mercredi 8 juillet 2009

Le mercato chez les médias


Enfin un domaine ou le calme semble résidé. Il ne s'agit pas du mercato rugbystique, qui s'est déjà achevé, ni de la version footballistique qui à part du coté de la Canebière est apathique, mais il s'agit du mercato des médias traitant de football.

Douze mois en arrière une hécatombe de nouvelles c'était enchaîné. Nathalie Ianetta quittait I télé pour co-animé avec Hervé Mathoux le nouveau canal football club. Du coup Alexandre Ruiz récupérait l'équipe du dimanche de Mathoux et laissait Jour de Foot à Christophe Josse. L'ami de Luis Fernandez, Florian Genton partait de RMC pour Orange Foot. Dans le même temps Gilbert Brisbois démissionnait aussi de RMC pour devenir le "Monsieur foot" d'Europe 1 à la place de Laurent Luyat non conservé. Seulement à son arrivée à Europe 1, il apprend l'arrivée d'Alexandre Delperier, transfuge... de RMC pour animer les soirs de la semaine et d'Alexandre Ruiz pour être le monsieur foot, le week-end. Ce dernier partait de Canal + pour des raisons de clause d'exclusivité, présente dans son contrat le liant à la chaîne cryptée. Résultat, Nathalie Ianetta avant même sa première émission quittait le canal football club pour l'équipe du dimanche, donnant son strapontin au coté de Mathoux à Isabelle Moreau. Si l'on ajoute la seconde démission en un mois de Brisbois qui effectuait un demi tour semi contrôlé vers RMC, avec trois mois d'inactivité, pour cause de clause dans son éphémère contrat à Europe 1.
Romain Del Bello quittait TF1 pour Canal+ afin de remplacer Lionel Rosso nouveau présentateur à... la française des jeux. M6 accueillait Vincent Couëffé en provenance de l'équipe tv envoyant Jérôme de Verdière sur Paris première. Céline Géraud disait au revoir aux tentateurs et tentatrices de TF1 pour travailler aux cotés de Denis Balbir (ex France 2), Youri Djorkaeff et Franck Sauzée (ex-Canal+) sur Orange Foot.
Seul Canal bouge pour l'instant...
Bref, l'été 2008 fut un véritable cataclysme pour tous les téléspectateurs et auditeurs de football.
Cette saison, tous semble calme.
En effet, seul Pierre Menes quitte M6 pour Canal +. Il intégrera l'équipe du canal football club. Une bonne nouvelle pour le sélectionneur national qui manquait d'appui sur la chaîne cryptée au milieu de Dugarry, Zidane voir Mathoux pas particulièrement tendre avec lui. L'arrivée également de Sagnol pour commenter la coupe d'Europe, va dans ce sens. Le départ de Menès met en difficulté l'émission 100% foot qui devrait continuer sous une nouvelle formule, avec le changement de cap de Dominique Grimalt qui rejoint l'OM TV.
Autre petit réajustement sur Canal +, Jour de Foot sera présenté à compter du 8 août par Messaoud Benterki, qui succède à Christophe Josse.
Enfin, Orange Sport muscle son équipe football avec l'arrivée de Luis Fernandez, en provenance de TF1, qui devrait animer une émission par semaine sur Orange Sport et participer aux retransmissions de l'affiche du samedi soir, l'occasion pour lui de retrouver Florian Genton et de s'écarter un peu plus des bancs?

dimanche 5 juillet 2009

Le chevalier Blanc

Récent champion de France avec Bordeaux pour sa deuxième saison d’entraîneur, Laurent Blanc regagne des sommets qu’il a côtoyé comme joueur. Portrait.

Joueur déjà, Laurent Blanc avait la culture de la gagne. La réussite sur les terrains de ce meneur de jeu, reconverti défenseur central, est l'apanage du courage et de l'envie. En effet rien ne laissé présager en 1983, à ses débuts à Montpellier, qu'il remporterait les plus beaux trophées mondiaux. Seulement, pour réaliser sa carrière de joueur celui qui est devenu le "président" du football français à toujours mêlé travail et intelligence.
Maradona et Guy Roux
Ainsi, il a grandi sur la Paillade avant de tenter l'aventure Napolitaine en 1991 au coté e Maradona. Une aventure qui ne durera qu'une saison. La faute aux exigences défensives transalpines, mais aussi au jeu trop "risqué" du Français. Un simple contre temps dans la progression de Blanc.
Retour sur ses terres, mais chez l'ennemi Gardois, Nimes. Une saison pour repartir de l'avant et gravir une marche. En 1993 il rejoint le prestigieux Saint-Etienne. Mais les Verts sont dans une époque grise, flirtant davantage avec le bas du tableau. Une chute qu'ils connaîtront en 1995. Un malheur pour les verts, mais un tournant pour Blanc, qui met fin à trois années d'errances. La rencontre de Guy Roux lui permet de prendre une nouvelle dimension. En dix mois, il offre le premier doublé coupe-championnat à l'AJ Auxerre et gagne son ticket pour la Catalogne. Défenseur élégant, il plaît à Yohann Cruyff et aux dirigeants de Barcelone.
Mais comme cinq années plus tôt, son exil n'est pas concluant. Entre blessures et prestations en demi teinte, il ne s'impose pas et revient une nouvelle fois dans le sud. À Marseille, après un transfert qui en 2006 reviendra sur le devant de la scène dans le procès des transferts suspects de l'OM. Deux belles saisons pour le défenseur qui s'impose comme un des meilleurs joueurs du championnat, tout en connaissant l'apogée de l'histoire du football en Français en 1998. Sacré champion du monde, malgré son absence en finale pour cause de suspension.
Laurent Blanc souffre de ses deux échecs hors de France. Libre en 1999, à 33 ans, il quitte la formation de Rolland Courbis et s'engage pour l'Inter Milan. L'occasion pour lui de triompher du scepticisme qu'il imposait en Italie. Au final, il ne glane aucun titre avec la formation de Lippi puis Tardelli, mais se réconforte avec un Euro en sélection, occasion qu'il choisit pour se clore sa carrière internationale.
Le modèle Ferguson
Proche de la fin et sans contrat, Laurent Blanc va tenter un dernier pari que certains jugeront risqué. Il rejoint Manchester United. Agé de 35 ans, il s'engage pour une saison sans trophée avant de repartir pour un nouvel exercice. Un choix judicieux lui permettant de remporter le championnat d'Angleterre, mais surtout de prendre un peu de recul, en ne jouant que 19 rencontres, pour prendre exemple sur Sir Alex Ferguson, avec qui il conserve d’excellents rapports.
En effet, il tire un trait sur sa carrière de joueur en 2003 pour enfiler le costume d'entraîneur.
Une carrière qu'il aurait pu débuter au plus haut, avec l'équipe de France. Favori à la succession de Jacques Santini, il lui fut préféré Raymond Domenech.
Il profite de ce contre temps pour passer ses diplômes d'entraîneur mais aussi pour obtenir un diplôme universitaire de manager général de club sportif professionnel à Limoges. Malgré cela, aucun club ne lui offre la possibilité de débuter sa nouvelle vie. Il fut pressenti à Toulouse, Nantes ou Marseille, sans proposition, par manque d'expérience. C'est finalement Bordeaux qui lui fera confiance en juin 2007 dans un rôle de manager-entraîneur. Une confiance qu'il ne cesse de rendre à Jean-Louis Triaud, offrant aux Girondins trois titres cette saison, dont le championnat de France. Preuve de sa fidélité, il a prolongé son contrat jusqu'en 2011, avec des clauses de départs pour 2010. Avant de devenir le choix incontestable pour les Bleus?

mercredi 1 juillet 2009

Au revoir Benzema

Karim Benzema quitte l'Olympique Lyonnais pour le Real Madrid, pour un montant de 35 M€. Oui l'étoile montante du football français, qui le 13 Mars annonçait vouloir rester, a succombé aux sirènes espagnols. Il n'est pas le seul, lors de cette sortie médiatique dans laquelle il était lucide sur ses manques actuels, n'était pas particulièrement partant. S'il part, c'est avant tout la cause de Jean Michel Aulas et Claude Puel. Les deux hommes forts du septuple champion de France, sans titre cette saison, ont entrouvert la porte à un départ. Il y a douze mois, Benzema valait 100 M€ selon le patron Lyonnais, face aux attaques de Barcelone et Manchester United. Il a donc perdu deux tiers de sa valeur en un an. 17 buts en Ligue 1, 5 en ligue des champions et 3 en bleu. Un ligne statistique assez bonne qui ajouté à ses 21 ans reflète sa valeur mercantile et ce que l'on adore ou que l'on abhorre Karim. Car avec son coté hautain il divise les supporters.
Maintenant entouré de Kaka, Ronaldo, Higuain et peut être son ami Ribéry, réussira t-il à un an d'un mondial pour lequel la France n'est actuellement pas qualifié directement? En tout état de cause, même s'il éprouvait du mal a percé dans le 4-2-3-1 de Pellegrini, perdrait-il sa place en Bleu? Peu probable car qui mettre sa place dans un groupe de 23? Anelka et Henry ont leur billets déjà composté. Ensuite Gignac demeure en bonne place avec Benzema. Les solutions alternatives sont Hoarau ou Remy, mais Benzema dispose d'une classe d'écart avec ces joueurs.

Que va faire Lyon?
Les perdants sont finalement Lyon. Certes ils encaissent 35 millions d'euros mais comment remplacer Benzema? Huntellar a refusé, Lisandro Lopez hésite et Porto n'est pas absolument vendeur, surtout en dessous de 20 millions. La France et Lyon a fortiori, n'est pas attractive pour les joueurs de classe mondiale. L'arrivée de Lucho Gonzalez à Marseille pour 18M€ (record du club), la conservation - pour une saison - de Gourcuff (plus gros salaire de ligue 1 actuellement) par Bordeaux sont des bonnes nouvelles mais largement éclipsé par le départ de l'homme aux 43 réalisations en ligue 1 en 112 matchs.
Désormais Aulas et Puel ont une mission complexe, regagner le titre, sans Benzema ni Juninho, mais avec Ederson et le seul Piquionne devant actuellement...