mardi 11 août 2009

A quoi joue Wenger ?

Selon Canal +, Arsenal aurait renoncé à s’attacher les services de Marouane Chamakh.

Alors qu’une rumeur faisait état d’une offre en préparation du côté d’Arsenal pour recruter l’attaquant Marouane Chamakh, le dossier semble s’être clôt. Après une offre réelle de 7 millions d’euros qui s’est heurtée à une contre proposition de 18 millions d’euros de la part des dirigeants Girondins. Entre temps, les deux camps, par presse et agents interposés s’étaient rapprochés. Arsenal semblait disposer à offrir 9 millions d’€ alors que 12 millions auraient fait le bonheur de Jean-Louis Triaud. Et puis patatras, tout semble fini. Seulement une question émerge de ce feuilleton. Wenger a-t-il vraiment souhaité recruter l’international marocain ?

En 2000, le manager français avait fait étalage de sa force de persuasion pour faire signer Sylvain Wiltord, en provenance des Girondins de Bordeaux. Un bras de fer de trois semaines qui avait débouché sur le départ de Wiltord, le dernier jour du mercato. Les bordelais forcés de transférer l’attaquant français, ont conservé une bien mauvaise image d’Arsène Wenger. L’homme qui jouie et joue sur le territoire français de sa réputation de grand technicien et formateur hors norme, lui qui n’a rien gagné depuis 2005 et qui a dérobé bons nombres de joueurs mineurs de leurs clubs.

Outre le cas Wiltord, le passé a prouvé que ce dont Arsène souhaite, Arsène dispose. Les cas Gallas, Silvestre ou Archavine sont des exemples parmi une liste impressionnante. Alors Wenger a-t-il seulement « monté la tête du petit », comme le déclarait il y a une semaine, Jean-Louis Triaud. Ce dernier, de concert avec Laurent Blanc, n’a cessé de répéter que si Arsenal voulait Chamakh, il l’aurait. Force est de constater qu’à l’heure actuelle, il ne le veut pas. Ou alors, il s’agit d’un nouveau coup psychologique de Wenger. Laisser pourrir la situation pour attirer le garçon le 31 août à un prix moindre, comme ce fut le cas pour Wiltord.
En conséquence, quelles options restent à Chamakh. Il peut rejoindre un autre club anglais. Si Sunderland, vexé par les propos de Triaud (« Qu’est ce que Marouane irait foutre à Sunderland », ndlr) n’est plus intéressé, Blackburn pointe son nez et West Ham arrive dans la danse. Néanmoins, il est peu probable que Blanc accepte de voir partir son attaquant pour un club « qui ne le mérite pas » selon ses propres termes.
De fait, Marouane Chamakh devrait porter la tunique au scapulaire encore une saison. Et après ? Il s’agira du grand départ, vers le club de son choix, qui le mérite ou pas. En fin de contrat il pourra se monnayer au plus offrant, sans que Bordeaux ne touche la moindre retombé. Car le natif de Tonneins, l’a précisé, « je ne prolongerais pas ». Déçu du comportement de ses dirigeants qui ont attendu juillet pour le revaloriser et qui désormais le bloque. Avec 80 000 euros par mois, soit le quart du salaire de Gourcuff, il a refusé une prolongation avec 240 000 euros mensuels à la clé.

Chamakh parti pour rester
Laurent Blanc est en passe de conserver son attaquant, peu motivé face à Lens, malgré son but. A partir du 1er septembre, sa mission consistera à remotiver un homme particulièrement émotif. En 2005, en pleine ascension, il souhaitait rejoindre Lyon. Le veto présidentiel avait freiné sa progression, passant de 10 réalisations avant l'épisode, à 7 puis 5 et 4 lors des trois exercices suivants.
A cet instant, une question peu agréable sur Laurent Blanc se pose. Ne joue t-il pas sa carte personnelle ? En effet, il pourrait quitter Bordeaux en juillet prochain, afin de prendre les reines de l’équipe de France. Il est le grand favori à la succession de Domenech et il avoue être intéressé. Alors que Bordeaux perde un attaquant sans retombée financière pour le remplacer n’est pas son premier souci. Lui souhaite être performant cette saison avec Chamakh. M6 ne souhaite pas voir Chamakh quitter le port de la lune sans argent. Qui aura le dernier mot ?