Le réveil fut difficile, la tête à l'envers, les membres du corps courbaturés. Mais la réalité est là. Comme en 2008, la France est en situation d'échec.

Sauf miracle la France ne reniflera pas l’enivrant parfum des matches à éliminations directes. Même si le revers face au Mexique renvoi presque directement les joueurs en vacances. En partant du principe qu’ils n’y sont pas depuis quelques semaines déjà. Comme toujours ou presque les Bleus oscillent entre le dernier carré ou une chute sur le carreau, des la phase de poule. La gifle administrée par le Mexique est d’autant plus douloureuse, marquante, que la façon intrigue plus que le résultat. En football, c’est bien connu ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Hier soir, le meilleur a gagné. Le meilleur en termes de combativité, de solidarité et même en termes de qualité intrinsèque.
1. Des joueurs consternants
Comment peut-on seulement imaginer que tous ces joueurs qui peuplent l’Équipe de France appartiennent à des grands clubs ? Car la première faillite est footballistique. Govou n’est pas au niveau, il l’a reconnu lui-même. Il n’est pas le premier à blâmer. Il a fait ce qu’il a pu. Soit rien, ou si peu. Gallas et Abidal sont des pales défenseurs axiaux, constamment battus de la tête par des joueurs à la taille moyenne comme Giovanni ou Franco, constamment pris de vitesse, incapable de s’aligner correctement pour jouer le hors-jeu. Evra harangue à l’envi ses coéquipiers, pleure lors de l’hymne national mais n’est qu’un piètre défenseur, régulièrement effacé avec facilité par ses vis-à-vis. Sur la faute d’Abidal sur Barrera ayant amené le penalty, il se fait passer avant de couper son effort. Un décalage entre les actes et les efforts consentis. Diaby, poussé par les cadres somme un élément essentiel, n’est qu’un novice en bleu et, lorsque le bateau tangue trop, il est un des premiers à tomber à l’eau. Les cadres justement. Les fameux révolutionnaires Ribéry et Anelka sont tout simplement honteux. Il n’est pas possible de se comporter ainsi avec le maillot de son pays sur les épaules. Anelka, et ce n’est pas nouveau, n’est pas patriote. Il ne veut pas payer ses impôts en France, n’est pas attaché à l’équipe de France. Mais qu’il reste à Londres. Jimmy Briand ou Kevin Gameiro auraient livré des matches oh combien plus digne. Il joue avant-centre, mais veut évoluer comme neuf et demi dans un schéma ou le poste n’existe pas ? Qu’il ne vienne vraiment pas. Comme Franck Ribéry. Après tous les problèmes sportifs (blessures à répétition) et extra sportifs (entendu dans une affaire de proxénétisme), la moindre des choses aurait été d’être discret. De jouer là où on lui demande avec qui on lui demande. Au lieu de cela, il pleurniche pour occuper le côté gauche - même dans l’axe il a constamment dévié vers la gauche -, il ne veut pas de Gourcuff qui selon lui n’est pas légitime. Alors oui, le Breton est bien élevé, réservé, intelligent, sait analyser le football, plaît à la gente féminine, tant de caractéristiques étrangères au joueur du Bayern.
2. Un sélectionneur affligeant
Raymond Domenech a fait des erreurs, il l’a (enfin) concédé après la déroute mexicaine, sans préciser lesquelles. La première fut certainement d’écouter les caïds du vestiaire. Il a sacrifié le seul Gourcuff après l’Uruguay. La logique aurait été d’écarter Govou, Anelka voire Ribéry dans le même temps. Mais Gourcuff est rejeté par une partie du groupe. Il pensait avoir réglé un problème. Il a perdu le peu de légitimité qu’il lui restait. Aimé Jacquet, pour le bien du groupe s’était passé de Cantona. Pour le bien du groupe Domenech s’est passé de Benzema et Nasri, qui n’auraient, sans doute, rien changé. Mais il fallait aller jusqu’au bout de la chasse aux ego. Il ne l’a pas fait. Et après une petite semaine idyllique à Tignes la guerre à redémarré de plus belle.
Le toujours sélectionneur pour quelques jours n’a jamais insufflé de ligne directrice en termes de jeu. Comme l’a expliqué Malouda, « les joueurs sont libres offensivement ». Et comme les coups de pieds arrêtés ça ne se travaille pas. Pourquoi organiser toutes ces séances à huis clos ? Car, et c’est sans doute le pire, Domenech a isolé son équipe du peuple français. Au lieu de donner du rêve contre l’amour que tant de personnes étaient prête à leur donner, il a vendu du secret. Comme si des enfants à La Réunion allaient répéter quel tactique il travaillait, alors que tous les journalistes sur place suivaient tout de même la mise en place, comme des agents du FBI, en haut d’arbres ou cachés dans des endroits improbables. Le Danemark ne va peut être pas passer le premier tout, mais au moins elle aura fait rêver la population locale en s’entraînant presque constamment devant le public. La France l’a fait, une fois, comme l’oblige le règlement de la FIFA. Quand à sa communication. Passons. Le chapitre est bien trop lourd.
3. Une Fédération d’amateurs
Jean-Pierre Escalettes vient du monde amateur, c’est un fait. Mais quelle terrible image donne-t-il de la base. En s’entêtant à garder Domenech, en sautant partout après la qualification honteuse face à l’Irlande alors que, même s’il s’obstine à dire qu’il n’a pas vu la main, des écrans sont installés dans la tribune présidentielle, en enchainant les déclarations contradictoires, en choisissant le futur sélectionneur seul, dès le mois de janvier et en rendant public son choix il a éblouit les Girondins mais surtout le football français et son image dans le monde de son incompétence. Quand à son bras droit, Noël Le Graet, sa saison parle pour lui. Le club qu’il préside, Guingamp, vient d’être relégué en national. Comme le football français dirigé par un homme qu’il a défendu avec hargne. Tous les pontes du conseil fédéral vont se cacher derrière l’obtention de l’Euro 2016. Mais Jacques Lambert en est le principal investigateur de ce succès, avec Platini certainement. Même Nicolas Sarkozy a plus de mérite qu’Escalettes et ses sous-fifres.
4. Un Mondial à finir et cap sur la suite
Il reste un match et une chance, même petite, de se qualifier pour un massacre face à l’Argentine en huitième de finale. Mais au moins il convient d’être digne, enfin. Alors Domenech pour son jubilé doit couper des têtes. Il n’en subira aucune conséquence et pourrait même faciliter le travail colossal de son successeur, Laurent Blanc. Il doit sortir de l’équipe Govou, Anelka et Ribéry. Et comme l'équipe des remplaçants bat régulièrement les titulaires lors des oppositions, le dommage ne s'annonce pas important. Il doit surtout offrir un dernier match en bleu correct à Thierry Henry. Ne pas le faire entrer face au Mexique en n’ayant effectué que deux changements et un manque cruel de savoir vivre, en plus d'un handicap sportif. En 2006 il avait sorti Zidane à deux minutes du terme du match contre la Corée du Sud. A ce moment, il s’agissait peut-être du dernier match de la carrière du meilleur joueur de l’histoire du football français. Au moins il peut éviter un pareil mépris à Henry. En lui redonnant, en prime, le brassard de capitaine. Car Henry n’est pas au sommet de son art. Mais il est le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (51 buts) et a toujours défendu le maillot bleu avec volonté. Ce qui est rare en cette triste période. Après si la qualification vient en surprise tant mieux et continuons avec les les joueurs à l'état d'esprit positif. Sinon, place au grand grand nettoyage pour Laurent Blanc qui devra exclure les ego encombrant, sous peine de vivre deux années dans le costume de Domenech.

Sauf miracle la France ne reniflera pas l’enivrant parfum des matches à éliminations directes. Même si le revers face au Mexique renvoi presque directement les joueurs en vacances. En partant du principe qu’ils n’y sont pas depuis quelques semaines déjà. Comme toujours ou presque les Bleus oscillent entre le dernier carré ou une chute sur le carreau, des la phase de poule. La gifle administrée par le Mexique est d’autant plus douloureuse, marquante, que la façon intrigue plus que le résultat. En football, c’est bien connu ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. Hier soir, le meilleur a gagné. Le meilleur en termes de combativité, de solidarité et même en termes de qualité intrinsèque.
1. Des joueurs consternants
Comment peut-on seulement imaginer que tous ces joueurs qui peuplent l’Équipe de France appartiennent à des grands clubs ? Car la première faillite est footballistique. Govou n’est pas au niveau, il l’a reconnu lui-même. Il n’est pas le premier à blâmer. Il a fait ce qu’il a pu. Soit rien, ou si peu. Gallas et Abidal sont des pales défenseurs axiaux, constamment battus de la tête par des joueurs à la taille moyenne comme Giovanni ou Franco, constamment pris de vitesse, incapable de s’aligner correctement pour jouer le hors-jeu. Evra harangue à l’envi ses coéquipiers, pleure lors de l’hymne national mais n’est qu’un piètre défenseur, régulièrement effacé avec facilité par ses vis-à-vis. Sur la faute d’Abidal sur Barrera ayant amené le penalty, il se fait passer avant de couper son effort. Un décalage entre les actes et les efforts consentis. Diaby, poussé par les cadres somme un élément essentiel, n’est qu’un novice en bleu et, lorsque le bateau tangue trop, il est un des premiers à tomber à l’eau. Les cadres justement. Les fameux révolutionnaires Ribéry et Anelka sont tout simplement honteux. Il n’est pas possible de se comporter ainsi avec le maillot de son pays sur les épaules. Anelka, et ce n’est pas nouveau, n’est pas patriote. Il ne veut pas payer ses impôts en France, n’est pas attaché à l’équipe de France. Mais qu’il reste à Londres. Jimmy Briand ou Kevin Gameiro auraient livré des matches oh combien plus digne. Il joue avant-centre, mais veut évoluer comme neuf et demi dans un schéma ou le poste n’existe pas ? Qu’il ne vienne vraiment pas. Comme Franck Ribéry. Après tous les problèmes sportifs (blessures à répétition) et extra sportifs (entendu dans une affaire de proxénétisme), la moindre des choses aurait été d’être discret. De jouer là où on lui demande avec qui on lui demande. Au lieu de cela, il pleurniche pour occuper le côté gauche - même dans l’axe il a constamment dévié vers la gauche -, il ne veut pas de Gourcuff qui selon lui n’est pas légitime. Alors oui, le Breton est bien élevé, réservé, intelligent, sait analyser le football, plaît à la gente féminine, tant de caractéristiques étrangères au joueur du Bayern.
2. Un sélectionneur affligeant
Raymond Domenech a fait des erreurs, il l’a (enfin) concédé après la déroute mexicaine, sans préciser lesquelles. La première fut certainement d’écouter les caïds du vestiaire. Il a sacrifié le seul Gourcuff après l’Uruguay. La logique aurait été d’écarter Govou, Anelka voire Ribéry dans le même temps. Mais Gourcuff est rejeté par une partie du groupe. Il pensait avoir réglé un problème. Il a perdu le peu de légitimité qu’il lui restait. Aimé Jacquet, pour le bien du groupe s’était passé de Cantona. Pour le bien du groupe Domenech s’est passé de Benzema et Nasri, qui n’auraient, sans doute, rien changé. Mais il fallait aller jusqu’au bout de la chasse aux ego. Il ne l’a pas fait. Et après une petite semaine idyllique à Tignes la guerre à redémarré de plus belle.
Le toujours sélectionneur pour quelques jours n’a jamais insufflé de ligne directrice en termes de jeu. Comme l’a expliqué Malouda, « les joueurs sont libres offensivement ». Et comme les coups de pieds arrêtés ça ne se travaille pas. Pourquoi organiser toutes ces séances à huis clos ? Car, et c’est sans doute le pire, Domenech a isolé son équipe du peuple français. Au lieu de donner du rêve contre l’amour que tant de personnes étaient prête à leur donner, il a vendu du secret. Comme si des enfants à La Réunion allaient répéter quel tactique il travaillait, alors que tous les journalistes sur place suivaient tout de même la mise en place, comme des agents du FBI, en haut d’arbres ou cachés dans des endroits improbables. Le Danemark ne va peut être pas passer le premier tout, mais au moins elle aura fait rêver la population locale en s’entraînant presque constamment devant le public. La France l’a fait, une fois, comme l’oblige le règlement de la FIFA. Quand à sa communication. Passons. Le chapitre est bien trop lourd.
3. Une Fédération d’amateurs
Jean-Pierre Escalettes vient du monde amateur, c’est un fait. Mais quelle terrible image donne-t-il de la base. En s’entêtant à garder Domenech, en sautant partout après la qualification honteuse face à l’Irlande alors que, même s’il s’obstine à dire qu’il n’a pas vu la main, des écrans sont installés dans la tribune présidentielle, en enchainant les déclarations contradictoires, en choisissant le futur sélectionneur seul, dès le mois de janvier et en rendant public son choix il a éblouit les Girondins mais surtout le football français et son image dans le monde de son incompétence. Quand à son bras droit, Noël Le Graet, sa saison parle pour lui. Le club qu’il préside, Guingamp, vient d’être relégué en national. Comme le football français dirigé par un homme qu’il a défendu avec hargne. Tous les pontes du conseil fédéral vont se cacher derrière l’obtention de l’Euro 2016. Mais Jacques Lambert en est le principal investigateur de ce succès, avec Platini certainement. Même Nicolas Sarkozy a plus de mérite qu’Escalettes et ses sous-fifres.
4. Un Mondial à finir et cap sur la suite
Il reste un match et une chance, même petite, de se qualifier pour un massacre face à l’Argentine en huitième de finale. Mais au moins il convient d’être digne, enfin. Alors Domenech pour son jubilé doit couper des têtes. Il n’en subira aucune conséquence et pourrait même faciliter le travail colossal de son successeur, Laurent Blanc. Il doit sortir de l’équipe Govou, Anelka et Ribéry. Et comme l'équipe des remplaçants bat régulièrement les titulaires lors des oppositions, le dommage ne s'annonce pas important. Il doit surtout offrir un dernier match en bleu correct à Thierry Henry. Ne pas le faire entrer face au Mexique en n’ayant effectué que deux changements et un manque cruel de savoir vivre, en plus d'un handicap sportif. En 2006 il avait sorti Zidane à deux minutes du terme du match contre la Corée du Sud. A ce moment, il s’agissait peut-être du dernier match de la carrière du meilleur joueur de l’histoire du football français. Au moins il peut éviter un pareil mépris à Henry. En lui redonnant, en prime, le brassard de capitaine. Car Henry n’est pas au sommet de son art. Mais il est le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (51 buts) et a toujours défendu le maillot bleu avec volonté. Ce qui est rare en cette triste période. Après si la qualification vient en surprise tant mieux et continuons avec les les joueurs à l'état d'esprit positif. Sinon, place au grand grand nettoyage pour Laurent Blanc qui devra exclure les ego encombrant, sous peine de vivre deux années dans le costume de Domenech.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire