Battus par une équipe d'Espagne supérieure, ce mardi au stade de France (0-1, but de Pedro), les Bleus sont redescendus à la deuxième place du groupe I.
Le rêve n’aura
duré que quatre jours. L'équipe de France devra certainement passer par un barrage à l’automne
pour rallier le Brésil en juin 2014. Comme lors du dernier Mondial (face à l’Eire).
Comme prévu lors du tirage au sort, aussi. La première place de ce groupe I, acquise par la France vendredi soir par l’enchevêtrement du succès tricolore
face à la Géorgie (3-1) et du nul de l’Espagne contre la Finlande (1-1), a retrouvé
son locataire attendu, ce mardi soir. À trois journées de la fin, la Roja a un
point d’avance sur les Bleus et un calendrier favorable (1). Même si un nouveau dérapage des hommes de Del Bosque n'est pas à exclure, ce qu'ils ont proposé à Saint-Denis n'incite guère à l'optimisme.
L’Espagne a fait
du Barça (7 titulaires, dont le quatuor offensif, jouent en Catalogne), comme
d’habitude et comme attendu, donc. Une possession dépassant les deux-tiers (76% ce mardi soir), du
jeu dans de petits espaces et une frappe, de temps en temps. Xavi a manqué le cadre à
bout portant (5e) et à l’arrêt (14e), Pedro a signé le
premier tir cadré de la partie (23e) et s’est fait accrocher par Hugo
Lloris (30e) sans que l’arbitre, M. Kassai, ne signale un penalty.
Très regroupée et combative, la France a eu du mal à poser le pied sur le
ballon. Quand elle a réussi, Mathieu Valbuena a pu lancer Franck Ribéry dans le
dos de Piqué. Un contrôle un peu long du Munichois a permis à Victor Valdès de
bien jaillir et de détourner la frappe (38e). Et Karim Benzema ? Préféré à Olivier Giroud, pourtant buteur à l'aller au bout du temps additionnel (1-1) et contre la Géorgie, il était attendu. Didier Deschamps a renouvelé sa confiance à l'attaquant du Real Madrid pendant 82 minutes. Son bilan : de l'envie, une reprise au-dessus (14e) et un compteur atteignant désormais les 1012 minutes sans marquer en Bleu. Jusqu'à une sortie sous les sifflets d'une partie du public du Stade de France.
Monreal décisif
Ses deux compères offensifs ont davantage brillé. Le très actif Ribéry à gauche et Valbuena à droite, mais aussi sur toute la largeur du terrain, laissant le champ libre à Ignacio Monreal. Une des clés de la rencontre. Présenté comme moins offensif que Jordi Alba (blessé), ce qui a probablement conduit au choix du 4-3-3 au détriment du 4-2-3-1 avec Sissoko milieu droit, le latéral gauche d’Arsenal a souvent apporté le danger. Il a même servi Pedro sur le but d’un centre après avoir effacé Christophe Jallet (0-1, 58e). L’ailier catalan, passé avant-centre juste après son but à la place du discret David Villa, a frôlé le doublé sur un service de Jesus Navas (63e).
Les Français ont
eu les opportunités pour refaire le coup de Madrid, à l'aller, et arracher un point. Un tir de Blaise Matuidi
capté par Valdés (64e), un corner de Valbuena que Raphaël Varane
n’est pas parvenu à contrôler devant le but ouvert (74e) et une
frappe en force mais non cadrée de Ribéry (84e).
Trois suspendus en Géorgie
Surtout, au cours de la seconde période, la France a perdu son triptyque du milieu, pour le déplacement en Géorgie. Des avertissements récoltés par Yohan Cabaye et Blaise Matuidi et une expulsion pour Paul Pogba (le premier Français à recevoir un carton rouge au stade de France depuis Marcel Desailly lors de la finale de la Coupe du monde 1998). Deux cartons jaunes en deux minutes et sa deuxième sélection s’achevait prématurément (78e). Dommage, car il a été très convaincant jusqu'à cette erreur de jeunesse, même si son avenir en sélection parait davantage se situer à la création, et donc avec le ballon, qu'en véritable sentinelle. Son camarade des U20, Varane, aussi reconduit mais avec Laurent Koscielny pour une charnière centrale inédite, a davantage souffert, peu aidé par des latéraux régulièrement dépassés.
Trois suspendus en Géorgie
Surtout, au cours de la seconde période, la France a perdu son triptyque du milieu, pour le déplacement en Géorgie. Des avertissements récoltés par Yohan Cabaye et Blaise Matuidi et une expulsion pour Paul Pogba (le premier Français à recevoir un carton rouge au stade de France depuis Marcel Desailly lors de la finale de la Coupe du monde 1998). Deux cartons jaunes en deux minutes et sa deuxième sélection s’achevait prématurément (78e). Dommage, car il a été très convaincant jusqu'à cette erreur de jeunesse, même si son avenir en sélection parait davantage se situer à la création, et donc avec le ballon, qu'en véritable sentinelle. Son camarade des U20, Varane, aussi reconduit mais avec Laurent Koscielny pour une charnière centrale inédite, a davantage souffert, peu aidé par des latéraux régulièrement dépassés.
Bref, la 17e
nation au classement FIFA n’a pas créé l’exploit d’être la première depuis 20
ans à battre l’Espagne lors d’un match éliminatoire pour une Coupe du monde. Vu
comme ça, la France est peut-être juste à sa place...
Cédric Soca