Grâce à des réalisations de Pastore et Jallet, Paris a remporté le duel au sommet qui l'opposait à Lyon (2-0), ce dimanche soir au parc des Princes.

Pourtant, Rémi Garde avait prévu une petite
surprise en préférant Lacazette à Pied pour épauler Gomis. Un choix plutôt
judicieux puisque le jeune homme (20 ans), qui honorait sa première
titularisation de la saison, a réussi à semer le trouble entre les lignes
parisiennes, sans être décisif. Comme sur une tête non cadrée (22e).
Mais l’inefficacité lyonnaise du soir est plutôt à reprocher à Gomis. En état
de grâce cette saison, l’avant-centre aux huit buts toutes compétitions
confondues, rappelé par Blanc en sélection pour les deux matches décisifs, a
constamment péché dans le dernier geste, ne trouvant pas le cadre, alors qu’il était
dans des positions enviables et servi par son fournisseur attitré de caviars,
Michel Bastos (50e et 71e principalement). Le concurrent de Gomis pour occuper la pointe
de l’attaque tricolore face à l’Albanie en cas de forfait de Benzema n’était
pas davantage en réussite. Gameiro trouva Lloris sur la trajectoire de ses
frappes puissantes (5e, 20e).
Pastore, évidemment
Seulement, la différence fondamentale entre
les deux équipes est que l’une pouvait compter sur son Argentin. Pas l’autre.
Lisandro, qui aime tant ce genre de matches, était absent, toujours blessé. Javier
Pastore, lui, était bien sur la pelouse du Parc des Princes. Et s’il a gâché
quelques munitions en première période, se montrant parfois un brin trop
individualiste, il a surgi alors que l’intensité de la partie était tombée
depuis l’entame de la seconde période. À la 65e, il déposa Koné, auteur d’un
bon match, et profita de la seule petite erreur de Lloris. Le potier de l’OL
anticipa un centre du numéro 27 du PSG pour Ménez ou Gameiro et laissa un
espace entre son premier poteau et lui. L’Argentin saisissait cette chance, en
force.
Pastore, en six titularisations en Ligue 1,
c’est déjà cinq buts et deux passes décisives. Et justement, décisif, il l’est.
Par ses réalisations, qui font de lui le 3e meilleur marqueur du
Championnat (à égalité avec son coéquipier Gameiro), il a apporté un bonus de
cinq points, soit le quart du total du PSG ! À ce rythme, les 11 buts
inscrits par « El Flaco » la saison dernière sous le maillot de
Palerme vont être atteints avant la fin de l'année civile.
Lyon sans solution de rechange
Le parc des Princes, comble, pouvait exulter
après le nouvel exploit de son si cher meneur de jeu. Même si Lyon avait des
opportunités de revenir, l’absence de banc de touche compétitif a semblé annihiler
les chances lyonnaises. Malgré la faillite d’un milieu de terrain lyonnais très bon
en première période, seul Belfodil a été lancé par Garde, pour remplacer
Lacazette, dont l’endurance est le principal manque. Dans le temps additionnel,
d’une volée sur un coup franc tiré par Nene, Jallet (qui venait de sortir d’un banc parisien plus fourni puisque Sissoko et
Chantôme sont aussi entrés alors qu’Erding est resté assis) n’a fait
qu’entériner la prise de pouvoir du club de la Capitale sur la Ligue 1, avec
trois points d’avance sur Montpellier, Toulouse et Lyon.
Des Lyonnais, sur deux défaites de rang en Ligue 1 à l'extérieur (à Caen, 1-0) et qui n’ont signé que deux succès à
l’extérieur en sept matches, toutes compétitions confondues. Après avoir battu Marseille (2-0), qui a encore
prouvé ce dimanche après-midi qu’il avait d’autres soucis que celui de penser
au titre, la jeune et en reconstruction formation de Rémi Garde n'a pas manqué son
premier grand test, malgré la défaite, en étant ambitieux et dangereux.
Mais alors que le Championnat va dépasser son premier quart dans deux semaines,
l’OL a désormais trois unités à rattraper sur le PSG. C’est peu, mais ce Paris Saint-Germain n'est pas encore au point et se repose surtout sur ses individualités, notamment Sirigu et Pastore. Cette première place est donc une promesse formidable.
5e : Ménez décale Gameiro aux 16
mètres grâce à un petit pont sur Cissokho. La frappe en force de l'avant-centre
parisien est repoussée des poings par Lloris.
20e : Gameiro s'infiltre dans la surface, décale Pastore
qui est un peu court et ne peut que pousser le ballon du bout du pied. Kallstrom
détourne le cuir sur son poteau avant que lloris, battu dans un premier temps,
récupère le ballon.
22e : centre tendu de Cissokho
pour Lacazette, seul au premier poteau. Sa reprise de la tête est passe
au-dessus.
29e : Pastore s'approche des 18 mètres, se débarrasse de
Lovren d'un crochet intérieur puis enchaîne avec un petit pont sur Briand qui
le touche légèrement. L'Argentin s'écroule dans la surface ... mais l'arbitre
donne un coup franc sur la ligne des 16,50 mètres. Le coup-franc ne donne rien.
42e : Lugano avance et, n’étant pas attaqué, il frappe de
30 mètres. Lloris détourne en corner.
50e : Bastos, décalé à gauche, lève la tête et voit
Gomis au 2e poteau. Camara est trop court pour couper la trajectoire du ballon,
mais le tête croisée de l'attaquant passe à 20 centimètres du poteau opposé.
60e : combinaison Pastore-Nene qui décale Bodmer aux
18 mètres. Légèrement excentré le milieu de terrain décoche une frappe lourde
qui passe à côté du but de Lloris.
65e :
Pastore débloque la situation en enrhumant Koné sur
le côté gauche de la surface d'une feinte de corps avant de battre Lloris d'une
frappe du gauche précise. Le portier avait sans doute anticipé un centre et
ferme mal son angle. 1-0
70e :
contre-attaque parisienne
avec un deux contre un Pastore-Gameiro face à Lovren. L'Argentin sert
parfaitement son coéquipier qui bute sur une sortie parfaite de Lloris en face
à face.
71e :
sur l'action suivante, Bastos se joue de Ceara sur le côté gauche avant
d'offrir sur un plateau le ballon de l'égalisation au point de penalty à Gomis
mais celui-ci ne trouve pas le cadre d'une tête placée qui termine à quelques
centimètres.
75e :
Pastore sert Ménez dans la profondeur. L'ancien Romain, au duel avec
Reveillère, ouvre trop son pied et manque le cadre.
79e :
Nene sert Gameiro dans la surface, qui tente une reprise instantanée qui passe
au dessus.
90e :
sur le coup franc tiré par Nene, le ballon survole
la défense lyonnaise et arrive au deuxième poteau où Jallet surgit et marque du
pied droit. 2-0
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