![]() |
Inexistant en première période, Samir Nasri s'est réveillé dans la dernière demi heure et a qualifié les Bleus en obtenant et marquant un penalty. (photo Eq) |
Mais franchement, heureusement que l’Euro ne débute pas dans quelques jours. Car le niveau de l’équipe de France fut clairement inquiétant, en première période, ce mardi soir au stade de France. Au point que l’on peut se demander si sans Karim Benzema elle ne serait pas satisfaite de passer par les barrages. Si contre l’Albanie, les Bleus peuvent peser offensivement sans le Madrilène, contre des nations consistances, en revanche…
Ce mardi soir, les Tricolores n’ont réellement inquiété les Bosniens que sur des coups de pied arrêtés et des contres en fin de match emmenés par des accélérations impressionnantes de Ménez, lorsqu'il était à gauche. Par contre, la fébrilité affichée lors du premier acte pose des questions sur ce groupe en construction depuis 14 mois. Alors qu'une défaite n'était pas éliminatoire, les Tricolores étaient comme inhibés par la peur d'un fiasco. Pourtant, le sélectionneur avait rappelé dans la semaine que ces jeunes gens n'étaient pas en âge, pour la plupart, de se souvenir du fameux France - Bulgarie de 1993.
Les Bleus dépassés au milieu
Sans les ratés de Dzeko (18e, 24e), les mauvais choix de Lulic et les arrêts du toujours bon Lloris, l’histoire de la course à la qualification aurait pu se poursuivre pour un mois encore. Rami, coupable d’avoir parlé avant, en traitant Pjanic de "pleureuse", a constamment été dépassé par l'avant-centre bosnien. Et sur le but, il se fait effacer en un mouvement avant que l’attaquant ne déclenche une frappe pure (40e). Un vingtième but en quarante sélections pour le grand Dzeko qui qualifiait les hommes de Safet Susic.
Le principal souci de la France aura été au milieu où Pjanic, Medunjanin, Mismimovic et Rahimic ont régné. Pourtant, Blanc avait opté pour un retour à un milieu à trois entre 4-2-3-1 et 4-3-3 avec M'vila, Cabaye et Nasri dans des positions variables. Partout parfois, nulle part souvent. Mais, privé de Diaby, une énième fois en phase de reprise et ayant laissé sur le banc Diarra, qui n'est plus que l'ombre de la sentinelle indispensable qu'il fut lors d'un passé assez lointain désormais, il n'avait pas les armes pour imposer un impact physique si important dans le succès de la France en Bosnie (le 7 septembre 2010, 0-2). Blanc avait donc choisi d'autres profils à la récupération, plus joueurs. Sans doute parce qu'il ne pensait pas être autant dominé par des joueurs encore plus joueurs, justement, puisque Susic avait aligné une formation offensive dès le coup d'envoi.
Même après la pause, les Bleus peinaient à sortir de cette léthargie collective. Finalement, le double changement à l’heure de jeu allait lancer cette équipe. Comme face à l’Albanie (3-0), quatre jours plus tôt, Marvin Martin a été intéressant lors de son entrée en jeu. Il fait partie de ces individualités qui devraient être testées lors des trois parties amicales qui vont s’enchaîner entre novembre (les USA sont évoqués pour l’un des deux matches) et février (contre l’Allemagne). Comme Ménez, Debuchy, Gameiro ou Rémy, sur un côté où il est tellement plus à l'aise que dans l'axe. Nasri s'est réveillé aussi et a pris les responsabilités propices à un cadre technique et mental, en obtenant et en tirant le penalty. Son troisième but en bleu, en 27 sélections, seulement. Gameiro aurait même pu faire gagner la France mais il était un peu court pour reprendre un centre de Ménez (87e) et ne cadrait pas sa frappe devant le très bon gardien bosnien entré après la pause, Begovic (88e). Comme Spahic aurait pu obtenir un penalty pour avoir été ceinturé (84e).
Ah, au fait, les Bleus en sont à quinze matches sans défaite et devraient aller à l’Euro avec Mexès, Benzema et, espérons-le, quelques certitudes engrangées d’ici là. D'autant que le quatrième chapeau leur est promis lors du tirage au sort (si le Portugal et la Croatie passent les barrages). Celui des "petits". Oui, des petits comme M'vila, Rami, Rémy, Ménez, Cabaye, voire Réveillère, tous titulaires avec moins de 15 sélections avant cette "finale", mais qui ne demandent qu'à grandir ensemble.
Ce mardi soir, les Tricolores n’ont réellement inquiété les Bosniens que sur des coups de pied arrêtés et des contres en fin de match emmenés par des accélérations impressionnantes de Ménez, lorsqu'il était à gauche. Par contre, la fébrilité affichée lors du premier acte pose des questions sur ce groupe en construction depuis 14 mois. Alors qu'une défaite n'était pas éliminatoire, les Tricolores étaient comme inhibés par la peur d'un fiasco. Pourtant, le sélectionneur avait rappelé dans la semaine que ces jeunes gens n'étaient pas en âge, pour la plupart, de se souvenir du fameux France - Bulgarie de 1993.
Les Bleus dépassés au milieu
Sans les ratés de Dzeko (18e, 24e), les mauvais choix de Lulic et les arrêts du toujours bon Lloris, l’histoire de la course à la qualification aurait pu se poursuivre pour un mois encore. Rami, coupable d’avoir parlé avant, en traitant Pjanic de "pleureuse", a constamment été dépassé par l'avant-centre bosnien. Et sur le but, il se fait effacer en un mouvement avant que l’attaquant ne déclenche une frappe pure (40e). Un vingtième but en quarante sélections pour le grand Dzeko qui qualifiait les hommes de Safet Susic.
Le principal souci de la France aura été au milieu où Pjanic, Medunjanin, Mismimovic et Rahimic ont régné. Pourtant, Blanc avait opté pour un retour à un milieu à trois entre 4-2-3-1 et 4-3-3 avec M'vila, Cabaye et Nasri dans des positions variables. Partout parfois, nulle part souvent. Mais, privé de Diaby, une énième fois en phase de reprise et ayant laissé sur le banc Diarra, qui n'est plus que l'ombre de la sentinelle indispensable qu'il fut lors d'un passé assez lointain désormais, il n'avait pas les armes pour imposer un impact physique si important dans le succès de la France en Bosnie (le 7 septembre 2010, 0-2). Blanc avait donc choisi d'autres profils à la récupération, plus joueurs. Sans doute parce qu'il ne pensait pas être autant dominé par des joueurs encore plus joueurs, justement, puisque Susic avait aligné une formation offensive dès le coup d'envoi.
Même après la pause, les Bleus peinaient à sortir de cette léthargie collective. Finalement, le double changement à l’heure de jeu allait lancer cette équipe. Comme face à l’Albanie (3-0), quatre jours plus tôt, Marvin Martin a été intéressant lors de son entrée en jeu. Il fait partie de ces individualités qui devraient être testées lors des trois parties amicales qui vont s’enchaîner entre novembre (les USA sont évoqués pour l’un des deux matches) et février (contre l’Allemagne). Comme Ménez, Debuchy, Gameiro ou Rémy, sur un côté où il est tellement plus à l'aise que dans l'axe. Nasri s'est réveillé aussi et a pris les responsabilités propices à un cadre technique et mental, en obtenant et en tirant le penalty. Son troisième but en bleu, en 27 sélections, seulement. Gameiro aurait même pu faire gagner la France mais il était un peu court pour reprendre un centre de Ménez (87e) et ne cadrait pas sa frappe devant le très bon gardien bosnien entré après la pause, Begovic (88e). Comme Spahic aurait pu obtenir un penalty pour avoir été ceinturé (84e).
Ah, au fait, les Bleus en sont à quinze matches sans défaite et devraient aller à l’Euro avec Mexès, Benzema et, espérons-le, quelques certitudes engrangées d’ici là. D'autant que le quatrième chapeau leur est promis lors du tirage au sort (si le Portugal et la Croatie passent les barrages). Celui des "petits". Oui, des petits comme M'vila, Rami, Rémy, Ménez, Cabaye, voire Réveillère, tous titulaires avec moins de 15 sélections avant cette "finale", mais qui ne demandent qu'à grandir ensemble.
Le film du match
6e : Réveillère a du mal à se dégager et est contré par Lulic dans sa surface. Le joueur de la Lazio se présente face à Lloris mais frappe dans le petit filet extérieur.
9e : Idéalement lancé dans le dos de la défense adverse, Rémy peut filet seul face au but. Le Marseillais se présente face à Hasagic mais pousse un peu trop son ballon au moment de frapper.
19e : Dzeko fait parler son physique et résiste à Rami, à l'entrée de la surface française, côté droit. L'attaquant se met finalement sur son pied gauche pour armer une frappe croisée qui file directement dans les bras de Lloris.
40e : Sur un coup franc rapidement joué par Papac, côté gauche, le Bosnien sert Dzeko à l'entrée de la surface adverse. L'attaquant pivote et se met sur son pied droit pour ouvrir la marque d'une superbe frappe enroulée dans le petit filet opposé ! 0-1
58e : Rémy hérite du ballon sur la gauche de la surface adverse. Le Marseillais se met sur son pied droit et arme une frappe croisée, à ras de terre, qui passe à gauche du but de Begovic.
66e : Sur le coup franc, Pjanic recherche Dzeko au second poteau et la déviation du crâne du joueur de Manchester City passe juste à côté du but de Lloris.
70e : Sur un coup franc, Martin arme une frappe enroulée du pied droit, parfaitement placée, qui oblige Begovic à s'allonger sur sa ligne de but.
72e : Nasri se charge d'un coup franc aux 25 mètres, plein axe. Le joueur de City enroule son ballon du pied droit et la balle est repoussée par Begovic sur sa transversale avant d'être poussée en corner par un défenseur adverse.
76e : Nasri est à la lutte avec Spahic dans la surface, Nasri s'écroule au contact du défenseur. Samir Nasri prend ses responsabilités et se présente face à Begovic. L'ancien Gunner choisit de frapper sur la droite du portier, parti à contre-pied ! 1-1
85e : Ménez, idéalement lancé côté gauche, se joue de Maletic. Le Parisien se met sur son pied droit aux 20 mètres et arme une frappe enroulée qui passe juste à côté du but adverse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire