samedi 10 novembre 2012

L’attaque, c’est mieux à deux ?

En manque d’efficacité devant le but, les Bergeracois, qui n’ont pas marqué depuis 289 minutes en championnat, cherchent la bonne formule. La trouveront-ils ce samedi à domicile contre la réserve de Toulouse?
Dernier buteur du club en championnat (contre Lormont, 1-1),
Pape Seck est l'attaquant bergeracois le plus utilisé cette saison (460 minutes en CFA2).  Photo C.S.
Avec trois buts, Bergerac ne devance que La Flèche (un but) au classement des attaques parmi les 112 équipes évoluant en CFA 2 cette saison. Si le bilan n'est guère flatteur, les raisons sont multiples. Des absences importantes (Delavier blessé depuis la 2e journée; Belfoul, meilleur buteur du club les deux dernières saisons, fut non qualifié puis blessé), des méformes ponctuelles, une animation parfois stéréotypée avec des centres sans conviction... « On a des occasions franches, peut-être plus que l'an dernier, précise l'entraîneur bergeracois, Pierrick Landais, dont l'équipe avait inscrit 38 buts en 23 journées sous sa direction en 2011-2012. Il y a un peu de doute, de frustration actuellement. Il faut faire plus collectivement, être davantage conquérant pour inverser la tendance. »
Alors, le staff technique cherche. Les hommes se succèdent, les schémas évoluent. À part une défense à quatre éléments et le capitaine Manuel Pothin placé devant elle, les options sont ouvertes. Ainsi, après le 4-2-3-1 préférentiel et le 4-1-4-1, Pierrick Landais, privé de son meneur de jeu Moriba Bamba (suspendu), a organisé sa formation avec deux attaquants à Narbonne (0-0), samedi dernier, comme au Bouscat (5-1, coupe d'Aquitaine) la semaine précédente et lors de certaines fins de parties. Mohamed Ali Doumbouya (2e titularisation en championnat, un but) et Oussama Belfoul (1er match) étaient associés. Edoh Hiagbé occupant le côté droit du milieu et Pape Seck (titulaire lors de cinq des six premières journées, un but), entrant en fin de match. 
Une piste pérenne, ce 4-4-2 ? « On cherche la bonne formule pour peser davantage, être plus offensif sans mettre en péril l'équilibre. Néanmoins, ce n'est pas en empilant les attaquants que l'on va forcément marquer des buts. On essaye cette formule mais on peut aussi revenir à notre ancienne organisation qui fonctionnait très bien la saison passée. Cette cohésion d'ensemble n'est pas facile à trouver mais on n'en est pas loin », précise le technicien.


Enfin gagner à domicile

Tout à l'heure, avec un ou deux attaquants, les Bergeracois, deuxième meilleure défense du groupe, vont affronter la réserve de Toulouse, meilleure attaque. Une équipe jeune et joueuse. Le mur proposé par moult visiteurs du stade Campréal devrait donc être moins épais et les espaces présents. Le danger aussi. « C'est une excellente équipe, l'une des meilleures de la poule, prévient Landais. Un gros challenge nous attend. Mais depuis trois semaines, on est nettement mieux. Les garçons sont prêts et motivés pour donner le maximum.» 
C'est à dire décrocher le premier succès à domicile après un nul et deux défaites. « C'est pesant pour tout le monde, poursuit l'entraîneur du BPFC. Rien que pour cela, pour notre public, pour nos proches, on se doit d'être à la hauteur et que Campréal redevienne victorieux.» Il attend depuis le 2 juin.
Cédric Soca



mardi 19 juin 2012

Qualifiée, c'est tout

Comme la Grèce, la France s'est qualifiée pour les quarts de finale avec seulement quatre points. Face à la Suède, elle a frôlé la catastrophe en perdant logiquement 2 à 0. Heureusement, l'Angleterre a battu l'Ukraine (1-0).
Zlatan Ibrahimovic devance Mexès et inscrit le plus beau but
de la phase de groupe de l'Euro 2012.
Quelques remerciements liminaires. Merci Andreï Shevchenko pour son deuxième but face à la Suède (2-1 pour l’Ukraine, le 11 juin). Merci Danny Welbeck pour son but face à cette même Suède (3-2 pour l’Angleterre, le 15 juin). Merci Wayne Rooney d’avoir éloigné les espoirs d’un succès ukrainien dès le début de la seconde période, ce mardi soir. Et merci M. Kassaï d’avoir refusé le but de Devic, lors de ce même match, alors que le ballon était bien entré (62e), anéantissant les derniers espoirs du pays coorganisateur de l’Euro de se hisser en quart de finale, alors qu’un succès par un but d’écart lui suffisait pour passer devant la France. De la part de toute l’équipe de France, merci. Vraiment. Sans eux, rien n’aurait été possible. L’Espagne serait une destination touristique pour quelques Bleus, un possible point de chute lors du mercato pour d’autres. Mais pas un adversaire à affronter samedi à Donetsk. Car ce sera l’Espagne, champion du monde et d’Europe en titre. Un moindre mal après un non match.
Le choix, les Tricolores l’avaient. Une victoire face à des Suédois déjà éliminés aurait suffit à se mesurer à l’Italie, dimanche à Kiev. Seulement, pour gagner, il faut le vouloir individuellement et collectivement. Or, du haut de leurs vingt-trois rencontres sans défaites, les Français ont abordé sans passion ni pression cette partie. Les Suédois ont rapidement pris le dessus physiquement.
Rassurant lors des deux premières sorties, Philippe Mexès s’est liquéfié. Fautif sur la frappe sur le poteau de Toivonen (10e), il était trop loin d’Ibrahimovic pour l’empêcher de réaliser un ciseau aussi magnifique que décisif (54e, 1-0). Il était aussi trop loin mais de son but (75 mètres) à la 68e, pour charger Toivinen et ainsi prendre un carton jaune le privant du quart de finale. Son ami et compère de l’axe défensif, Adil Rami, sera donc épaulé par Koscielny dans quatre jours. Un bien peut-être tant la paire Rami-Mexès souffre. Mais la doublette Koscielny-Rami n’a que 108 minutes de vécu en commun (90 minutes contre les USA le 11 novembre 2011, 1-0 et 18 minutes contre la Serbie le 28 mai 2012, 2-0). Avant de penser à leurs faibles automatismes pour réguler Torres, Iniesta, Silva ou Fabregas, revenons à Toivonen, Larsson et Ibrahimovic. Ils ont constamment mis en difficulté la défense française. Et encore, Lloris a repoussé l’échéance tant qu’il a pu avec des arrêts de classe.

Lloris, le seul au niveau
Le capitaine a été le seul au niveau d’un match international. Ribéry a bien commencé, inquiétant même Isaksson (8e), avant de disparaître. Le reste ? Nasri, en meneur de jeu, porte encore et encore et encore le ballon. Comme Hatem Ben Arfa, préféré à Menez à droite. Au point que la France a détenu la possession du ballon pendant 56%. Dont la majeure partie à enchaîner les dribles et les passes sans avancer. Leur compère de la fameuse génération 1987, Karim Benzema, a beaucoup bougé, décroché mais si peu pesé, encore une fois, là où il est attendu, devant le but. Même Giroud s’y est davantage montré en plaçant sa tête sur son premier ballon (83e).
Le pire était encore à venir. Alors qu’une défaite par un but d’écart qualifiait dans tous les cas de figure les hommes de Laurent Blanc, Larsson était le plus réactif dans la surface pour reprendre un ballon ayant rebondi sur la transversale de Lloris après une frappe de Holmen (90e+1, 2-0). Heureusement, l’Angleterre n’a pas perdu d’un but face à l’Ukraine. Et heureusement, la Suède n’avait pas réussi à obtenir un seul petit point avant ce match. Sinon, les Bleus auraient retrouvé leurs femmes ou leurs compagnes le soir à l’hôtel pour faire leurs valises et planifier leurs vacances. Là, l’essentiel est ailleurs. Ils vont aborder un match à élimination directe sans pression, ni attentes excessives. Alors, comme l’a signalé Ben Arfa : « on va profiter de nos femmes ce soir et penser à l’Espagne à partir de demain. » Et espérer conclure, même sur un malentendu. Samedi soir, bien sûr.

vendredi 15 juin 2012

Ça s’arrose !

L’équipe de France a logiquement dominé l’un des pays hôtes de la compétition ce vendredi soir grâce à des buts de Ménez et Cabaye.
Yohan Cabaye (à gauche, félicité par son ancien coéquipier
à Lille, Mathieu Debuchy) a inscrit son premier but en bleu.
Ce Ukraine - France a déjà marqué l’histoire de l’Euro 2012. Parce que la cinquième minute de jeu a commencé à 18h04 et s’est terminée à 19h02. Cinquante huit minutes à regarder la pluie tomber et surtout l’orage s’éloigner. Face au déluge vertical et aux éclairs de plus en plus violents, l’arbitre, M. Kuipers, a préféré renvoyer les vingt-deux acteurs à l’abri et les spectateurs s’abriter.
Laurent Blanc avait laissé planer le mystère, ne fermant aucune porte. Reconduire les onze joueurs alignés d’entrée contre l’Angleterre (1-1) ou apporter des modifications. Lors du dernier entraînement, à huis-clos, il avait testé Ménez à droite, Martin en milieu relayeur et M’vila en sentinelle. Seul le premier essai a été transformé.
Car le sélectionneur a changé, un peu. Deux changements de joueurs concernant trois postes. Ménez et Clichy entrants et Nasri revenant dans l’axe. Les deux victimes furent Evra et Malouda. Peut-être à cause de leur prestation quatre jours plus tôt, discrète au mieux. Décisive même pour Évra, auteur d’une faute inutile amenant le but de Lescott. Or, le côté droit ukrainien avec Gusev et Yarmolenko était considéré comme le point fort de l’équipe locale. Peut-être juste pour les préserver. À respectivement 31 et 32 ans, Evra et Malouda sont les deux joueurs les plus âgés du groupe et dans une compétition où les rencontres s’enchaînent tous les quatre jours, parfois à plus de 30°C, la fraîcheur physique compte. Or, le dernier match face à la Suède sera décisif pour la qualification, qu’importe le résultat de ce second match. 


Les droitiers marquent du gauche
L’entame des Bleus était particulièrement attendue. Timorés face aux Anglais durant vingt minutes au point d’être menés, ils ont réussi la première et surtout la seconde, après l’orage. Avec un duo Ribéry - Ménez à l’œuvre dans des rôles définis. Le premier à la passe, le second à la frappe. Ménez pensant même ouvrir la marque, en partant avec un bon mètre d’avance sur la défense lorsqu’il fut servi par Ribéry (17e). Pas de hors-jeu forcément, quand le Munichois trouva en retrait le Parisien qui tira au-dessus (26e). Ni sur ce service à ras de terre repris par Ménez et repoussé par Piatov (29e). Le gardien ukrainien également auteur d’un arrêt sublime sur une tête de Mexès (39e). Après ses trois échecs, Ménez frôla l’expulsion pour une faute sur Shevchenko annihilant un contre (40e) et un pied appuyé sur la jambe de Selin (44e). Seule la première intervention lui valut un avertissement.
Heureusement pour la France. D’autant que l’entame de la seconde période fut aussi réussie dans les intentions. Et Ménez, lancé par le discret Nasri, buta encore sur le gardien (49e). De quoi se résigner ? Au contraire. Ribéry accéléra encore et Benzema trouva Ménez sur la droite. La cinquième fut la bonne pour le Français qui effaça Selin avant de revenir vers l’axe et de tirer du gauche (1-0, 53e).
Privé d’occasion franche et régulièrement sur les côtés ou à la hauteur des milieux, Benzema se mua en passeur de la soirée. Il lança en profondeur Cabaye. Le milieu ouvrit son compteur but chez les Bleus d’une frappe du gauche (56e). Il fut proche du doublé en fracassant le poteau droit (65e) avant de sortir pour regarder ses partenaires gérer leur avance. Sans forcer, ni être trop inquiété.


Premier succès à l’Euro depuis le 21 juin 2004
Alors, oui, les Tricolores méritent ce succès. La marge est même minimale. Seulement, supérieurs dans le jeu face à des Ukrainiens émoussés après leur grosse performance contre la Suède (2-1), les Bleus se sont fait peur défensivement avec des mésententes, une fébrilité constante à l’image d’un mauvais alignement permettant à Shevchenko de s’échapper sur le côté gauche, de frapper et de trouver Lloris (34e). Le capitaine ukrainien, après avoir effacé Rami, vit aussi le ballon effleurer la lucarne gauche française (50e). Un accrochage avec Rami, encore lui, aurait pu donner un penalty à Sheva (52e). À côté d'un Rami encore inquiétant, Mexès, à part une passe en retrait délicate pour Lloris (2e), a une nouvelle fois rassuré. Comme Clichy, propre dans son positionnement défensif et n'hésitant pas à apporter son écho offensif.
Bref, pas de quoi remettre en questions le vingt-troisième match sans défaite de cette équipe. La première victoire après quatre défaites et trois nuls en phase finale, Euro et Mondial confondus. Pour le seul Euro, il s’agit du premier succès depuis Suisse-France, le 21 juin 2004.
Et puis, ce Ukraine-France a marqué l'histoire de l’Équipe de France. Après quatre nuls et six défaites, elle s’est enfin imposée en phase finale de l’Euro sans Platini ou Zidane sur le terrain. Reste à savoir si le numéro dix actuel, Karim Benzema, rejoindra ses illustres compatriotes au palmarès de la compétition. Lui et ses camarades en sont à quatre parties. Et la première contre la Suède, dès mardi, conditionnera la possible suite. Une défaite par un but d'écart suffira à entrevoir les quarts de finale.

dimanche 25 mars 2012

Paris perd la tête

Au terme d'un match quelconque, Paris a seulement réussi à sauver un point face à Bordeaux (1-1) mais laisse Montpellier reprendre la première place du Championnat, à la différence de buts.
Maurice-Belay, par ses accélérations, a posé des problèmes aux Parisiens, ici Sissoko.
Le grand gagnant de ce Paris - Bordeaux était devant sa télévision et il est possible qu'il se soit ennuyé devant le peu de spectacle proposé par les deux formations au Parc des Princes. Mais il a apprécié le résultat, même si de la 77e à la 81e minute il était encore plus intéressant pour lui. Il s'agit de Montpellier, bien sûr, qui retrouve la tête de la Ligue 1 après l’avoir laissée trois journées au PSG. Avec vingt-sept points encore à prendre et seulement trois buts d’écart au goal-average (+26 pour le MHSC, +23 pour le PSG), la lutte pour le titre promet d’être intense et indécise lors des prochaines semaines. 
À condition que Paris se reprenne, alors qu’il vient de clore une semaine à trois matches sans en gagner un (deux nuls en L1 entrecoupés d'une élimination en Coupe de France par Lyon, 1-3). Ce dimanche soir, Paris a seulement réussi à répondre, encore une fois. Répondre à la domination bordelaise en première période en réorganisant son milieu de terrain à la mi-temps. En 4-2-3-1 version Kombouaré, le PSG a subi face à Nguemo, parfait récupérateur et rampe de lancement devant la défense, alors que Plasil et Obraniak harcelaient bien Motta et Sissoko, coupant l’équipe parisienne en deux blocs. Il faut dire que les solistes Ménez et Nene et le très effacé Pastore n'ont pas aidé à donner de la cohésion au jeu de leur équipe. L’entrée de Matuidi à la place de Ménez (touché au genou) après la pause eut le mérite de rééquilibrer la formation parisienne, alors organisée en 4-3-2-1, mais pas de la rendre plus spectaculaire, à part lors des quatre premières minutes du second acte où Sissoko fit briller Carrasso (48e). Car les Parisiens n’ont presque jamais réussi à contourner le bloc girondin, appliqué et solidaire. Francis Gillot avait une nouvelle fois opté pour un schéma tactique en 3-5-2, avec le retour d’Henrique à droite de la défense et la titularisation de Diabaté pour remplacer Gouffran, blessé à la cheville, devant. Et comme ces dernières semaines, Bordeaux s’est montré aussi convaincant à l’extérieur (une défaite en 2012) pour bien défendre, contrer et aérer le jeu via Trémoulinas, très en vue en première période, qu’il est décevant à domicile pour dominer et construire. 

Hoarau, l'homme en forme

Surtout, les Parisiens ont répondu à l’ouverture du score des Girondins. Déjà, Plasil toucha la transversale avec une belle frappe enroulée (70e). Puis, Obraniak mena un contre et lança Maurice-Belay, très remuant dimanche, qui devança la sortie de Sirigu pour servir Diabaté, seul à ses côtés, et buteur d’un plat du pied alors qu’il fut fantomatique jusque-là. Paris enflamma alors la partie quelques minutes et Bordeaux se trouva aculé devant sa surface. Un service lumineux de Bodmer pour Hoarau et une main pas suffisamment ferme de Carrasso sur la frappe du gauche suffirent pour que l’avant-centre inscrive son cinquième but en six journées de Championnat (81e). Son cinquième but cette saison, tout court. C’était aussi le dix-neuvième but du PSG dans le dernier quart d’heure, un record en L1. 
Ensuite, les Parisiens n'avaient ni les ressources ni l'orgueil pour arracher un dix-huitième succès cette saison face à leur deuxième bête noire historique au Parc derrière Monaco avec moins de 45% de victoires en 38 matches. D’ailleurs, Diabaté eut la balle pour inscrire son deuxième doublé en L1 (après Toulouse 2-3, le 17 septembre 2011) mais Sirigu s’interposa (83e). Quant à Ben Khalfallah, juste entré, il fut un peu court et un peu déséquilibré par Tiéné (90e) pour reprendre un centre de Plasil. 
Alors, Bordeaux se contenta de ce point, le dix-huitième sur la phase retour (quatrième bilan) qui lui permet de rester devant Marseille au classement. Mais une nouvelle fois, il ne parvient pas à se rapprocher des places européennes. Il est désormais à neuf points de Toulouse, actuel quatrième et donc dernier européen. Un gouffre, lorsque l'on vient de prendre cinq unités en quatre parties.
Temps fort
25: Ménez, côté gauche, centre au second poteau. Hoarau est trop court mais Jallet, dans son dos, récupère le ballon et, sans contrôle, cherche Nene devant le but qui ne peut ajuster sa reprise, gêné par le retour de Henrique.
29: coup franc en faveur du PSG. Nene dépose le ballon sur la tête d'Alex, oublié par Diabaté. Mais le coup de tête du Brésilien passe à côté du poteau droit de Carrasso.
30: actif offensivement, Trémoulinas déborde côté gauche et centre en retrait à ras de terre pour Plasil qui reprend en première intention du gauche. Sirigu se couche et parvient bloquer le ballon.
Mi-temps : 0-0
46: centre de Tiéné, dégagé de la tête par Ciani sur Pastore dont la reprise passe au-dessus.
49: frappe de Sissoko détournée en corner par Carrasso. Nene le frappe vers Sakho dont la reprise de la tête s’envole.
66: coup-franc de Nene que Carrasso capte sans problème.
70: déboulé de Maurice-Belay côté droit. Le Bordelais, dans la surface, préfère centrer en retrait. Diabaté est trop court mais pas Plasil qui contrôle et frappe du droit. La balle s’écrase sur la transversale de Sirigu, battu.
77: Obraniak lance Maurice-Belay dans le dos de la défense parisienne mal alignée. L'ancien Sochalien devance la sortie de Sirigu avant de servir Diabaté qui marque d'un plat du pied dans le but vide. 0-1
81 : Thiago Motta sert Bodmer à l'entrée de la surface. L'ancien Lillois, d'une talonnade inspirée, prolonge dans son dos pour Hoarau dans la surface qui marque d'une frappe sèche du gauche. Carrasso détourne le ballon dans sa lucarne. 1-1
83 : parade de Sirigu sur une frappe tendue de Diabaté depuis un angle fermé, à droite.
Fin : 1-1

jeudi 26 janvier 2012

Le Real séduit, le Barça se qualifie

Mené 2-0 à la mi-temps, le Real Madrid a fait trembler Barcelone au Camp Nou, ce mercredi soir. Mais les Catalans ont sauvé leur billet pour les demi-finales de la coupe du roi.
Mercredi 25 janvier, Barcelone (Camp Nou) - Alexis, Cesc, Pedro, Piqué, Puyol, Busquets et Xavi peuvent exulter,
ils sont en demi-finales de la Coupe du Roi. Mais ils ont souffert pour éliminer le Real Madrid.

Ce qui est bien avec un clasico, c’est que malgré son caractère de plus en plus récurrent, on n’est jamais déçus. Encore une fois ce mercredi soir, pour le numéro cinq de la saison, il y a tout eu. Comme à l’aller, Ronaldo a marqué et Messi, encore discret, a accéléré pour donner un but décisif. Comme souvent, les cartons jaunes se sont succédés, malgré la tempérance pour les deux camps de M. Fernando Teixeira et le Real n’a pas terminé à onze. Ç’aurait dû être Diarra avant la mi-temps, ce fut Sergio Ramos en fin de match pour un léger coup de coude sur Busquets.
Contrairement à l’aller, en revanche, et pour la première fois depuis des années, le Real a proposé un jeu plaisant et offensif face aux Catalans. Pour son vingtième match face à Barcelone, Mourinho a peut-être trouvé une piste à explorer pour les prochains clasicos, s’il y en a plus qu’un, puisque des médias espagnols annoncent le départ du "special one" à la fin de la saison.
Tous les regards étaient tournés vers Pepe avant le match. Apte ? Blessé ? Titulaire ? Remplaçant ? Mourinho l’avait soutenu publiquement après son geste insensé sur la main de Messi. Il a même décidé de le titulariser. Mais Pepe (qui a encore simulé avoir reçu un coup de coude à la 35e sur un corner) était en défense centrale, à côté de Sergio Ramos. Car pour se qualifier, le Real devait obligatoirement marquer plusieurs fois (1-2 à l'aller). Alors, Kaka, Ozil, Ronaldo étaient placés en soutien de Higuain. Une ambition offensive au coup d'envoi plus affichée depuis la "manita" du 29 novembre 2010. Même si Benzema était sacrifié, Mourinho a présenté un 4-2-3-1 plus conforme au Real habituel. Celui qui domine la Liga avec cinq longueurs d’avance sur les Catalans. Des Barcelonais avec la même équipe qu’à l’aller, soit la meilleure du moment, avec Pinto dans le but, comme d’habitude en Coupe du Roi.

Le Barça s'envole en quatre minutes
Un Real offensif, donc. Et entreprenant. Dès les premières secondes, Higuain ne profita pas d’une mésentente entre Alves et Pique et Ronaldo trouva à plusieurs reprises Pinto sur sa route. En fait, Kaka et Ozil orchestraient bien le jeu de Merengues plus présents, alors que le Barça, fébrile, tenta même de jouer en contre, en lançant en profondeur Alexis. Le Real aurait mérité d’ouvrir le score lors des trente premières minutes. Ozil, d’une frappe sèche de 25 mètres, trouva la transversale (23e) et Higuain (28e) buta sur un Pinto, qui trop sûr de sa technique lui passa la balle en voulant relancer sa formation. La soirée s’aggrava même pour les Barcelonais avec la sortie sur blessure d’Andrès Iniesta (au biceps fémoral de la cuisse droite à la 31e, remplacé par Pedro qui revenait tout juste de blessure). Ce qui coïncida avec le réveil des Blaugranas, enfin capables d’enchaîner des passes en petit périmètre. Sans être trop dangereux, jusqu’à un nouvel éclair de Messi. Le triple ballon d’or accéléra, provoqua toute la défense madrilène aspirée par le joyau argentin. Il servit Pedro seul à sa gauche. L'ailier trompa Casillas (43e). Messi omniprésent à la fin de la première période. Il tacla Pepe à retardement et prit un carton jaune. Il accéléra et se fit faucher par Lassana Diarra, qui ne prit pas un second carton jaune. Mais le Français contra le coup franc et l’envoya vers Alves, dont la reprise d’une pureté géniale, termina dans la lucarne droite de Casillas (2-0, 45e+2).
Deux tirs cadrés, deux buts. Forcément cruel pour le Real, obligé de remporter la seconde période 3-0 pour se qualifier. Encore plus cruel lorsque l’arbitre annula le but de Ramos, coupable d’avoir un peu tiré Alves par le bras (51e). Toujours plus cruel quand le Barça se mit à monopoliser la balle latéralement et sous les chants des 95 486 spectateurs du Camp Nou.

Le Real revient en trois minutes
Alors Mourinho tenta le tout pour le tout avec les entrées de Granero, Callejon et Benzema aux places de Diarra, Kaka et Higuain, pendant que Barcelone retombait dans un faux rythme un peu trop récurrent cette saison. Le Real en profita. Parfois effacé lors des grands matchs mais très bon ce mercredi, Ozil servit Ronado dans le dos de la défense. Le Portugais effaça Pinto pour réduire l’écart (2-1, 68e). Une lueur d’espoir transformée en illumination lorsque Benzema passa Puyol d’un sombrero et égalisa (2-2, 71e). À cet instant, le Real Madrid était à un but de la qualification et même à quelques centimètres lorsque l’avant-centre français fut repris de justesse par Puyol avant de pouvoir armer devant Pinto (75e).
Sentant son équipe vaciller, Guardiola, contrairement à sa philosophie, sortit un attaquant (Alexis) pour faire entrer un défenseur (Mascherano). Et l’arbitre, diplomate en oubliant des cartons et même des penalties tout le match, finit par expulser Sergio Ramos, embrasant un peu plus des dernières minutes déjà bouillantes.
Méritants ce mercredi, les Madrilènes ont abandonné le seul trophée conquis la saison passée mais ont certainement éteint l’incendie qui s’était déclenché la semaine dernière. Et puis le Real n’a pas tout perdu. En obtenant un score de parité, il a maintenu un bilan équitable avec son meilleur ennemi (86 victoires chacun, 46 nuls). Alors, rendez-vous le 22 avril, même lieu…