En France, c’est bien connu, parler d’argent est tabou. Dès qu’un salaire ou une prime d’un artiste, d’un chef d’entreprise, d’un politique est révélé la polémique explose. Ainsi, ChristineBoutin touche 9 500 euros par mois pour une mission sur la mondialisation. Un revenu qui s’ajoute notamment aux 6 000 euros de retraite en tant qu’ancienne parlementaire. Mais cette controverse n’égalera pas les remous causés par le sport. Et en premier lieu, le football. Et lorsque les politiques s’en mêlent, la polémique grandit. « Je n’aurais pas choisi cet hôtel » a déclaré le 6 juin Rama Yade au micro de Radio J. La secrétaire d’Etat aux sports ajoutant : « L'Espagne, par exemple, a choisi un campus universitaire (...) J'avais appelé les instances du football à la décence (…) En temps de crise, il faut y penser (...) Ce qui compte pour l'instant, c'est le résultat sportif des Bleus, que l'équipe montre son meilleur visage sur le plan sportif et qu'elle nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant de ses hôtels ». Alors que ni le contribuable ni la Fédération ne supporte le coût de la location du Puxula, mais la FIFA par une enveloppe déterminée avant l’épreuve. Même si la France est championne du Monde avec 590 euros par nuit et par joueur, devant le Japon (390 euros) alors que le Honduras est la plus économe (75 euros). Sa ministre de tutelle, RoselyneBachelot, les joueurs en profitant pour reprendre de volée, la même qui sera en Afrique du Sud le 11 juin pour France-Uruguay et le lendemain pour France - Afrique du Sud de rugby et qui pourrait dormir dans l'indécente demeure tricolore entre les deux matches ! Pas à une contradiction près, elle était l’une des rares politiques à soutenir le maintien de la future ex niche fiscale du Droit à l’image Collectif (DIC), qui se termine à la fin du mois. Une mesure plus symbolique que nécessaire pour montrer qu’en temps de crise, nos chers millionnaires en shorts ne sont pas exempts à tout effort. La maxime, "quand un ministre n'est pas d'accord il démissionne" est souvent usitée en politique mais si peu appliquée. Et quand un ministre, voire un secrétaire d'Etat, est incompétent à tel point qu'il frise la bêtise, la démission ne serait-elle pas la bienvenue?
Polémiques à la chaîne
Sans oublier la prime de Domenech de qualification de 826 222 euros, la prime par joueur de 300 000 en cas de victoire en Afrique du Sud le 11 juillet, les sommes ahurissantes des transferts… Seulement les entreprises et les diffuseurs payent les instances et les équipes pour soutenir ou diffuser les événements. Alors que faire de cet argent qui entre dans le milieu du football? Le plus juste est de le réinjecter, en partie, auprès des principaux acteurs des événements : Les joueurs et les entraîneurs. Alors certes, ils ont des revenus indécents. Comme un chanteur qui vend des albums et garnit les salles, comme un acteur qui remplit les salles de cinéma et qui vit, si souvent, en Suisse, quand le footballeur est en France ou dans un pays de l’Union Européenne à payer des impôts qui servent, par exemple, au plan de sauvetage de la Grèce, ou à la Politique Agricole Commune. Alors oui, l'argent ronge jusqu'à la moelle le football et doucement les autres sports, il rend les footballeurs froid, se coupe du public par paranoïa excessive -surtout en france - gonfle leurs ego, leur fait perdre toute notion de la réalité, mais il est là et ils travaillent pour offrir du rêve. D'où comme seule remède aux polémiques contre les Bleus, une victoire finale en Afrique du Sud...
Le collectif "Internet pour les Bleus" soutient l'Equipe de France avec son hymne "Sortez-vous les doigts du cul"
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