Le FC Barcelone a conquis, avec brio, sa quatrième Ligue des Champions, ce samedi soir, à Wembley, face à Manchester United (3-1).

Surtout, Barcelone est la meilleure équipe du monde. Ce qui n’est pas davantage une nouveauté. Mais lorsque les Catalans atteignent un tel niveau de perfection dans leur jeu de passes, dans leur pressing et dans leur mouvement, ils sont juste injouables. Même pour le récent champion d’Angleterre, totalement dépassé.
Un tir cadré pour Manchester, douze pour Barcelone
Le manque de rythme dans le sport est un débat bien vaste à la réponse toujours confuse. Guardiola y a apporté sa contribution, ce samedi. En laissant dix-sept jours de repos à presque tous ses titulaires, le technicien espagnol avait pris un risque, calculé. Car ses joueurs semblaient en deçà physiquement depuis plusieurs semaines et marqués par les quatre clasicos en dix-huit jours. Alors, ils ont eu droit à un programme spécifique. À titre d’exemple, Xavi a touché plus de 80 ballons en première période, en donnant des balles de but, en plus. Il commença par servir Pedro qui manqua le cadre (16e). Villa enchaîna en frôlant la cage des vingt mètres (20e) puis en trouvant Van der Sar qui s’allongea sur sa droite (21e). Finalement, Xavi décala Pedro à la droite de la surface. Messi se chargea d’aspirer Vidic et Evra et le petit ailier espagnol plaça une frappe sèche au ras du poteau gauche de Van der Sar, immobile (27e).En fait, les Catalans n’ont semblé en difficulté que dix minutes et trente secondes.
Les dix premières minutes, d’abord, comme en 2009. Avec un pressing haut, les Mancuniens monopolisaient plutôt bien le ballon et visaient avec réussite un axe défensif blaugrana parfois

Barcelone reprit son emprise sur la partie et continua à se créer des occasions. Iniesta frappa de loin (39e), puis Messi fut à dix centimètres de reprendre un centre de Villa (43e) qui essaya de retrouver son génial coéquipier qui venait d’effacer Vidic sur une accélération et une feinte magistrales.
Même la mi-temps ne dérégla pas Barcelone. Venu de la droite pour son énième débordement, Alves tenta une frappe alors que Pedro attendait en retrait (52e). Presque dans la foulée, Iniesta servit Messi. L’Argentin accéléra, comme toujours, et d’une frappe sèche à vingt mètres surprit Van der Sar (54e). Un but magnifique, le 53e de sa saison. Et le premier en Angleterre de sa carrière. Prouvant qu’aucune statistique ne l’arrête. Comme pour les défenseurs, en fait. Il aurait même pu signer un doublé sans un réflexe de Van der Sar (63e) et une talonnade imprécise (65e). Alors, Villa a terminé le travail d’un lob de l’extérieur de la surface à la suite d’un nouveau déboulé de Messi et d’une passe en retrait de Busquets. Van der Sar ne put rien y faire. Une triste fin, à 40 ans, ne récompensant pas une carrière remarquable.
Un Barça MVP
Même la mi-temps ne dérégla pas Barcelone. Venu de la droite pour son énième débordement, Alves tenta une frappe alors que Pedro attendait en retrait (52e). Presque dans la foulée, Iniesta servit Messi. L’Argentin accéléra, comme toujours, et d’une frappe sèche à vingt mètres surprit Van der Sar (54e). Un but magnifique, le 53e de sa saison. Et le premier en Angleterre de sa carrière. Prouvant qu’aucune statistique ne l’arrête. Comme pour les défenseurs, en fait. Il aurait même pu signer un doublé sans un réflexe de Van der Sar (63e) et une talonnade imprécise (65e). Alors, Villa a terminé le travail d’un lob de l’extérieur de la surface à la suite d’un nouveau déboulé de Messi et d’une passe en retrait de Busquets. Van der Sar ne put rien y faire. Une triste fin, à 40 ans, ne récompensant pas une carrière remarquable.
Le trio MVP (Messi-Villa-Pedro) a encore frappé. A eux trois, ils ont inscrit 98 buts cette saison. Et puis les passeurs de Wembley sont Xavi, Iniesta et Busquets, les créateurs de cette formation, tous issus de la Masia, le centre de formation. Une équipe complète, magnifique, qui restera dans l’histoire. Pour une partie d’entre eux, c’est leur troisième Ligue des Champions (2006, 2009, 2011) s’ajoutant à un Euro et une Coupe du Monde pour les Espagnols.
Pour Guardiola, c’est aussi la troisième. La deuxième en tant qu’entraîneur (2009 et 2011), accompagnant la première du club, conquise à Wembley, déjà, en 1992, lorsqu’il était le subtil milieu de l’équipe de Cruyff. Certains, dont son mentor néerlandais, lui pensent l’envie de quitter le club à l’apogée, alors qu’il a tout gagné, plusieurs fois, en trois ans. Il reste une chose à glaner tout de même. Le titre honorifique de meilleure équipe de l’histoire. De 1956 à 1960, le Real Madrid - de Di Stefano - avait enchaîné cinq C1 et l’Ajax - de Cruyff - trois de 1971 à 1973. L'équipe de Xavi et Messi est au cœur d’une dynastie magnifique doublée d’un esprit admirable. Laisser Abidal, remis de son opération pour une tumeur au foie, soulever la Coupe aux grandes oreilles en premier en est un nouveau signe.
Ferguson, avant le match, avait parlé de « finale de la décennie ». Et si le vainqueur était le club du siècle ?

Réaction
Alex Ferguson (entraîneur de Manchester United)
Le Barça était-il trop fort pour vous ?
C'était une bonne équipe avant le match. On s'est bien préparés, on a joué comme on pouvait. Mais avec leurs passes, ils vous laissent atones, ce n'est pas nouveau. Quand on a quelqu'un comme Rooney, j'attendais quelque chose de mieux en deuxième période, mais c'est comme ça. On a fait notre jeu habituel mais on n'a pas assez dominé le milieu pour l'emporter. Jouer contre le Barça n'est pas facile, mais c'est un défi, et il faut affronter les défis, pas les fuir. Nous sommes à chaque fois meilleurs, c'est une sorte de trampoline, on avait progressé déjà après le 4-0 (encaissé au Camp Nou en 1994, ndlr). On s'améliorera la saison prochaine, et c'est un défi pour tout le monde, pas seulement Manchester. Mais être vice-champions ne nous console pas ; avec notre histoire, nous voulons être les meilleurs.
C'était une bonne équipe avant le match. On s'est bien préparés, on a joué comme on pouvait. Mais avec leurs passes, ils vous laissent atones, ce n'est pas nouveau. Quand on a quelqu'un comme Rooney, j'attendais quelque chose de mieux en deuxième période, mais c'est comme ça. On a fait notre jeu habituel mais on n'a pas assez dominé le milieu pour l'emporter. Jouer contre le Barça n'est pas facile, mais c'est un défi, et il faut affronter les défis, pas les fuir. Nous sommes à chaque fois meilleurs, c'est une sorte de trampoline, on avait progressé déjà après le 4-0 (encaissé au Camp Nou en 1994, ndlr). On s'améliorera la saison prochaine, et c'est un défi pour tout le monde, pas seulement Manchester. Mais être vice-champions ne nous console pas ; avec notre histoire, nous voulons être les meilleurs.
Le Barça est-il plus qu'une bonne équipe ?
Les grandes équipes ont des cycles, le leur est le meilleur en Europe actuellement, il n'y a pas de doute. Combien de temps cela va-t-il durer, vont-ils pouvoir continuer avec la même philosophie, on ne le sait pas... Ils pourront trouver encore des joueurs comme Xavi et Messi, ou peut-être pas. C'est la meilleure équipe que j'aie vue, et tout le monde le reconnaît, et je l'accepte. Ce n'est pas facile de subir cette défaite, personne ne nous avait donné une telle raclée, et ils savourent leur jeu.
Pourquoi Berbatov ne figurait-il pas sur la feuille de match ?
C'était une décision difficile de choisir l'équipe, il s'agissait de se concentrer sur le milieu, où le Barça domine. Je devais choisir entre Owen et Berbatov, et j'ai pensé que si on a besoin de quelqu'un pour marquer dans les dernières minutes, Owen a de l'expérience, et je l'ai choisi». (AFP)
Les grandes équipes ont des cycles, le leur est le meilleur en Europe actuellement, il n'y a pas de doute. Combien de temps cela va-t-il durer, vont-ils pouvoir continuer avec la même philosophie, on ne le sait pas... Ils pourront trouver encore des joueurs comme Xavi et Messi, ou peut-être pas. C'est la meilleure équipe que j'aie vue, et tout le monde le reconnaît, et je l'accepte. Ce n'est pas facile de subir cette défaite, personne ne nous avait donné une telle raclée, et ils savourent leur jeu.
Pourquoi Berbatov ne figurait-il pas sur la feuille de match ?
C'était une décision difficile de choisir l'équipe, il s'agissait de se concentrer sur le milieu, où le Barça domine. Je devais choisir entre Owen et Berbatov, et j'ai pensé que si on a besoin de quelqu'un pour marquer dans les dernières minutes, Owen a de l'expérience, et je l'ai choisi». (AFP)
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