mercredi 16 juin 2010

Tout doucement, la Grèce sombre

Le titre de plus faible équipe du Mondial revient, pour la moment, à la Grèce. Quand ça veut pas...

Tout le monde a joué un match dans cette coupe du Monde en Afrique du Sud. Un Mondial qui a débuté tout doucement, donnant l’envie de changer l’atmosphère, l’attitude. Après seize rencontres et vingt-cinq buts, si l’Allemagne en étrillant l’Australie (4-0) ou l’Argentine en étant sérieuse face au Nigéria (1-0) ont séduit, peu d’équipes ont impressionné. En revanche, la Coupe du Monde d’en bas est disputée. Si le poncif veut qu’il n’y ait plus de petites équipes, certaines ne sont pas très grande encore. Dans une liste non exhaustive se trouve la Nouvelle-Zélande, la Grèce, le Honduras, L’Algérie, la Corée du Nord, la France, non tout de même pas, encore du moins. Et l’oscar de la plus faible sélection, de la trompette de la compétition, bref le vuvuzela - comme tout le monde en parle, tout le temps, partout, et quand il n’est pas évoqué, il est sonorisé - est… la Grèce.
Un choix purement sportif. Si économiquement le pays est au bord du gouffre, le football vient comme un prolongement naturel et cruel à la fois. La génération championne d’Europe 2004 est toujours là. Et c’est bien le principal problème d’Otto Rehhagel, un sélectionneur en sursis, adoré jusque là, mais en passe de rejoindre Angela Merkel dans le clan des Allemands priés de ne pas se rendre à Athènes. Sans successeurs, les surprenant champions d’Europe sont en bout de course, donnant une piètre image de la sélection hellène. Lors de l’Euro 2008, déjà, la Grèce avait conclu la compétition avec trois défaites et une place honorifique de plus faible équipe pour un point de moins que la France.

Question de génération

Pendant que la Corée du Nord a offert une image courageuse, volontaire et rigoureuse contre le Brésil (2-1), que le Honduras a défendu avec détermination et chance face au Chili (1-0), que l’Algérie, inquiétante avant l’épreuve, a rassuré avant de craquer davantage nerveusement que "footballistiquement" face à la Slovénie (1-0) et que même la Nouvelle-Zélande a décroché son premier point en Coupe du Monde, avec veine certes, mais en ne lâchant pas face à la Slovaquie (1-1). Toutes ces sélections, à défaut d’être talentueuses, ont composé avec leurs moyens. Pour la Grèce c’est plus discutable. Car, comme l'a dit Bibie en 1985 "curieusement les aiguilles tournent, mais ce ne sont pas celles du temps qui passe, presque en silence quand on débute en scène. C'est pas vraiment la solitude, mais c'est la certitude d'un sentiment indépendant de son attitude". C'est une question de niveau, le championnat accueille de plus en plus d'étrangers effaçant le sentiment de progrès montré par le Panathinaikos en huitième de finale de l'Europa League en ayant sorti la Roma (6-4, sur les deux matches)ou l'Olympiakos en huitième de finale de la Champions League cette saison. Et comme les jeunes comme Ninis sont encore tendres.
Il leur reste deux parties devant le Nigéria puis l’Argentine pour faire tout simplement une autre histoire dans un(e coupe du) monde différent...

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