lundi 14 juin 2010

L'Italie évite la panne


Attendu, le tenant du titre italien n'a pu dominer le Paraguay (1-1). Les Pays-Bas ont assuré l'essentiel, contrairement au Cameroun.

L’Italie ne rejoindra pas la France dans le club très fermé mais peu prisé des champions du Monde en titre chutant dès leur entrée dans la coupe du Monde suivante. Un club à la carte détenue par l’Italie de 1950 (2-3 contre la Suède, éliminé au 1er tour), l’Argentine de 1982 (0-1 contre la Belgique, éliminée au second tour) et l’Argentine de 1990 (0-1 contre le Cameroun, finaliste) en plus de la France de 2002 (0-1 contre le Sénégal, éliminée au 1er tour). Ce que cette France n’avait su faire devant le Sénégal après avoir encaissé un but de Bouba Diop, l’Italie l’a fait. Pourtant, lorsqu’Alcaraz devança Cannavaro et De Rossi de la tête sur la première et seule occasion du Paraguay et que Buffon resta immobile, impuissant et peut-être déjà blessé - expliquant sa sortie à la mi-temps - le doute était permis. C’était oublier un détail, l’Italie ne meurt jamais. Contestée, vieillissante - comme l’atteste les difficultés rencontrées par Cannavaro ou Zambrotta sur ce match - et au bilan pauvre en 2010 (2 nuls et 1 défaite) la Squadra, à défaut de rassurer, a assuré l’essentiel : ne pas perdre face à son adversaire le plus compétitif. L’affrontement face à la Nouvelle-Zélande dimanche devant servir à faire un pas vers la qualification qui sera assurée, comme toujours ou presque lors du dernier match contre la Slovaquie. Si possible à l’arraché, pour créer cette union habituelle au sein de cette équipe. En revanche, si la blessure de Buffon se révélait grave, les chances d’un cinquième titre s’atténueraient encore un peu plus. Mais les matches de premier tour, comme en Ligue des Champions, ne décèlent aucun enseignement. La seule importance est d’en sortir, si possible au premier rang et ainsi éviter un possible « gros » dès le huitième de finale. Et si l’Italie n’a pas gagné, comme l’Angleterre et la France jusqu’à présent, elle ne fut pas indigente. Elle a dominé le premier acte sans être d’un danger glacial, certes. Et menés, les italiens ont poursuivi dans le même esprit. De Rossi de la tête réceptionna un corner de Pepe que le portier Villar vit lui passer à côté suite à une sortie ratée (1-1, 63e). Le reste fut un flot ininterrompu de passes bleues agrémentées de quelques frappes dangereuses de Pepe (80e) ou Montolivo (83e). Le Paraguay, experte de longues années dans l'art de bien défendre, se contentant certainement de ce résultat. Par ce mach nul, la Squadra de Lippi rejoint celle de 1986 qui avait fait match nul le jour où elle remettait son titre en jeu (1-1 contre la Bulgarie, comme le Brésil en 1974 contre la Yougoslavie, 0-0 et la RFA de 1978 contre la Pologne, 0-0) pour une élimination en 8e de finale.

Les Pays-Bas assurent, le Cameroun déçoit

Les Asiatiques répondent présents. Après la Corée du Sud qui a dominé la Grèce (1-0), le Japon a davantage marqué les esprits encore en battant le Cameroun, un des outsiders de la compétition (1-0). En plus, Matsui a refait surface après deux saisons de sommeil en ligue 1. Un centre décisif pour Honda suffisant au bonheur de japonais solides en défense avec un gardien (Kawashima) décisif et un jeu assez agréable. Les demi-finales visées par Okada sont encore lointaines, mais la dernière place du groupe décernée dans l’imaginaire camerounais l’est tout autant. Des lions indomptables qui se sont compliqué l’avenir inexorablement en livrant une partie fade dans la lignée de leurs sept précédentes rencontres achevées sans le moindre succès (4 nuls et 3 défaites). Désormais, dès le prochain match c’est gagne ou crève. Surtout que le Danemark est dans une position analogue après sa défaite face aux Pays-Bas (2-0). Mais ce revers est assez sévère. Les néerlandais sont entrés dans la compétition au petit trop. Sans jamais réellement trembler mais sans impressionner non plus. Loin du jeu flamboyant pratiqué, parfois, et évoqué, souvent. Robben trop juste, Sneijder a assuré la touche technique et Kuyt l’efficacité (85e) avec l’aide préalable du dos d’Agger contre son camp (45e). L'un des hommes forts de cette rencontre fut Stéphane Lannoy, l'arbitre. Le meilleur français de ce Mondial à l'heure actuelle, ce qui n'est guère difficile. Ainsi, un succès 2-0 en ouverture de la Coupe du Monde, sans être trop inquiété, en sus, est un début idéal. Et mise à part l’Allemagne, aucune sélection n’a impressionné. Pour l’instant.

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