dimanche 5 septembre 2010

Que vaut la France ?

La France traverse une grave crise de résultat depuis des mois et la défaite face à la Bielorussie ne fait qu'aggraver le constat. Laurent Blanc avec quatre victoires en six mois poursuit son annus horribilis.

La question peut paraître simpliste. Que vaut l’équipe de France ? Mais déjà, il convient de définir quelle équipe de France ? Entre celle appelée par Laurent Blanc et qui n’est même pas capable de résister à la Biélorussie, celle souhaitée par ce même sélectionneur avec Ribéry, Nasri, Gourcuff et Evra en renforts ou celle imaginée par l’opinion publique, privée de mutins pour une longue durée, l’équation devient ardue.
Alors, parlons de ce qu’il nous a été autorisé de contempler au stade de France. Une équipe de France dans une configuration presque optimale. En tous cas, défensivement. Et c’est là que le constat est le plus inquiétant. Bakary Sagna parait être la seule solution à droite. Face à ses fades prestations à répétitions, il convient d’imaginer des alternatives même saugrenues de prime abord. Pourquoi pas un Christophe Jallet ou un Anthony Reveillère, rarement appelé. La remarque vaut aussi pour Gaël Clichy d’une détresse défensive sur le but biélorusse et d'une qualité de centre donnant à Benoit Trémoulinas des allures de caid (dans le bon sens du terme). Justement, le mutin en chef, depuis Manchester, a dû être rassuré quant à son avenir en bleu pour 2011. Il faudrait qu’un jour une licence tamponnée par Arsenal n’ouvre pas les portes de l’équipe de France directement. Ou allons au bout de la logique avec un 11 : Lloris - Sagna, Koscielny, Squillaci, Clichy - L.Diarra, Diaby, Nasri - Ribéry, Benzema, Malouda. Devant, ce n’est pas assez Gunner ? Mais le jeune Sunu arrive, patience.

Un chateau de sable

En évoquant la patience, il faut pondérer les premières impressions entrevues au stade de France dans les deux sens. La communication est en marche, Laurent Blanc parle, parle, parle, parle et… parle. Comme les cinq conférences de presse données en une semaine. Record battu. Oui, la nouvelle génération des Bleus chante La Marseillaise avec enthousiasme, n’a pas de casques sur les oreilles, signe des autographes et répond poliment aux questions de la presse, Zidane et Barthez sont les nouveaux psys. Mais sur le terrain, un air de déjà vu frappe. L’entraîneur n’est plus le même, une partie des joueurs a changé mais le fond de jeu reste irrémédiablement proche du néant.
Laurent Blanc reconstruit sur du sable, il en avait conscience. Nous aussi. Mais ce sable semble mouvant. A force de s’enfoncer dans la plus grande catastrophe du foot français des trente dernières années, au moins, la peur d’être définitivement englué apparaît. Et c’est bien connu, se débattre ne fait qu’accélérer l’enfoncement. Alors, il faut peut-être faire le deuil définitif d’une France victorieuse et repartir de zéro. Vraiment zéro, comme le nombre de victoire française en trois mois et demi égalant le négatif record de 1937. Chiche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire