Le 28 mai approche à grand pas. À cette date, L’UEFA, qui souffre avec le dossier EURO 2012, choisira l’organisateur de l’édition 2016 du championnat d’Europe. Avec trois candidats : L’Italie, La Turquie et La France. Seulement, après un début de campagne assez prometteur, le vent d’enthousiasme entourant la candidature française semble être tombé. Mis à part des campagnes de publicités catastrophiques, la FFF et Jean-Pierre Escalettes en première ligne ne font rien. Pis, les grands stades promis voient leurs dossiers stagner. Le président de l’UEFA, Michel Platini, vient de fustiger le comportement des trois états candidats. En effet, si le gouvernement a octroyé 150 millions d’Euros (alors que la fédération n’avait demandé que 100 millions) à la construction ou la rénovation du parc de stade du pays, cette somme semble peu (l’Allemagne avait injecté 1,5 millard d’€ dans les stades pour accueillir le mondial 2006) et, surtout, la loi plaçant ses stades prioritaires n’a toujours pas vu les rangs de l’assemblée nationale.
Etat des lieux de l’avancement des projets.
ILS DEVRAIENT AVOIR LA COMPÉTITION :

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Lille (construction à Villeneuve d’Ascq. 50 000 places. Coût : 480 millions d’€ dont 200 millions pour le seul stade en partenariat privé-public. Constructeur Eiffage): les travaux devraient enfin commencer après six mois de travaux préparatoires, malgré pléthore de recours de la part d’associations. La date de livraison pourrait tourner autour de 2013.

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Lyon (construction à Décines. 60 000 places. Coût : 400 millions d’€ pour le club et au moins 190 millions de travaux connexes pour les collectivités. Partenariat public-privé.) Ol Land n’est pas prêt de voir le jour sur le site de Décines. Difficultés financières pour le club, opposition de l’UMP locale au projet, associations rebelles, PLU révisé par la communauté urbaine… Si vous avez réservé le 8 décembre 2013 pour assister à l’inauguration du stade lyonnais, il n’est pas trop tard pour prévoir autre chose, même si le président Aulas est confiant.
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Bordeaux (construction à Bordeaux Lac. 43 000 places. Coût : 165 millions d’€ dont 100 millions par les Girondins de Bordeaux, 45 millions répartis entre la ville, la région et la communauté urbaine et 20 millions de l’état. Partenariat Public-Privé). Le stade Chaban-Delmas est vétuste mais surtout ne répond plus aux normes européennes et françaises. Du coup, sous peine de vivre dans quelques années un destin à la liloise et de jouer ses matches de Ligue des champions au stade de France - si le club a encore les moyens de disputer cette compétition - une nouvelle enceinte est indispensable.
Seulement, l’appel d’offre n’est pas lancé que les contestations sont déjà traitées par les tribunaux. Un recours de l’opposition PS a été rejeté et d’autres sont à suivre. Ajouté à un budget court, une mairie qui prend son temps à finaliser le document technique qui aurait du être terminer fin mars. Résultat, les dialogues entre les candidats à la construction et la mairie devraient débuter en septembre. Et les travaux ?

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Nice (Construction à l’Eco-vallée de Saint-Isidore. 35 000 places. Coût 150 millions d’€. Financement Public.) Depuis 2005, le projet connaît des annulations successives. Le maire Christian Estrosi est volontariste et promet une livraison en 2013. Un bien pour Nice, dont le stade du Ray est l’un des pires de L1.
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Marseille (Rénovation du stade

municipal Vélodrome. 65 000 places (contre 60 000 actuellement). Coût : 150 millions d’€. Partenariat Public-Privé.) Le Vélodrome va connaître un beau toilettage qui comprend la construction d’un toit, 6 000 places VIP et l’aménagement du tour de l’enceinte.
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Paris (Rénovation du Parc des Princes. Coût : 100 millions d’€. Financement Public.) La mairie a voté le budget afin de rénover les loges, les salles de presse et peut-être abaisser la pelouse et ainsi agrandir les gradins.)
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Saint-Denis (Rénovation du Stade de France. Coût : 100 millions d’Euro. Finanacement du Consortium du Stade de France.) Un lifting pour « LE » stade français, après 12 ans d’existence. Au menu : Les loges VIP, l’aire régies, les salles de presse… De quoi rendre ce stade, déjà obsolète pour beaucoup, un brin plus fonctionnel.
ILS SONT EN BALANCE :
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Toulouse (Rénovation du Stadium municipal. 40 000 places (contre 36 000 actuellement. Cout : 60 millions d’€. Financement Public) Le dossier de rénovation du stadium n’est pas colossal pour une ville qui n’est pas assurée d’accueillir la compétition. Les travaux devraient démarrer en 2011.
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Lens (Rénovation du Stade Bollaert. 50 000 places. Cout : 110 millions d’€. Partenariat Public-Privé.) Un stade rénové qui devrait faire parti de la liste gagnante si la France à l’Euro, et qui pourrait s’appeler Auchan Stadium proche du Louvre 2.
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Saint-Etienne (Rénovation du stade municipal Geoffrey-Guichard. 41 000 places (contre 31 000 actuellement. Cout : 54 millions d’€. Financement Public). La communauté d’agglomération veut réaliser cette rénovation mais n’a pas les ressources financières. Pas plus que le soutien des autres collectivités partenaires. L’ASSE dont les résultats sportifs sont calamiteux depuis deux ans pourraient rester dans le stade en l’état actuel.
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Nancy (Rénovation du stade Marcel-Picot. Cout : 60 millions d’€. Financement Privé). Le projet 100% privé a parmi les financeurs le président Rousselot de Nancy. Un argument de poids mais le site, malgré la soutien de Michel Platini, n’est pas certain d’accueillir l’Euro.
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Strasbourg (Rénovation du stade de la Meinau.) Le projet, de loin, le plus indécis. Alors qu’un Euro stadium été évoqué et souhaité par le maire de la ville, Roland Ries, il ne verra pas le jour. La faute à un problème de financement et à l’incertitude sportive et administrative du Racing Club de Strasbourg qui change de propriétaires et de présidents presque tous les mois.