lundi 3 octobre 2011

Paris prend la tête


Grâce à des réalisations de Pastore et Jallet, Paris a remporté le duel au sommet qui l'opposait à Lyon (2-0), ce dimanche soir au parc des Princes.

Ce dimanche soir, le PSG a tranché la question de l’égalité absolue entre lui et l’Olympique Lyonnais ; co-leaders du Championnat avec des parcours identiques (5 victoires, 2 nuls et 1 défaite) et les mêmes nombres de buts marqués (14) et encaissés (7). On a d’abord pensé que le trône de la Ligue 1 resterait partagé. Parce que la différence entre les deux formations fut infime lors d’une agréable première période. Deux équipes préférant la contre-attaque à l’attaque placée et aimant s’illustrer par des raids solitaires de leurs solistes favoris (Bastos, Pastore et Ménez principalement). Les occasions se succédaient, sans que l’une des deux formations ne réussisse à prendre le dessus.
Pourtant, Rémi Garde avait prévu une petite surprise en préférant Lacazette à Pied pour épauler Gomis. Un choix plutôt judicieux puisque le jeune homme (20 ans), qui honorait sa première titularisation de la saison, a réussi à semer le trouble entre les lignes parisiennes, sans être décisif. Comme sur une tête non cadrée (22e). Mais l’inefficacité lyonnaise du soir est plutôt à reprocher à Gomis. En état de grâce cette saison, l’avant-centre aux huit buts toutes compétitions confondues, rappelé par Blanc en sélection pour les deux matches décisifs, a constamment péché dans le dernier geste, ne trouvant pas le cadre, alors qu’il était dans des positions enviables et servi par son fournisseur attitré de caviars, Michel Bastos (50e et 71e principalement). Le concurrent de Gomis pour occuper la pointe de l’attaque tricolore face à l’Albanie en cas de forfait de Benzema n’était pas davantage en réussite. Gameiro trouva Lloris sur la trajectoire de ses frappes puissantes (5e, 20e).

Pastore, évidemment

Seulement, la différence fondamentale entre les deux équipes est que l’une pouvait compter sur son Argentin. Pas l’autre. Lisandro, qui aime tant ce genre de matches, était absent, toujours blessé. Javier Pastore, lui, était bien sur la pelouse du Parc des Princes. Et s’il a gâché quelques munitions en première période, se montrant parfois un brin trop individualiste, il a surgi alors que l’intensité de la partie était tombée depuis l’entame de la seconde période. À la 65e, il déposa Koné, auteur d’un bon match, et profita de la seule petite erreur de Lloris. Le potier de l’OL anticipa un centre du numéro 27 du PSG pour Ménez ou Gameiro et laissa un espace entre son premier poteau et lui. L’Argentin saisissait cette chance, en force.
Pastore, en six titularisations en Ligue 1, c’est déjà cinq buts et deux passes décisives. Et justement, décisif, il l’est. Par ses réalisations, qui font de lui le 3e meilleur marqueur du Championnat (à égalité avec son coéquipier Gameiro), il a apporté un bonus de cinq points, soit le quart du total du PSG ! À ce rythme, les 11 buts inscrits par « El Flaco » la saison dernière sous le maillot de Palerme vont être atteints avant la fin de l'année civile.

Lyon sans solution de rechange

Le parc des Princes, comble, pouvait exulter après le nouvel exploit de son si cher meneur de jeu. Même si Lyon avait des opportunités de revenir, l’absence de banc de touche compétitif a semblé annihiler les chances lyonnaises. Malgré la faillite d’un milieu de terrain lyonnais très bon en première période, seul Belfodil a été lancé par Garde, pour remplacer Lacazette, dont l’endurance est le principal manque. Dans le temps additionnel, d’une volée sur un coup franc tiré par Nene, Jallet (qui venait de sortir d’un banc parisien plus fourni puisque Sissoko et Chantôme sont aussi entrés alors qu’Erding est resté assis) n’a fait qu’entériner la prise de pouvoir du club de la Capitale sur la Ligue 1, avec trois points d’avance sur Montpellier, Toulouse et Lyon.
Des Lyonnais, sur deux défaites de rang en Ligue 1 à l'extérieur (à Caen, 1-0) et qui n’ont signé que deux succès à l’extérieur en sept matches, toutes compétitions confondues. Après avoir battu Marseille (2-0), qui a encore prouvé ce dimanche après-midi qu’il avait d’autres soucis que celui de penser au titre, la jeune et en reconstruction formation de Rémi Garde n'a pas manqué son premier grand test, malgré la défaite, en étant ambitieux et dangereux. Mais alors que le Championnat va dépasser son premier quart dans deux semaines, l’OL a désormais trois unités à rattraper sur le PSG. C’est peu, mais ce Paris Saint-Germain n'est pas encore au point et se repose surtout sur ses individualités, notamment Sirigu et Pastore. Cette première place est donc une promesse formidable.

Le film du match

5: Ménez décale Gameiro aux 16 mètres grâce à un petit pont sur Cissokho. La frappe en force de l'avant-centre parisien est repoussée des poings par Lloris.
20: Gameiro s'infiltre dans la surface, décale Pastore qui est un peu court et ne peut que pousser le ballon du bout du pied. Kallstrom détourne le cuir sur son poteau avant que lloris, battu dans un premier temps, récupère le ballon.
22: centre tendu de Cissokho pour Lacazette, seul au premier poteau. Sa reprise de la tête est passe au-dessus.
29: Pastore s'approche des 18 mètres, se débarrasse de Lovren d'un crochet intérieur puis enchaîne avec un petit pont sur Briand qui le touche légèrement. L'Argentin s'écroule dans la surface ... mais l'arbitre donne un coup franc sur la ligne des 16,50 mètres. Le coup-franc ne donne rien.
42: Lugano avance et, n’étant pas attaqué, il frappe de 30 mètres. Lloris détourne en corner.
50: Bastos, décalé à gauche, lève la tête et voit Gomis au 2e poteau. Camara est trop court pour couper la trajectoire du ballon, mais le tête croisée de l'attaquant passe à 20 centimètres du poteau opposé.
60: combinaison Pastore-Nene qui décale Bodmer aux 18 mètres. Légèrement excentré le milieu de terrain décoche une frappe lourde qui passe à côté du but de Lloris.
65: Pastore débloque la situation en enrhumant Koné sur le côté gauche de la surface d'une feinte de corps avant de battre Lloris d'une frappe du gauche précise. Le portier avait sans doute anticipé un centre et ferme mal son angle. 1-0
70e : contre-attaque parisienne avec un deux contre un Pastore-Gameiro face à Lovren. L'Argentin sert parfaitement son coéquipier qui bute sur une sortie parfaite de Lloris en face à face.
71: sur l'action suivante, Bastos se joue de Ceara sur le côté gauche avant d'offrir sur un plateau le ballon de l'égalisation au point de penalty à Gomis mais celui-ci ne trouve pas le cadre d'une tête placée qui termine à quelques centimètres.
75: Pastore sert Ménez dans la profondeur. L'ancien Romain, au duel avec Reveillère, ouvre trop son pied et manque le cadre.
79: Nene sert Gameiro dans la surface, qui tente une reprise instantanée qui passe au dessus.
90: sur le coup franc tiré par Nene, le ballon survole la défense lyonnaise et arrive au deuxième poteau où Jallet surgit et marque du pied droit. 2-0

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