samedi 6 mars 2010

Et si Montpellier faisait un tour dans les étoiles

Montpellier en Ligue des Champions, la thèse si exubérante il ya quelques semaines, prend de l’épaisseur à mesure des journées qui passent. Une première réponse interviendra à Bordeaux.

Il y a encore quelques semaines, le trublion Montpellier faisait sourire les observateurs et les acteurs de la Ligue 1. Mais, depuis samedi dernier et sa convaincante victoire contre Rennes (3-1), les protégés de « Loulou » Nicollin ont pris une ampleur insoupçonnée. La place de co-leader, qui a accompagnée le succès, n’y étant pas étrangère. Montpellier se présente donc en terre girondine avec la possibilité - l’ambition serait présomptueuse - d’occuper le fauteuil de roi, seul, du moins quelques jours - Bordeaux ayant deux journées de retard - Et ce, à 11 matches du terme de la saison. Alors, forcément, le MHSC commence à perdre de son hilarité chez les gros du championnat. Imaginez, Montpellier et ses 27 millions d’euros de budget en ligue des champions à la place de Lyon qui pèse 110 millions de plus. Pis, en représentant suprême avec l’étiquette de champion de France sur les épaules. Est-ce à souhaiter ? Pas forcément. Pas seulement au nom d’un élitisme qui semble indispensable, sinon pour briller, du moins exister en Ligue des Champions, comme l’atteste les résultats réguliers de Lyon et montants de Bordeaux. Mais aussi pour eux. Une poussée de croissance exagérée pourrait mettre en péril la reconstruction du club qui n’était pas loin de descendre en national il ya trois ans. Comme Toulouse, en 2007, même éphémère, la participation à la grande coupe d’Europe laisse des traces. Des formations comme le Betis Seville (en 2006, 14e avec 3 points d'avance sur Alaves, 1er relegable) y ont laissé des plumes en frôlant une relégation en championnat.
Alors Montpellier dans les sept premiers, c’est le minimum à lui souhaiter vue sa saison. Mais au-delà, c’est l’Europa League, peu rémunératrice et ses incessants matches le jeudi - demandant un effectif profond - ou la Champion’s League très rémunératrice (billet d’entrée à 15 millions) mais physiquement et psychologiquement un monde à part.
Seulement, ce débat n’en est pas un. Si les héraultais terminent aux deux premières places, ils auront mérité leur place parmi les grands. La troisième position et son tour de barrage sans protection, le club n’ayant pris part à aucune coupe d’Europe lors des 5 dernières saisons, serait plus compliqué. En tout cas, pour esquisser un début de rêve étoilé, il convient de prouver à toute la France du foot, dimanche, à l’occasion du choc décalé et télévisé, que la marche n’est pas si haute, devant un pensionnaire du top 16 européen.

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