mardi 18 mai 2010

Et la dignité bordel

Que le spectacle du Parc des Princes s’embrasant de fumigènes dont la vie se terminaient sur la pelouse était triste. Un si beau stade, un si beau club, une si faible équipe. Car le Paris Saint-Germain, malgré son jeune âge, appartient au patrimoine du football Français. Deuxième et dernière équipe à avoir remportée une coupe européenne, des joueurs d’exceptions qui ont fait briller le club de la capitale (Raï, Ronaldinho, Weah, Ginola, Bianchi, Susic, Okocha, Lama, Pauleta, Fernandez, Bats…). Bref, à chaud, voir un stade à moitié rempli pour le dernier match de la saison fait de la peine. Mais voir Montpellier venir chercher une place en coupe d’Europe alors que Paris joue la 11e place n'est guère plus inspirant.
Et voir Younousse Sankharé porter le maillot n’est qu’un affront de plus. Insupportable sur le terrain par son manque évident de talent, il se révèle odieux par son comportement. Si Chantome n’a pas un état d’esprit irréprochable à en croire son entraîneur Antoine Kombouaré, au moins il respecte le public et sur le terrain fait preuve de qualités supérieures. Parce que Sankharé, non content d’enchaîner les prestations variant du terne au néant, trouve le moyen, lors de sa sortie du terrain face à Montpellier, de taper dans les bouteilles d’eau et s’en prendre au public qui le conspue, à juste titre. Quand ce n'est pas de se rebeller contre les forces de l'ordre pour finir en garde à vue, en janvier dernier. Mais lorsque l’on délivre une copie aussi indigne que celle offerte devant les remplaçants de Montpellier, les sifflets sont la moindre des remontrances de la part de personnes qui ont payées leurs places pour voir des millionnaires ne pas respecter le maillot du club qui les emploies. Au final, par cette humiliation, une de plus, Paris perd deux places et plus d’un millions de droits T.V. Les joueurs s’en foutent, ils ont gagné la coupe de France et les primes qui vont avec. Mais à Paris, comme dans d’autres clubs dont la fin de saison semblait si ennuyeuse pour les joueurs (Sochaux, Monaco, Toulouse…), quand on a l’aubaine de porter le maillot d’un club qui vous fait confiance, la moindre des choses est de se battre pour son honneur. Et à défaut d’accepter la critique. Si « l’expérience ne s’achète pas en supermarché », selon Blanc, la dignité non plus. C’est une valeur que l’on a. Ou pas. Et à Paris, mis à part les anciens comme Giuly, Coupet ou Makelele, elle fait cruellement défaut.

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