successeur, Laurent Blanc. Il doit sortir de l’équipe Govou, Anelka et Ribéry. Et comme l'équipe des remplaçants bat régulièrement les titulaires lors des oppositions, le dommage ne s'annonce pas important. Il doit surtout offrir un dernier match en bleu correct à Thierry Henry. Ne pas le faire entrer face au Mexique en n’ayant effectué que deux changements et un manque cruel de savoir vivre, en plus d'un handicap sportif. En 2006 il avait sorti Zidane à deux minutes du terme du match contre la Corée du Sud. A ce moment, il s’agissait peut-être du dernier match de la carrière du meilleur joueur de l’histoire du football français. Au moins il peut éviter un pareil mépris à Henry. En lui redonnant, en prime, le brassard de capitaine. Car Henry n’est pas au sommet de son art. Mais il est le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (51 buts) et a toujours défendu le maillot bleu avec volonté. Ce qui est rare en cette triste période. Après si la qualification vient en surprise tant mieux et continuons avec les les joueurs à l'état d'esprit positif. Sinon, place au grand grand nettoyage pour Laurent Blanc qui devra exclure les ego encombrant, sous peine de vivre deux années dans le costume de Domenech.

jeudi 17 juin 2010

L’enterrement est proche

Les Bleus sont proches de l'élimination après un revers cinglant mais logique face au Mexique (2-0).

Et la France tomba. De pas bien haut certes. Mais la chute fut douloureuse, surtout quand on tombe sans la volonté de l'éviter dans un trou dont la profondeur s'accentue continuellement. Un trou qui n’attend que le caveau accompagnant des obsèques en catimini, à la fin d’un premier tour déjà désastreux. Comme à l’Euro 2008. Comme à la Coupe du Monde 2002. Le Mexique et l’Uruguay n’ont besoin que d’un point chacun pour se qualifier. Même un succès minimal de l’Uruguay obligerait la France à battre l’Afrique du Sud 4-0, sans Toulalan, suspendu après deux avertissements en autant de rencontres. Compliqué pour une équipe qui n’a marqué qu’une fois sur 563 minutes reparties en trois compétitions officielles.

Gourcuff victime

Domenech avait choisi une certaine continuité. La seule victime du médiocre France - Uruguay (0-0) étant Yoann Gourcuff. Le meneur de jeu Girondins payant à lui seul les décrochages continus d’Anelka, la passivité offensive de Govou et l’absence totale de sens collectif de Ribéry.
Govou n’est pas contester en interne. Normal, Ribéry, le nouveau petit caïd, autoproclamé roi d’un château hanté de tout talent et trop heureux que quelqu’un ai pris possession de ce satané côté droit qu’on lui confie depuis quatre ans, soit deux de trop, au moins, à son goût. Gourcuff, lui, est contesté. Ce n’est pas nouveau. Mais que Domenech le lâche, si. D’autant que la triplette inoffensive ayant survécu a continué dans le même registre.
Confier les clés du jeu à Ribéry ne change rien à son implication collective. Il joue pour lui et non pour l’équipe de France. Et lorsqu’il cherche un coéquipier, près d’une fois sur deux le ballon n’arrive pas (24 passes réussis sur 45). Même à la course il fut le plus lent sur le terrain à la vitesse de pointe. Domenech a juste craqué à la mi-temps face au manque criard de volonté d’Anelka de se comporter comme un avant-centre. Gignac l’a remplacé. Pas Henry. Et Gignac n’a rien changé. Pas plus que Valbuena qui a succédé à Govou sur l’aile droite. C’était après que Hernandez, à la limite du hors-jeu, ne se joue de Lloris, gardien abandonné par une défense à la dérive (0-1, 64e). Mais c’était avant qu’Abidal, ne tacle Barrera dans la surface, annihilant une action de but sans recevoir de carton rouge. Alors que Khune, le gardien sud-africain fut exclu 24 heures plus tôt dans des circonstances comparables. Forcément ce penalty renvoyait deux ans plus tôt, quand le même Abidal fauchait Toni et que Pirlo ouvrait la porte de sortie aux Bleus en trompant Coupet (0-2).

Comme en 2008

Le 17 juin 2008 fut la fin d'un désastreux Euro. Le 17 juin 2010 l'éclatante mais terrible confirmation que rien n'a changé. Aucun esprit d'équipe n'a émergé en deux années. Blanco, le vétéran mexicain connu pour son coup du crapeau lors du Mondial en France, après dix bon mètres d’élan trompa Lloris sur sa droite (79e). 2-0, logique. Et même clément car la France n'a même pas eu un petit sentiment de révolte.
Statistiquement, la France a eu le ballon (53%), a réussi davantage de passes (68% contre 66%), a eu plus de corners (sept contre un), mais n’a pas joué. Le jeu en mouvement, fait de passes courtes, était mexicain et les actions allaient avec. Comme les intentions quand Aguirre a fait entrer deux attaquants en seconde période, buteurs en plus, alors que la France n'en faisait que deux, postes pour postes. Comme un symbole, ce limpide succès est historique. Le premier de l'histoire de la Tricolor contre la France. Le match contre l'Afrique du Sud pourrait (va?) revetir un autre symbole : l'enterrement un brin précoce de l'ère Domenech en équipe de France et de quelques joueurs (Gallas, Henry, Anelka, Govou) avec lui, face à la nation contre qui l'aventure de 1998 avait débuté. Une si lointaine époque où la France gagnait et allait faire rever un peuple entier. Aujourd'hui la France du football n'est plus qu'un cadavre qui attend une dernière poussé, même infime, pour tomber à la renverse.



Le film du match :
9’ : Vela part dans le dos de Sagna pour ensuite frapper lourdement à l'entrée gauche de la surface. Son tir passe légèrement au-dessus de la transversale.
27’ : Belle parade de Lloris sur un nouveau tir de Salcido qui avait échappé à Sagna sur le côté gauche. La frappe en angle fermé du latéral mexicain est boxée par le portier lyonnais.
54’ : Malouda crochète Marquez pour s'ouvrir le chemin du but mais son tir flottant est bien détourné par Perez en corner.
64’ : Lancé dans le dos de la défense française et à la limite du hors-jeu, Hernandez dribble Lloris sur sa sortie et marque tranquillement dans le but vide. 1-0
79’ : Penalty sifflé en faveur du Mexique, Abidal accroche Barrera. Blanco transforme d'un tir précis sur la droite de Lloris pourtant parti du bon côté. 2-0

Réactions :
Raymond Domenech (L'équipe.fr)
«Aviez-vous senti venir cette défaite pendant la semaine ou bien tombez-vous de l'armoire ?
Je ne fais jamais de projection sur les possibilités, sur le résultat. Avec le staff, on essaie toujours de mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Après, il y a ce qui se passe sur le terrain... Quand on perd un match avec l'équipe de France, on est toujours déçu. Quand on sait que la qualification ne dépend plus de nous directement, c'est encore plus décevant. C'est pour ça qu'on est triste ce soir.
Quelles chances de vous qualifier vous reste-il ?
Ça ne dépend pas de nous. A partir de là... C'est plus par orgueil et pour la fierté qu'on se doit de jouer ce dernier match. On se doit de montrer quelque chose.
Craignez-vous que l'Uruguay et le Mexique s'entendent pour faire un nul ?
Ce n'est pas mon problème, je n'en m'en préoccupe pas. Je ne fais pas de supputations sur ce qu'ils vont faire.
Comment votre équipe en est-elle arrivée à cette situation ?
Pour le moment, je n'ai pas d'explication à ça. J'ai un état d'esprit, une déception, une grosse tristesse. On a deux ou trois jours pour reprendre sur d'autres bases mais avant de reconstruire, il faut faire l'état des lieux. Il nous reste une infime chance. Il faut au moins la jouer. Pour le moment, la Coupe du monde n'est pas terminée. On ne fera les bilans qu'après.
A titre personnel, avez-vous quelque chose à vous reprochez ce soir ?
Certainement, oui.
Quoi ?
Ça m'appartient»

Javier Aguirre (sélectionneur du Mexique):
« Ça a été un match très équilibré, dans lequel le premier qui allait marquer devait gagner. Ça a été une victoire très difficile, très dure pour nous. Les Français nous ont pressés dès le début du match et la première période a été très difficile pour nous. Ça a été plus facile en deuxième période. Ça fait trois mois que nous sommes ensemble, l'équipe est bien rodée, et avec le potentiel offensif qui est le nôtre, on essaie toujours de bousculer l'adversaire. Il nous reste maintenant 90 minutes, contre l'Uruguay, pour atteindre notre premier objectif, la qualification pour les 8es de finale.»

Javier Hernandez (auteur du premier but du Mexique):
«Je suis surtout content de cette victoire, plus que pour mon but ou pour le titre de meilleur joueur du match. On voulait donner de la joie à notre pays ce soir. Mais cette victoire est un premier pas, il nous reste un long chemin à faire. Pour l'instant, on ne pense pas au match contre l'Uruguay, on veut profiter de cet instant». (AFP)

L'argentine vole

L’Argentine est en forme, c’est sur. Comme toujours ou presque elle est présente dès le début du tournoi. En plus, Messi est au sommet en équipe nationale. Enfin dises les critiques, mais pour un gamin (23 ans le 24 juin) son bilan de 47 sélections pour 13 buts est plus que correct. Et en ce début de Mondial, il ne brille pas directement mais fait briller les autres. Ces deux matches s’approchent de la perfection. Face à la Corée du Sud il a mis un désordre incessant et installé un danger permanent dans l’arrière garde coréenne. A ses cotés, Higuain a pris feu, légitimant la comparaison de Ronaldo entre les buts et le ketchup. Après un match terne devant le but face au Nigéria, il y est allé de son triplé. Le troisième joueur argentin a réalisé une pareille performance en Coupe du Monde a repris la main face à Milito. Ce dernier au rôle indispensable sur le banc puisque Maradona se tourne toujours vers lui, en premier, à chaque but inscrit par l’Argentine.
Pas encore qualifié mais proche du second tour tout de même, l’Albiceleste tient une partie de l’avenir du groupe B entre ses mains. Car seule une impasse argentine lors de la dernière journée laisse une chance crédible aux Grecs qui ont signé leur première victoire en Coupe du Monde face au Nigéria (2-1). Sinon la Corée aurait besoin d’un match nul face au Nigéria pour poursuivre. Des Nigérians qui sont toujours en course. Sa courte défaite face à l’Argentine pouvant être décisive si les trois équipes (Corée, Grèce et Nigéria) se trouvaient à égalité avec trois unités.

mercredi 16 juin 2010

Rouge de honte

L'Espagne a raté son entrée face à la Suisse contrairement au Chili contre le Honduras. Pour l'Afrique du Sud, la qualification pourrait devenir illusoire demain soir.

Honduras et Espagne, même combat. Le 21 juin, les deux sélections seront à la lutte pour marquer leurs premiers points et éviter une élimination totale ou partielle du Mondial.
L’Espagne est au point techniquement, tactiquement. Le jeu fait de passes multiples est toujours présent (593 passes contre 279 pour la Suisse). Celui la même qui leur a permis de ne perdre qu’un match en trois ans. Oui mais la vitesse, l’agressivité, la fraîcheur et peut-être même l’envie ne transpirent pas de la sélection de Vicente Del Bosque. Si jamais un champion d’Europe n’a jamais glané un titre mondial dans la foulée, il y a peut être des raisons. Et notamment mentale. Car cette équipe a tout gagné, chez les jeunes d’abord puis chez les grands. Et pis encore pour les Barcelonais. Champions d’Europe, d’Espagne, du Monde et même de Catalogne, l’appétit s’en trouve forcement restreint.
Le jeu a trop penché à gauche jusqu’à l’entrée de Navas. Silva venant régulièrement dans la zone d’Iniesta qui restait sur son aile. Alors la Suisse a marqué en contre sur sa première offensive par Gelson Fernandes grâce à une sortie hasardeuse du capitaine certainement un peu plus contesté encore, Iker Casillas, de quoi rendre les supporters stéphanois perplexes après sa saison en club. Et Derdiyok après un double crochet sur l’axe central espagnol trouva le poteau gauche de Casillas (74e). Alors, Xabi Alonso a touché la transversale (70e), Benaglio a multiplié les arrêts mais jamais l’Espagne n’a enflammé la rencontre. La Suisse, un peu comme certains adversaires du Barça, a proposé un bloc défensif bas, un pressing contrôlé et non sur tout terrain laissant la possession à la Roja avec 63 % pour huit frappes cadrées. Cette tactique nécessite de ne pas craquer rapidement, sans quoi la démonstration offensive des cracks Xavi, Iniesta, Villa devient totale et le fessée douloureuse. Ce revers est-il un simple accroc ou un France - Sénégal 2002 revisité ? Trop tôt pour se prononcer. En revanche, cette défaite surprise bouleverse les plans de la Roja. Fatigués avant même le début de la compétition, les cadres vont devoir lutter sur les deux autres matchs de groupe, quand un succès ouvrait en grand les portes d’une qualification dès le prochain match. Et surtout, le Brésil pourrait se profiler en huitième de finale, si l’Espagne finissait à la deuxième place de son groupe. D’autant que le Chili a disposé assez facilement du Honduras. Si la victoire est maigre, elle ne reflète que peu l’écart entre les deux sélections. Le Honduras s’est battu, a résisté mais n’a que peu inquiété un Chili supérieur et plaisant. Une des bonnes surprises de ce début de compétition.

L'Uruguay cartonne

Pour ce qui est de l’Afrique du Sud, le poids de l’histoire, une certaine honte à long terme même, se rapproche. Une élimination dès le premier tour pour le pays organisateur. Une première. Une entrée dans l’histoire. La mauvaise histoire, celle qu’au niveau sociétal et politique elle a trop longtemps occupée. Il aura fallu une heure pour que les Bafana Bafana sortent d’une torpeur douillette. D’autant que l’Uruguay en mode offensif avec trois attaquants ne ratait son rendez-vous décisif. Le vainqueur aurait un pied en huitième de finale. Tabarez le savait. En plaçant Forlan au cœur du jeu il s’était donné les moyens de craqueler la défense locale. Et c’est Forlan, comme un symbole qui ouvra la marque d’une frappe flottante. Mais alors que l’espoir renaissait à Pretoria, l’arbitre de la rencontre Massimo Bussacca installa la double peine au centre des polémiques. Une sanction contre Khune, le portier sud-africain. Et dire que certains pronostiquaient un arbitre « maison » pour les joueurs de Parreira. Penalty, rouge, sortie du meneur de jeu Pienaar et but de Forlan. En quelques secondes, c’est beaucoup et c’est surtout le moment où tout s’est arrêté. Le suspense, l’intensité et même les vuvuzelas se sont tues. Le but d’Alvaro Perreira au bout du temps additionnel, étant même de trop pour des Bafana sérieux mais trop limités. Dans le camp Français, ce résultat est plutôt positif. Un nul contre le Mexique et un succès face à l’Afrique du Sud et vive les huitièmes. Même un revers demain, si l’Uruguay et le Mexique ne ressortent pas RFA - Autriche de 1982 des cartons et le seul succès avec un écart important serait suffisant.

Tout doucement, la Grèce sombre

Le titre de plus faible équipe du Mondial revient, pour la moment, à la Grèce. Quand ça veut pas...

Tout le monde a joué un match dans cette coupe du Monde en Afrique du Sud. Un Mondial qui a débuté tout doucement, donnant l’envie de changer l’atmosphère, l’attitude. Après seize rencontres et vingt-cinq buts, si l’Allemagne en étrillant l’Australie (4-0) ou l’Argentine en étant sérieuse face au Nigéria (1-0) ont séduit, peu d’équipes ont impressionné. En revanche, la Coupe du Monde d’en bas est disputée. Si le poncif veut qu’il n’y ait plus de petites équipes, certaines ne sont pas très grande encore. Dans une liste non exhaustive se trouve la Nouvelle-Zélande, la Grèce, le Honduras, L’Algérie, la Corée du Nord, la France, non tout de même pas, encore du moins. Et l’oscar de la plus faible sélection, de la trompette de la compétition, bref le vuvuzela - comme tout le monde en parle, tout le temps, partout, et quand il n’est pas évoqué, il est sonorisé - est… la Grèce.
Un choix purement sportif. Si économiquement le pays est au bord du gouffre, le football vient comme un prolongement naturel et cruel à la fois. La génération championne d’Europe 2004 est toujours là. Et c’est bien le principal problème d’Otto Rehhagel, un sélectionneur en sursis, adoré jusque là, mais en passe de rejoindre Angela Merkel dans le clan des Allemands priés de ne pas se rendre à Athènes. Sans successeurs, les surprenant champions d’Europe sont en bout de course, donnant une piètre image de la sélection hellène. Lors de l’Euro 2008, déjà, la Grèce avait conclu la compétition avec trois défaites et une place honorifique de plus faible équipe pour un point de moins que la France.

Question de génération

Pendant que la Corée du Nord a offert une image courageuse, volontaire et rigoureuse contre le Brésil (2-1), que le Honduras a défendu avec détermination et chance face au Chili (1-0), que l’Algérie, inquiétante avant l’épreuve, a rassuré avant de craquer davantage nerveusement que "footballistiquement" face à la Slovénie (1-0) et que même la Nouvelle-Zélande a décroché son premier point en Coupe du Monde, avec veine certes, mais en ne lâchant pas face à la Slovaquie (1-1). Toutes ces sélections, à défaut d’être talentueuses, ont composé avec leurs moyens. Pour la Grèce c’est plus discutable. Car, comme l'a dit Bibie en 1985 "curieusement les aiguilles tournent, mais ce ne sont pas celles du temps qui passe, presque en silence quand on débute en scène. C'est pas vraiment la solitude, mais c'est la certitude d'un sentiment indépendant de son attitude". C'est une question de niveau, le championnat accueille de plus en plus d'étrangers effaçant le sentiment de progrès montré par le Panathinaikos en huitième de finale de l'Europa League en ayant sorti la Roma (6-4, sur les deux matches)ou l'Olympiakos en huitième de finale de la Champions League cette saison. Et comme les jeunes comme Ninis sont encore tendres.
Il leur reste deux parties devant le Nigéria puis l’Argentine pour faire tout simplement une autre histoire dans un(e coupe du) monde différent...

mardi 15 juin 2010

Brésil, entrée en douceur

Le Brésil prend la tête du groupe G mais sans convaincre. Sa première place sera difficile à aller chercher devant le Portugal et la Cote d'Ivoire qui se sont neutralisés. La Slovaquie a raté le coche face à la Nouvelle Zélande.

La seleçao a commencé son Mondial au petit trop, loin d’élever son coefficient de "spectacularité" jusqu’ici supposé faible. Après une première période proche de l’indécence où l’envie était clairement douteuse, le Brésil s’est repris et, en effectuant le service minimum, a décroché une victoire méritée. Comment aurait-il pu en être autrement ? La Corée du Nord est une nation aussi méconnue pour son football que pour son goût à la démocratie. Fermée sur elle-même durant la préparation, rendant le bunker de Knysna accueillant, la sélection menée par Kim Jong-hun a offert un visage courageux et parfois joueur. A l’image de leur star Jong Tae-se, en larme durant son hymne national, les nord-coréen n’ont rien lâché. La récompense que fut le but de Yun-nam suite à une belle action en fut le reflet. Proche d’un 32e de finale entre un club de Ligue 1 et un club de CFA 2, le résultat s’est soldé comme la majorité de ses matchs, comme un Marseille -Trélissac cette saison. Sans enthousiasmer le public, le gros, avec un sérieux minimum, s’est débarrassé du petit, parfois trop timide. Mais Kaka et Luis Fabiano ont déçu. Le meneur du Real avec 1 tir, aucun ballon récupéré et quatre centres, tous manqués, a confirmé son manque cruel de forme et certainement inquiété Dunga. Comme Luis Fabiano avec un tir non cadré, deux hors-jeu et huit passes réussies sur quinze. En revanche, Maicon dans la lignée de sa fin de saison a délivré son équipe par une frappe dans un angle fermé dont il a le secret (55e). Après une reprise décisive de 25 mètres avec l’Inter contre la Juventus (le 16 avril 2010, 1-0) il a une nouvelle fois démontré que sa place de latéral droit titulaire, poussant Dani Alves sur le banc, est méritée. Surtout il a mis fin à un doute naissant. Après 55 minutes de torpeur, le jeu brésilien s’est mis en place, à peu près. L’ouverture millimétrée et décisive de Robinho pour Elano laissée même craindre à un carnage à venir (2-0, 72e). Mais de carnage il n’y eut et la Corée à même pris un peu de hauteur en revenant puis en faisant douter quelques secondes supplémentaires le Brésil d’une entrée en matière épouvantable. Alors que l'équipe type était alignée comme le prouvait la numérotation de 1 à 11 des titulaires, au coeur d'une période où le numéro ne veut plus rien dire, c'est rafraîchissant. Rien que pour cela, merci Dunga.

La Côte d'Ivoire au niveau

La Côte d’Ivoire et la Portugal avant le coup d’envoi savait le malheur qui incomberait au vaincu. Alors entre prudence et crainte de l’adversaire, les deux formations se sont neutralisées. Un match de championnat entre deux équipes qui doutent mais dont le potentiel est là, en somme. Car ce premier tour est un mini championnat, vraiment mini où la moindre erreur est fatale. La Côte d’Ivoire sans Drogba au coup d’envoi et le Portugal avec Ronaldo - qui a touché un poteau -mais sans certitudes, appréhendaient ce début de tournoi. Les Ivoiriens démontrant une réelle maitrise tactique dans l’art de bien défendre, sans aucun affolement avec une ligne de 4 défenseurs avec Zokora - habituel milieu - dans l’axe et trois milieux récupérateurs, dont Eboué, plus habitué au poste de latéral voire milieu droit. Le Portugal n’a jamais trouvé le moyen de mettre en difficulté ce bloc se projetant vite vers l’avant. Même Cristiano Ronaldo n’a pas réellement pesé sur la partie, bien contrôlé par le bloc ivoirien.
Finalement, le vainqueur aux points pourrait être lusitanien, via le camarade lusitanophone et quintuple champion du Monde brésilien qui jouera sa qualification lors du prochain match face à la Côte d’Ivoire, avant certainement d’offrir du temps de jeu à son banc face au Portugal.
Enfin, est-ce la Slovaquie qui est extrêmement faible ou la Nouvelle-Zélande pas si nulle mais avec ce partage des points pour le match le moins enthousiasmant (sur le papier) de ce tournoi, l’Italie et le Paraguay dont le match a débouché sur un score identique hier soir - offrant une égalité parfaite au classement - sont (presque) en huitième de finale, avec le seul ordre encore à établir.

lundi 14 juin 2010

L'Italie évite la panne


Attendu, le tenant du titre italien n'a pu dominer le Paraguay (1-1). Les Pays-Bas ont assuré l'essentiel, contrairement au Cameroun.

L’Italie ne rejoindra pas la France dans le club très fermé mais peu prisé des champions du Monde en titre chutant dès leur entrée dans la coupe du Monde suivante. Un club à la carte détenue par l’Italie de 1950 (2-3 contre la Suède, éliminé au 1er tour), l’Argentine de 1982 (0-1 contre la Belgique, éliminée au second tour) et l’Argentine de 1990 (0-1 contre le Cameroun, finaliste) en plus de la France de 2002 (0-1 contre le Sénégal, éliminée au 1er tour). Ce que cette France n’avait su faire devant le Sénégal après avoir encaissé un but de Bouba Diop, l’Italie l’a fait. Pourtant, lorsqu’Alcaraz devança Cannavaro et De Rossi de la tête sur la première et seule occasion du Paraguay et que Buffon resta immobile, impuissant et peut-être déjà blessé - expliquant sa sortie à la mi-temps - le doute était permis. C’était oublier un détail, l’Italie ne meurt jamais. Contestée, vieillissante - comme l’atteste les difficultés rencontrées par Cannavaro ou Zambrotta sur ce match - et au bilan pauvre en 2010 (2 nuls et 1 défaite) la Squadra, à défaut de rassurer, a assuré l’essentiel : ne pas perdre face à son adversaire le plus compétitif. L’affrontement face à la Nouvelle-Zélande dimanche devant servir à faire un pas vers la qualification qui sera assurée, comme toujours ou presque lors du dernier match contre la Slovaquie. Si possible à l’arraché, pour créer cette union habituelle au sein de cette équipe. En revanche, si la blessure de Buffon se révélait grave, les chances d’un cinquième titre s’atténueraient encore un peu plus. Mais les matches de premier tour, comme en Ligue des Champions, ne décèlent aucun enseignement. La seule importance est d’en sortir, si possible au premier rang et ainsi éviter un possible « gros » dès le huitième de finale. Et si l’Italie n’a pas gagné, comme l’Angleterre et la France jusqu’à présent, elle ne fut pas indigente. Elle a dominé le premier acte sans être d’un danger glacial, certes. Et menés, les italiens ont poursuivi dans le même esprit. De Rossi de la tête réceptionna un corner de Pepe que le portier Villar vit lui passer à côté suite à une sortie ratée (1-1, 63e). Le reste fut un flot ininterrompu de passes bleues agrémentées de quelques frappes dangereuses de Pepe (80e) ou Montolivo (83e). Le Paraguay, experte de longues années dans l'art de bien défendre, se contentant certainement de ce résultat. Par ce mach nul, la Squadra de Lippi rejoint celle de 1986 qui avait fait match nul le jour où elle remettait son titre en jeu (1-1 contre la Bulgarie, comme le Brésil en 1974 contre la Yougoslavie, 0-0 et la RFA de 1978 contre la Pologne, 0-0) pour une élimination en 8e de finale.

Les Pays-Bas assurent, le Cameroun déçoit

Les Asiatiques répondent présents. Après la Corée du Sud qui a dominé la Grèce (1-0), le Japon a davantage marqué les esprits encore en battant le Cameroun, un des outsiders de la compétition (1-0). En plus, Matsui a refait surface après deux saisons de sommeil en ligue 1. Un centre décisif pour Honda suffisant au bonheur de japonais solides en défense avec un gardien (Kawashima) décisif et un jeu assez agréable. Les demi-finales visées par Okada sont encore lointaines, mais la dernière place du groupe décernée dans l’imaginaire camerounais l’est tout autant. Des lions indomptables qui se sont compliqué l’avenir inexorablement en livrant une partie fade dans la lignée de leurs sept précédentes rencontres achevées sans le moindre succès (4 nuls et 3 défaites). Désormais, dès le prochain match c’est gagne ou crève. Surtout que le Danemark est dans une position analogue après sa défaite face aux Pays-Bas (2-0). Mais ce revers est assez sévère. Les néerlandais sont entrés dans la compétition au petit trop. Sans jamais réellement trembler mais sans impressionner non plus. Loin du jeu flamboyant pratiqué, parfois, et évoqué, souvent. Robben trop juste, Sneijder a assuré la touche technique et Kuyt l’efficacité (85e) avec l’aide préalable du dos d’Agger contre son camp (45e). L'un des hommes forts de cette rencontre fut Stéphane Lannoy, l'arbitre. Le meilleur français de ce Mondial à l'heure actuelle, ce qui n'est guère difficile. Ainsi, un succès 2-0 en ouverture de la Coupe du Monde, sans être trop inquiété, en sus, est un début idéal. Et mise à part l’Allemagne, aucune sélection n’a impressionné. Pour l’instant.

dimanche 13 juin 2010

L'Allemagne tire la première

La première démonstration parmi les favoris est pour l'Allemagne face à l'Australie (4-0). En revanche l'Algérie démarre mal son tournoi.

L’Allemagne va bien, elle vous remercie. Comment il pourrait en être autrement après avoir étrillé l’Australie en deux temps. Une saillie par Podolski (8e) et Klose (26e) sur des merveilles d’actions construites. Puis après l’expulsion de Cahill (56e), une deuxième avec Muller (68e) et Cacau (70e). Offensivement c’est fort, c'est fluide. Ozil et Muller, malgré leurs jeunes âges, sont impressionnants. Schweinsteiger et Khedira des relayeurs et créateurs performants. Après Klose (11e but sur 3 Mondiaux) dans un grand match peut-il encore être décisif ? Mertesacker et Friedrich sont-ils complémentaires dans l’axe ? Et Neuer dans le but est-il fiable ? Autant de questions qui n’ont pas leur place dans le premier tour mais qui devraient surgir à l’orée des rencontres couperets. Mais l’Allemagne sera au moins en quart, c’est une quasi certitude. Autant que l’Australie et l’Algérie n’y seront pas.

L'Algérie presque éliminée

Les Fennecs ont raté leur retour au sein d'un grand bain planétaire qui leur est étranger depuis 1982. Une erreur de main de Chachaoui sur une frappe de Koren (79e), juste après l’expulsion de Ghezzal (73e), condamnant son équipe à un parcours sans faute. Trop nerveux ou trop limité face à une aussi faible formation de Slovénie qui jouera face aux USA une place pour le tour suivant, avec son sérieux et en exploitant le maximum de son potentiel. Car les Slovènes ont sorti la Russie en barrages, sans contestations. A l'image de la Grèce et peut-être du Honduras ou la Slovaquie, dans les prochains jours, ils sont là avec leurs moyens. Ils se sont qualifiés, avec brio souvent, mais la marche est trop haute pour espérer autre chose.
Quant au Ghana, qui signe la première victoire africaine du Mondial sur un penalty de Gyan (84e), même sans son étoile Essien, par un jeu physique et organisé a fait un pas important en dominant la Serbie. Car si le premier match n’est pas décisif selon Raymond Domenech, un succès lance idéalement la compétition et peut même offrir un troisième match sans enjeux. Mais quel intérêt ? Mieux vaut tout jouer sur ce dernier match, prendre des cartons, accumuler de la fatigue et ainsi se fragiliser pour la suite. Quand les Allemands comprendront-ils enfin le football...

samedi 12 juin 2010

Deux favoris, deux tests, un doute


L'Angleterre et l'Argentine ont débuté leur Mondial de la même façon, par un but rapide. Mais l'Angleterre n'a pas tenu là où l'Argentine a maîtrisé.

Un début de Mondial sert, notamment, à tester le niveau de forme et le mental des favoris, à jauger les outsiders et à calculer les progrès des équipes du tiers-monde footballistique.
En ce 12 juin, l’Angleterre et l’Argentine étaient forcément scrutés, eux, deux des chouchous des bookmakers. Et en quelques minutes ils ont effacé tous les doutes apparents ou naissants. L’Angleterre d’abord, en quatre minutes, au terme d’une action collective conclue par le milieu « récupérateur » et capitaine Steven Gerrard. Mais une équipe peut-elle aller loin, déjà, et gagner, surtout, sans un gardien de but de haut niveau ? Si le débat vaut pour l’Argentin Romero, que dire de la formation de Capello. Trois portiers, aucun titulaire déclaré entre le vieillissant et raillé David James (39 ans, 50 sélections), l’inexpérimenté Joe Hart (3 sélections, 23 ans) et le contesté Robert Green (10 sélections, 30 ans). Finalement, c’est ce dernier qui a commencé et qui a fait la première « toile » de la compétition. Dempsey en profitant pour ajouter un 19e but à son bilan international. Alors, l’Angleterre était plus proche de gagner ce match. Mais son jeu parfois stéréotypé vers une caricature du jeu « à l’Anglaise » de l’ancien régime. Comprenez avant l’arrivée de Fabio Capello. Un régime peu victorieux. Et même sans trophée depuis 1966. Surprenant qu’Emile Heskey (1,88m) soit si souvent cherché dans les airs, même si sa titularisation prenait tout son sens par ce style de jeu. Et son remplacement par Peter Crouch (2,01 m) allait dans un sens analogue. Côté confirmation, le « soccer » Américain est dans un progrès constant. Une ascension signalée lors de la Coupe des Confédérations 2009 (finaliste devant le Brésil 2-3) en Afrique du Sud, déjà. Le deuxième billet, au pire, est dans leur corde.

Maradona en costume

Autre favori, l’Argentine. La qualification difficile, obtenue lors de la dernière journée de la zone Amsud, la centaine de joueurs appelée par Maradona, les compétences de ce dernier, les absences volontaires de Cambiasso ou Zanetti, le rendement insuffisant de Messi… Tout a été balayé en l’espace de six minutes, le temps pour que Heinze, d’une tête plongeante, ouvre la marque et ferme tout suspense. La faible réplique Nigériane n’étant pas suffisante pour faire tomber la veste à un Diego Maradona élégant dans son costume gris agrémenté d’une cravate assortie - pour ses filles il parait. Maradona et tout le show qui va avec, avant, pendant et après la rencontre. Le 4-3-3 ultra offensif annoncé était sur la pelouse, mais avec des allures de 4-2-3-1, l'Albiceleste a présenté des garanties offensives avec Messi libre de ses déplacements sur toute la largeur. En revanche, si Messi était en jambe, Higuain s’est montré maladroit, comme sous le maillot du Real Madrid lors des matches importants. N’oublions pas qu’il est né à Brest. Une excuse certainement par les temps qui courent. Seulement, avec Milito - dont c'était l'anniversaire - sur le banc, son statut d’attaquant de pointe titulaire pourrait être remis en cause rapidement. Derrière, les interrogations demeurent. Les Super Eagles étant trop timorés et donnaient parfois l’impression de se satisfaire de ce court revers. Après tout, la différence de but, premier critère en cas d’égalité au classement, n’est que peu dégradé. Et Kalu Uche, se rappela aux (mauvais) souvenirs des supporters Girondins par une reprise au dessus alors qu’il état seul à neuf mètres (83e).
Finalement, le premier essai pour l’Argentine pourrait se dérouler le 17 juin face à la Corée du Sud. Car le demi-finaliste de son mondial en 2002 a étrillé la Grèce. Un pays où tout va mal. Et ce n’est pas le football qui redonnera le moral à la population. Pour Georges Papandreou, il faudra plancher sur une autre stratégie pour que le plan de rigueur initié depuis plusieurs mois passe enfin dans l’opinion. En tout cas, que les Grecs sont faibles. La dernière place du groupe B leur est réservée de toute évidence. Au moins réussiront-ils à inscrire un but, le premier de l’histoire du pays en Coupe du Monde ? Pendant que la Grèce se fermait presque tout espoir de qualification, la République de Corée exhibait un visage davantage séduisant. La star mancuniene Park Ji-Sung y allant de son but (52e) après que le défenseur Lee Jung-So (7e) eut ouvert la voie pour donner à la Corée l’honorifique titre de premier vainqueur de cette coupe du Monde.

vendredi 11 juin 2010

L'Afrique du Sud repond présent, pas la France

Première journée, pas de vainqueurs dans le groupe A. Mais si l'Afrique du Sud a rassuré sur son niveau, la France reste décevante.

Domenech a changé a minima son équipe, mais il a changé tout de même. Tous les cas de figures lui auraient été défavorables en cas de non succès. Reconduire le onze déclinant au fil des matchs de préparation, dans une organisation friable, aurait été interprété comme de l’acharnement dans la mauvaise voie. Changer en profondeur aurait été jugé comme un acte incompréhensible, un de plus, après avoir passer trois semaines à travailler exclusivement un schéma avec un onze de départ tout aussi exclusif. Alors il a changé son équipe, un peu. Un joueur, Diaby remplaçant Malouda. Et il a changé de tactique, un peu. Inversant son triangle du milieu avec la pointe vers le haut et non vers le bas auparavant. Un retour au schéma en place depuis un an et demi avec Gourcuff en meneur. Et le résultat ?
Abou Diaby a apporté un réel plus athlétique et même technique. Il défend mieux que Malouda et attaque presque aussi bien. Est-ce son excès d’engagement lors de la mise en place tactique qui a coûté sa place au Guyanais, qui a joué les 15 dernières minutes ? On ne le saura jamais. Ou après la compétition. Mais les fameux cadres rebelles n’ont pas eu gain de cause. Gourcuff voire Govou étaient toujours là. Le premier, propre dans le jeu et dans les coups de pieds arrêtés, sans être décisif. Le Gourcuff de cette saison en somme. Il aurait pu ouvrir la marque sur un coup franc direct sorti de la lucarne par Muslera (18e). Pour Govou, le constat vaut également. Fidèle à son niveau récent. Sinon Toulalan a pris son réglementaire carton (Evra, Anelka, Rios et Victorino aussi avertis) accompagnant ses courses toutes aussi habituelles. Quant au nouveau chef Ribéry, il a livré la parfaite prestation du petit soliste, sans jamais être décisif.
Au final, un 0-0 peu spectaculaire, comme à la coupe du Monde 2002. Désespérant. D’autant que Forlan a frôlé le poteau droit de Lloris (72e) quand son compère Suarez restait invisible jusqu’à sa sortie, sauf pour être hors-jeu. Et que l’Uruguay a terminé en infériorité après l’exclusion de Lodeiro (81e), comme un reflet de leur mauvaise habitude (quatre expulsions lors des quatre derniers matches de la zone Amsud). Tellement désespérant qu’un coup-franc de 25 mètres sifflé au bout du temps additionnel devint le dernier espoir à une si improbable victoire qui s’échappait définitivement avec un mur détournant la frappe de Thierry Henry.
Alors au Cap, l’espérance n’était pas de mise. Mais en 2006, La France avait concédé un match vierge de but en ouverture du mondial allemand, face à la Suisse. C’était un 13 juin et le 9 juillet les Bleus de Domenech et Zidane perdaient en finale face à l’Italie (1-1, 5 tirs aux buts à 4). En temps de crise, on se rattache à ce que l’on peu. Et depuis deux voire quatre ans le football français est en crise. Donc c’est un bon point.

L’Afrique du sud maître chez elle

Des - mauvaises - langues pensaient que l’Afrique du Sud aurait besoin d’un arbitrage maison, oubliant certains hors-jeu, certaines fautes et même certains cartons des Bafana Bafana pour leur octroyer une chance, même infime, de ne pas entrer dans l’histoire comme le premier pays hôte à ne pas passer le premier tour, voire de ne pas prendre le moindre point. Pour la qualification, il conviendra de patienter jusqu’au 22 juin sur les coups de 18 heures, après France - Afrique du Sud. Pour le bilan comptable, le voila défloré après un match. Des regrets plein la tête après avoir mené grâce à une frappe lumineuse de Tshabalala (1-0, 55e) qui trouva la lucarne et marqua le premier but de "son" mondial, puis Mphela qui frappa un poteau (89e) détournant un peuple tout entier d’un bonheur immense qu’aurait signifié une victoire si le vieillissant capitaine mexicain, Marquez, n’avait pas égalisé (1-1, 78e) dans l’intervalle. Et le but refusé à Vela sur hors-jeu (37e) était bien illicite. Après onze victoires, l’Afrique du Sud n’a pas gagné, certes. Mais l’Afrique du Sud ne sera pas une victime expiatoire pour ses trois compagnons.


jeudi 10 juin 2010

L'argent, quel tabou !

En France, c’est bien connu, parler d’argent est tabou. Dès qu’un salaire ou une prime d’un artiste, d’un chef d’entreprise, d’un politique est révélé la polémique explose. Ainsi, Christine Boutin touche 9 500 euros par mois pour une mission sur la mondialisation. Un revenu qui s’ajoute notamment aux 6 000 euros de retraite en tant qu’ancienne parlementaire. Mais cette controverse n’égalera pas les remous causés par le sport. Et en premier lieu, le football. Et lorsque les politiques s’en mêlent, la polémique grandit. « Je n’aurais pas choisi cet hôtel » a déclaré le 6 juin Rama Yade au micro de Radio J. La secrétaire d’Etat aux sports ajoutant : « L'Espagne, par exemple, a choisi un campus universitaire (...) J'avais appelé les instances du football à la décence (…) En temps de crise, il faut y penser (...) Ce qui compte pour l'instant, c'est le résultat sportif des Bleus, que l'équipe montre son meilleur visage sur le plan sportif et qu'elle nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant de ses hôtels ». Alors que ni le contribuable ni la Fédération ne supporte le coût de la location du Puxula, mais la FIFA par une enveloppe déterminée avant l’épreuve. Même si la France est championne du Monde avec 590 euros par nuit et par joueur, devant le Japon (390 euros) alors que le Honduras est la plus économe (75 euros). Sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, les joueurs en profitant pour reprendre de volée, la même qui sera en Afrique du Sud le 11 juin pour France-Uruguay et le lendemain pour France - Afrique du Sud de rugby et qui pourrait dormir dans l'indécente demeure tricolore entre les deux matches ! Pas à une contradiction près, elle était l’une des rares politiques à soutenir le maintien de la future ex niche fiscale du Droit à l’image Collectif (DIC), qui se termine à la fin du mois. Une mesure plus symbolique que nécessaire pour montrer qu’en temps de crise, nos chers millionnaires en shorts ne sont pas exempts à tout effort. La maxime, "quand un ministre n'est pas d'accord il démissionne" est souvent usitée en politique mais si peu appliquée. Et quand un ministre, voire un secrétaire d'Etat, est incompétent à tel point qu'il frise la bêtise, la démission ne serait-elle pas la bienvenue?

Polémiques à la chaîne

Sans oublier la prime de Domenech de qualification de 826 222 euros, la prime par joueur de 300 000 en cas de victoire en Afrique du Sud le 11 juillet, les sommes ahurissantes des transferts…
Seulement les entreprises et les diffuseurs payent les instances et les équipes pour soutenir ou diffuser les événements. Alors que faire de cet argent qui entre dans le milieu du football? Le plus juste est de le réinjecter, en partie, auprès des principaux acteurs des événements : Les joueurs et les entraîneurs. Alors certes, ils ont des revenus indécents. Comme un chanteur qui vend des albums et garnit les salles, comme un acteur qui remplit les salles de cinéma et qui vit, si souvent, en Suisse, quand le footballeur est en France ou dans un pays de l’Union Européenne à payer des impôts qui servent, par exemple, au plan de sauvetage de la Grèce, ou à la Politique Agricole Commune. Alors oui, l'argent ronge jusqu'à la moelle le football et doucement les autres sports, il rend les footballeurs froid, se coupe du public par paranoïa excessive -surtout en france - gonfle leurs ego, leur fait perdre toute notion de la réalité, mais il est là et ils travaillent pour offrir du rêve. D'où comme seule remède aux polémiques contre les Bleus, une victoire finale en Afrique du Sud...

Le collectif "Internet pour les Bleus" soutient l'Equipe de France avec son hymne "Sortez-vous les doigts du cul"

dimanche 6 juin 2010

La Coupe du Monde dans les médias

La télévision
Après avoir acquis l’intégralité de la Coupe du Monde 2010, TF1 a revendu une partie de son offre pour ne conserver que 27 affiches, dont tous les matchs de l’Equipe de France, Quatre huitièmes, deux quarts, les deux demies et la finale.
Pour les commentaires, Jeanpierre-Wenger-Larqué suivront les bleus et les grands matchs, Jammot-Lebœuf et Astorga-Lizarazu couvrant les autres rencontres.
Enfin, Coupe du Monde, le mag avec Denis Brogniart entouré de Drogba, Barthez ou Chamakh sera à l’antenne certains soirs.

34 matches sur le service public entre France 2 et France 3 dont quatre huitièmes et deux quarts. Au commentaire, Leveque-Graveleine reste numéro 1 avec en soutien-Boudaoud-Giresse. A Paris, Laurent Luyat et Emmanuel Petit présenteront et analyseront les parties.

Tous les matchs seront diffusés par la chaine cryptée et sa petite soeur Canal + Sport, dont 38 en directs.
Au commentaire, quatre paires : Josse-Denoueix, Margotton-Rouyer, Guy-Dessailly, Berger-Jacquet. Pour l’animation, Nathalie Ianetta et Messaoud Benterki seront au commande avec les consultants de luxe à disposition : Zidane, Vieira, Wiltord, Roux, Juninho, Gerets, Pauleta, Simone et Mboma.
En sus, tous les soirs à 22h30 le Canal Football Club sera à l’antenne avec Hervé Mathoux et Isabelle Moreau à la présentation, entourés de Menès et Dugarry. Enfin, le grand journal (jusqu’au 25 juin) aura une touche sud-africaine avec Romain Del Bello en plateau.

La chaine du groupe TF1 retransmettra tous les matchs en différé et aura de nombreux magazines. Total Coupe du Monde (12h-13h15), On dit tout (19h-20h15) avec Laurent Charbonnier et Guillaume Di Grazia et Soccer City Live (23h30-minuit) avec Nicolas Delage.

Les chaines d’infos ne seront pas en reste. LCI tous les matchs des Bleus seront encerclés par des talk-shows. Sur I>télé à 23h35, Thierry Dugeon animera du tac au tacle alors que les journaux feront une part belle au Mondial. BFM TV s’appuiera sur RMC et ses envoyés spéciaux pour couvrir largement l’événement.
Du côté des chaines d’informations sportives, Infosport aura un point sur les Bleus toutes les 30 minutes. L’Equipe TV dès 6h30 un Journal de l’Afrique du Sud, puis Mondial and co (18h-20h30) avec Charles Bietry et pour finir la journée l’Equipe du Soir (22h30) d’Olivier Ménard.

La radio
Eugène Saccomano aura son billet dans le journal de 7 heures. Puis des buts par buts et des points dans les journaux seront proposés pour les matches de l’après-midi. Seules les rencontres des bleus pourront pousser Bouvard vers un RTT. En revanche le soir sera intégralement Mondial 2010. Un "club Liza" quotidien de 20 heures à 21 heures et après l’affiche du soir, "on refait le Mondial" de 23 heures à minuit, avec une part belle accordée aux paris.

13 heures – minuit consacré au football du 11 juin au 11 juillet, il n’y a pas à chercher. RMC est LA radio pour suivre le Mondial. Tous les matchs en direct, 18 envoyées spéciaux, une émission de 18 heures à 20 heures "le grand show" avec Luiz Fernandez, Eric Di Meco, Patrick Mboma, Ali Benarbia et Jérôme Rothen.
Le soir, après la rencontre, "l’After foot" de Gilbert Brisbois avec Rolland Courdis, Jean-Michel Larqué et Daniel Riolo, notamment, garde sa place avec une codiffusion de 22h45 à 22h55 sur BFM TV (groupe Nextradio TV, comme RMC) et en intégralité sur MSN.

La grille ne connaitra pas de grands changements. Guy Roux aura une chronique dans la matinale de Mar-Olivier Fogiel (7h15), un journal de la coupe du monde à 6h10 et 8h15 et le retour de Pierre-Louis Basse en soirée avec "Bienvenue au club" (comme en 2006).

Le service public est proche du service minimum. Deux rendez-vous le matin (7h15 et 8h20) et la délocalisation de l’émission de Pascale Clark (9h35-10h) "comme on nous parle", durant deux semaines.