
Domenech respecte la loi, lui
Dans le même temps, le nouveau roi du poker et du pôle emploi a officiellement lancé sa campagne d’enrichissement personnel. En attaquant la 3F aux prud’hommes il a juste suivi la loi et les droits qui lui sont offerts, comme à chaque travailleur français. Lui tomber dessus, alors que l’on manifeste pour préserver en l’état le système des retraites ne manque de saveur. Mais, la somme demandée crée également le choc. 2,9 millions d’euros, c’est osé. Sauf que la Fédération a rompu un CDI de cadre à la direction technique nationale pour des motifs relevant de sa fonction de sélectionneur. Une mission sous CDD achevée au moment du licenciement. Comment plaider le renvoi pour faute grave (lecture de la lettre des joueurs, refus de saluer Parreira…) alors que les faits ne concernaient pas la fonction du contrat rompu ? Domenech va donc gagner aux prud’hommes parce que Duchaussoy, le président intérimaire (même s’il semble oublier ce dernier mot) s’est comporté comme un amateur sur ce dossier. Après le million et demi versé à Bordeaux par Escalettes, précédent président, pour préjudice suite au recrutement de Blanc, la FFF va encore perdre de l’argent bêtement. Et les joueurs ne vont pas faire des âneries tous les mois pour résorber les trous de la Fédération.
Après Abidal, Ribéry et Evra ?
Et pendant ce temps, le premier mutin en chef est de retour. Le seul à avoir évité les sanctions en se présentant avec son avocat le jour des auditions. Eric Abidal revient, donc. Juste parce que Gaël Clichy a été insuffisant sur l’aile gauche de la défense. Si Clichy avait été bon, le Barcelonnais frappeur hystérique sur les vitres du bus lors du jour historique de la grève ne serait jamais réapparu. Et les autres « caïds immatures » chers à Bachelot pourraient suivre. Patrice Evra fait acte de candidature dès qu’il le peut, confirmant qu’il ne veut pas des primes. Après le match contre l’Angleterre, sa suspension sera purgée. Avec le retour d’Abidal, il n’est pas certain qu’il aura une autre chance, mais après tout, pourquoi pas, puisque Franck Ribéry, certainement le plus ridicule en Afrique du Sud reviendra dès qu’il sera prêt physiquement. Pour la morale, espérons qu’il ne le soit jamais. Qu’il laisse Nasri, Gourcuff, Payet voire Valbuena éclore. Car si tout Homme mérite une deuxième chance, il convient de laisser un temps, pour que les plaies se dissipent.
Dans la confrérie des sanctionnés, seul Jérémy Toulalan n’a toujours pas entrevu la lumière. Trop faible en défense centrale, puis pas prêt au milieu, sa carrière internationale s’est peut-être achevée en Afrique lorsqu’il a demandé à son conseiller de réécrire le fameux communiqué, tellement le premier, rédigé par les mutins et les moutons, lui faisait honte. Le joueur ne mérite pas forcément de revenir à Clairefontaine, l’homme davantage. Le parfait opposé de Ribéry, en somme.
Alors, Laurent Blanc répète à l’envi qu’il veut solder l’épisode sud-africain. Mais il devra être patient. Que les primes soient réglées ou rendues. Que Domenech ait son dédommagement. Que les sélectionnés soient irréprochables. A partir de là, seulement, l’Histoire deviendra ancienne. Sans tomber dans l’oubli. Le 18 juin restera l’appel du Général de Gaulle. Le 20 juin, la grève des millionnaires en bus pour défendre un camarade insolent. Deux faits opposés entre un grand homme et 23 petits types. C’est aussi ça l’histoire, avec ou sans grand H.
* citation de l'auteur russe Nicolaï Karamzine dans Histoire de l'état russe.
Alors, Laurent Blanc répète à l’envi qu’il veut solder l’épisode sud-africain. Mais il devra être patient. Que les primes soient réglées ou rendues. Que Domenech ait son dédommagement. Que les sélectionnés soient irréprochables. A partir de là, seulement, l’Histoire deviendra ancienne. Sans tomber dans l’oubli. Le 18 juin restera l’appel du Général de Gaulle. Le 20 juin, la grève des millionnaires en bus pour défendre un camarade insolent. Deux faits opposés entre un grand homme et 23 petits types. C’est aussi ça l’histoire, avec ou sans grand H.
* citation de l'auteur russe Nicolaï Karamzine dans Histoire de l'état russe.
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